12 Avril 2024
Quel plaisir de voir Ewan McGregor prendre plaisir à l’écran. A Gentleman in Moscow est l’adaptation du roman du même nom d’Amor Towles, best seller de 2016. Après deux épisodes je suis sous le charme de l’acteur, moins du récit. Les choses commencent très bien dans le premier épisode alors qu’Ewan McGregor parvient à capturer le charme même d’Alexandre Rostov. On sent l’acteur impliqué et surtout prendre plaisir à incarner ce personnage. Il est élégant et apporte une touche intéressante à toute cette histoire qui fonctionne à merveille. L’histoire est en tout cas suffisamment bonne pour que l’on soit pleinement dedans même si je dois avouer que j’aurais aimé que cela soit plus entrainant par moment, comme dans le roman. L’intrigue manque un brin de réalisme. Nous sommes au lendemain de la révolution russe et A Gentleman in Moscow a parfois plutôt l’allure d’une série d’époque britannique sur le sol britannique (et c’est clairement là où elle a été tournée).
Au lendemain de la révolution russe, le comte Alexandre Rostov découvre que son statut de privilégié le place du mauvais côté de l'histoire. Même s’il échappe à une exécution immédiate, un tribunal soviétique le condamne à vivre retranché dans une chambre dans les combles du luxueux hôtel Metropol et le menace de mort si jamais il en sortait. Tandis que les années passent et que le pays traverse les décennies parmi les plus tumultueuses de son histoire, les conditions de vie restreintes de Rostov l’ouvrent sur un vaste monde de découverte émotionnelle. Alors qu'il se construit une nouvelle vie entre les murs de l'hôtel, il découvre la véritable valeur de l'amitié, de la famille et de l'amour.
Il y a donc un côté un brin cartoonesque par moment qui décolle du roman. Mais cela ne veut pas dire que A Gentleman in Moscow n’est pas divertissante. Au contraire, il y a de quoi passer un très bon moment. Le casting est solide, les décors et costumes sont somptueux et la photographie et très jolie. Avec tout un tas de séries d’époque parfois mal fagotées, A Gentleman in Moscow est tout de même dans le haut du panier. J’aime beaucoup les tranches de vie amusantes de ces deux épisodes. Que cela soit Rostov qui danse et boit des shots de vodka à la fin du second épisode ou encore le repas dans le premier épisode. Ce sont des petits moments qui font finalement toute la force du récit. Cela apporte une certaine énergie à l’ensemble qui lui sied à merveille. A Gentleman in Moscow n’est donc pas là pour être propre sur sa façon de dépeindre l’époque et l’URSS mais plutôt là pour nous délivrer un divertissement qui sied bien aux téléspectateurs.
J’aime l’ambiance que A Gentleman in Moscow tente de créer tout en s’inspirant du roman. L’ensemble tient la route et fait toute la force de cette histoire. L’Histoire est utilisée comme une sorte d’univers parallèle qui permet de bâtir toute l’histoire de Rostov et des personnages qui vont l’entourer. Derrière toutes ses imperfections, A Gentleman in Moscow reste agréable par son visuel, son ambiance très atmosphérique et Ewan McGregor. Derrière tout ça, je reste intrigué de voir la suite. Il y a tellement de richesse dans le roman que j’espère voir le tout éclore de façon plus formelle par la suite. A Gentleman in Moscow n’est pas forcément à la hauteur de ce que l’on peut lire chez Amor Towles mais je vais prendre cette adaptation comme quelque chose de libre et l’apprécier en tant que tel.
Note : 5.5/10. En bref, Ewan McGregor est délicieux dans cette somptueuse adaptation. Le scénario manque du charme du roman.
Prochainement sur Paramount+
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