23 Mars 2024
Dans Population 11, il y a clairement l’impression de retrouver. The Tourist. La nouvelle comédie de Stan amène un américain dans le désert australien où une petite ville de 12 habitants a ses secrets et doit faire avec la disparition d’Hugo, le père de notre héros. Ce mystère est amusant au début mais un peu moins sur la longueur. Par chance, Population 11 est une série où il est facile d’enchaîner les épisodes afin d’aller au bout de cette aventure saugrenue. Créée par Phil Lloyd (The Moodys, A Moody Christmas), Population 11 sait amuser par tout ce qu’elle entreprend de bête et étrange. Une bonne partie de Population 11 se repose alors sur Ben Feldman, l’américain plongé dans cet univers farfelu gorgé de personnages tous plus délirants les uns les autres. Ce qui s’apprécie dans cette comédie c’est surtout l’humour qui ne se repose pas sur des éléments vulgaires mais plutôt dans un mélange de personnages tous plus fous les uns les autres.
Dans une petite ville de l'arrière-pays australien qui ne compte que 12 habitants. Andy Pruden traverse le monde pour rendre visite à son père, Hugo et s'alarme lorsqu'il découvre qu'il a disparu.
L’humour de Population 11 reste étrange et inclassable mais ne fonctionne pas toujours non plus. Certains personnages sont introduits rapidement sans nous laisser le temps d’apprécier ce qu’ils peuvent nous proposer. Certes, avec douze épisodes et peu de personnages Population 11 a le temps de les développer au fil de la saison mais je m’attendais tout de même à quelque chose de légèrement différent sur la longueur. Les premiers épisodes sont les meilleurs et les plus amusants alors que le mystère, plus il s’épaissi et moins il est passionnant. Au fil des épisodes, Population 11 manque de ce grain de folie et n’arrive pas nécessairement à briller plus que son casting réussi. Les intrigues s’enchaînent ou sont étirés jusqu’à plus soif sans trop savoir où aller. En manquant de faire des révélations tôt dans la saison, Population 11 perd un peu de son aura.
Le mystère de base est clairement ce pourquoi je suis venu mais dès que la série devient de plus en plus étrange (notamment car le père d’Andy est un fan d’OVNIs), elle reste sur Terre malgré tout. Dans le genre séries avec des étrangers qui sont coincés dans l’Outback australien, on a déjà vu beaucoup mieux. Notamment The Tourist ou encore Irreverent (Netflix). Population 11 s’inspire aussi de faits réels (la disparition de Paddy et son chien Kellie en 2017) qui avait fait le tour de l’Australie à travers un podcast. L’erreur de Population 11 est peut-être de vouloir trop faire de choses en même temps. Elle cherche l’humour constant, développe un mystère sympathique au départ qui devient rapidement redondant et ennuyeux et finit par ne plus raconter grand chose à la fin. Reste le décor de Population 11 qui est somptueux et qui fait voyager dans cette ambiance désertique. Je ne sais pas ce qu’il faut attendre d’une suite (si une suite est donnée à la série) mais il aurait été intéressant de muscler l’intrigue de la saison dès le départ.
Note : 4.5/10. En bref, un début réussi qui s’étiole au fil des épisodes en voulant raconter plein de choses pour l’humour sans parvenir à faire des révélations qui valent le coup. Par chance, Population 11 se binge aisément.
Prochainement en France
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