28 Mars 2024
C’est assez rare pour être noté que de voir la classe ouvrière mise en scène dans une sitcom sur le petit écran nord-américain. The Trades n’est pas parfaite mais elle a le mérite de mettre en avant une population souvent oubliée des comédies. Ce n’est pas sans rappeler les comédies du même genre que les britanniques font depuis des années et que j’ai souvent tendance à adorer. Ryan J. Lindsay (Ondadaad) nous plonge dans un univers qui dès le départ rappelle justement l’ambiance des comédies britanniques. Pour autant, The Trades n’est pas parfaite. Disons qu’elle a tout un tas d’idées et que son point de départ est excellent mais que la série a parfois du mal à créer des situations qui valent réellement le détour. Les meilleures scènes sont clairement celles se déroulant dans la raffinerie alors que les personnalités de la petite ville canadienne tentent mais ne parviennent pas à délivrer grand chose de neuf.
La vie des employés d’une raffinerie entre personnalités conflictuelles d’une petite ville et les pitreries d’un lieu de travail stressant.
Mais j’ai envie de soutenir cette énergie qu’il y a dans le monde des comédies qui veulent sortir des carcans habituels. Surtout que dans le monde des comédies de bureau, on a déjà fait un peu le tour de tous les trucs possibles (le supermarché, le magasin d’articles de sport, l’entreprise de papier, le commissariat, etc.). Robb Wells et Anastasia Phillips sont plutôt convaincants dans ce qu’ils tentent d’offrir à leurs personnages avec le scénario. Contrairement à certaines comédies britanniques qui ont aussi une dimension plus touchantes, The Trades s’attarde surtout sur l’aspect comédie. Cela rend l’attachement aux personnages assez difficile. Ce n’est pas inintéressant mais avec une galerie assez large de personnages, la série n’a pas forcément le temps d’en donner à tout le monde.
Le premier épisode est d’ailleurs le moins bon des deux. Le second trouve un peu plus son équilibre même si j’aurais aimé que l’on passe plus de temps avec les pitreries de la raffinerie alors que la vie personnelle des personnages manque d’originalité et d’humour. The Trades tente donc d’être une comédie hybride d’un genre assez nouveau pour le Canada. C’est appréciable sur le papier, un peu moins original à l’écran. Mais la série fait des tentatives et offre tout de même quelques bons moments. Si vous avez de la place dans votre planning de séries et que vous cherchez une petite comédie de bureau qui tire du côté des comédies britanniques alors The Trades est faite pour vous. Sinon, passez votre chemin, il n’y a pas grand chose de neuf à voir non plus.
Note : 4.5/10. En bref, l’idée est bonne mais trop juste pour le moment pour être remarquable. Mais ça a un potentiel fou.
Prochainement en France
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