A Gentleman in Moscow (Mini-series, 8 épisodes) : aventures à huis clos

A Gentleman in Moscow (Mini-series, 8 épisodes) : aventures à huis clos

Un peu comme Michael Douglas avec Franklin, l’attrait de A Gentleman in Moscow réside en son acteur principal : Ewan McGregor. Au delà de ça, A Gentleman in Moscow est certes guillerette mais pas percutante non plus. Bien que cela ne soit clairement pas fidèle à la réalité historique, A Gentleman in Moscow veut clairement accentuer le côté divertissant du récit. C’est d’ailleurs là dedans qu’excelle Ewan McGregor qui se donne à fond. La série prend son temps (un peu trop, six épisodes auraient suffit) et nous laisse alors jongler entre les personnages et aventures du héros. Ewan McGregor est fantastique, comme sa grosse moustache d’Hercule Poirot qu’il aborde dans la série. Mais A Gentleman in Moscow a du charme malgré tout, ne serait-ce que pour les somptueux décors et une narration assez fluide qui permet d’aller au bout sans trop se poser de questions. 

 

L’histoire est donc celle d’un aristocrate russe qui est retenu dans un hôtel par les bolcheviques. Nous sommes dans les années 20 et moins que l’on puisse dire c’est que notre héros est un vrai plaisir à l’écran. C’est enivrant, il fanfaronne et ce pour notre plus grand plaisir. Pour autant, A Gentleman in Moscow a beau parler d’un scandale et d’un personnage fort, elle a du mal à livrer pleinement cette folie à l’écran. A Gentleman in Moscow aurait pu entrer dans un autre moule : celui des très belles séries d’époque que l’on voit sur BBC ou ITV chez nos amis britanniques mais non. A Gentleman in Moscow veut être plus clinquante, plus folle et finalement c’est aussi ce qui peut faire le charme d’une telle série. L’avantage de A Gentleman in Moscow c’est que l’on n’est pas face à un film qui n’aurait clairement pas eu le temps de développer tout l’univers et les personnages. 

 

Alors que les modérés ne veulent pas la mort de Rostov mais que les extrémistes veulent le surveiller, les bolchéviques imaginer alors une sorte de purgatoire étrange. Pour rester en vie, Rostov doit troquer sa vie de bourgeois, ses biens et son argent pour une petite chambre mansardée et froide de l’hôtel Metropol. De là peut naître énormément de choses et Ewan McGregor est la lueur du récit. Rostov a alors du temps pour se lier d’amitié avec les résidents de l’hôtel, le personnel de celui-ci et ce sont ces interactions qui font finalement le charme de A Gentleman in Moscow. Mais A Gentleman in Moscow n’est pas non plus Terminal, le film de Steven Spielberg avec Tom Hanks inspiré de la vie de cet homme qui a vécu une partie de sa vie à Roissy-Charles de Gaulle. Il manque énormément de choses à A Gentleman in Moscow mais pas d’un charme indéniable sur lequel je n’arrive pas à mettre la main. 

 

Il fallait bien un acteur de la trempe d’Ewan McGregor pour tenir cette bâtisse sur pied. C’est chose faites. Si vous cherchez une petite fiction d’époque amusante parsemée de rencontres en tout genre autour d’un personnage haut en couleur alors A Gentleman in Moscow est faite pour vous. Si vous préférez les séries historiques réalistes et pertinentes alors passez votre chemin ce n’est clairement pas pour vous. Il y a un entre deux, une sorte de paradoxe car j’ai beaucoup aimé certaines choses et en même temps je me suis parfois aussi un peu ennuyé. 

 

Note : 5.5/10. En bref, un Ewan McGregor qui se prend au jeu et qui offre à cette mini-série un vrai charme. 

Disponible sur Paramount+

 

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