Le Négociateur (Saison 1, épisodes 1 et 2) : prise d'otages familiale

Le Négociateur (Saison 1, épisodes 1 et 2) : prise d'otages familiale

Avec Le Négociateur, TF1 continue de tenter les séries policières un peu différentes de celles que l’on a pour habitude de voir. Créée par Yael Berdugo (Comme des gosses, Parents mode d’emploi), la série nous plonge dans l’histoire d’un ancien négociateur de la BRI qui va être obligé de reprendre du service lors d’un braquage qui a lieu dans sa banque. Ces deux premiers épisodes racontent une seule et même histoire et c’est justement là le problème. Si François Xavier Demaison fait le travail demandé et que le casting est plutôt sympathique, l’intrigue traîne un peu trop en longueur. Il n’y a pas suffisamment de matière pour faire deux épisodes autour d’une même intrigue. L’introduction du personnage fonctionne plutôt bien. Antoine Clerc inspire tout de suite la sympathie. François Xavier Demaison est pour beaucoup dans la sympathie de ce personnage mais au delà de tout ça, le scénario est assez maigre. Les dialogues sont assez peu écrits et l’ensemble manque cruellement de caractère. 

 

Ancien négociateur à la BRI sur la touche, Antoine Clerc va malgré lui reprendre du service quand il se retrouve pris en otage avec sa fille dans une banque. Après avoir géré la situation de main de maître, il intègre le groupe du RAID dirigé par Hélène Banier. Premier problème : tout les oppose, autant il est ouvert et sur-empathique, autant elle est verrouillée et psychorigide. Deuxième problème : la vie d’Antoine est un véritable capharnaüm - trois mariages, trois divorces, trois filles et un père envahissant - et s’il est un négociateur hors pair pour dénouer les situations de crise les plus épineuses, au quotidien il est totalement débordé par sa famille !

 

Je m’attendais vraiment à ce que Le Négociateur soit quelque chose de différent. Peut-être car j’aime les intrigues de négociateurs et que la BRI est une partie moins exploitée de la police en télévision. En soi, l’idée est donc plutôt bonne et avec un tel nom au casting, on peut se dire que cela va fonctionner. Je pense que Le Négociateur sera capable de s’améliorer au fil des épisodes mais ce double épisode manque d’idées. Les twists sont prévisibles et le résultat est aux antipodes de ce que l’on pourrait espérer. L’action est là quand elle le veut mais la série se concentre surtout sur la relation entre Antoine et sa fille. Cette dynamique n’est pas forcément attachante, la faute à un manque cruel d’alchimie entre les deux acteurs. Je m’attendais à ce que la série sache au moins développé son angle familial. Surtout quand Yael Berdugo a déjà travaillé sur de nombreuses séries familiales françaises. 

 

Au final, Le Négociateur manque d’ambition. Il y a une bonne idée mais cela n’a pas vraiment de sens ou d’intérêt. Je ne sais pas ce que Le Négociateur compte devenir par la suite dans les quatre épisodes restants mais si la série ne muscle pas l’histoire familiale d’Antoine et sa fille, difficile de s’attacher à cet univers. Il en va de même avec les intrigues. Faire des doubles épisodes sur des braquages de banque sans le sou, c’est dommage. J’aurais préféré ressentir la tension d’une prise d’otage comme ce que Canal+ a pu faire avec sa série BRI en créant une vraie ambition sombre. 

 

Note : 3/10. En bref, si le début est assez sympathique, ces deux épisodes deviennent rapidement redondant et ennuyeux. La faute ? Une affaire développée sur deux épisodes et qui ne méritait pas autant de temps. 

A partir du lundi 25 mars sur TF1 et TF1+

 

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