Critique Ciné : La Malédiction, l'origine (2024)

Critique Ciné : La Malédiction, l'origine (2024)

La Malédiction : l’origine // De Arkasha Stevenson. Avec Nell Tiger Free, Bill Nighy et Sonia Braga. 

 

Arkasha Stevenson (Vessels, Brand New Cherry Flavor) nous plonge dans l’histoire avant l’histoire. Les prequels de franchises d’horreur sont devenus une nouvelle façon de revenir sur un univers sans pour autant raconter à nouveau la même histoire. La Malédiction : l’origine raconte donc l’histoire avant le film La Malédiction (1976). Cette franchise avait connu un reboot dans les années 2000, puis elle avait été laissée au placard. La meilleure chose qu’il y a à régurgiter de La Malédiction : l’origine c’est la façon d’explorer les forces du Mal qui sont derrière la naissance de Damien. C’est la meilleure partie de ce film alors que la tension que celui-ci construit au fur et à mesure jusqu’au dernier acte est plutôt séduisante. L’autre bonne nouvelle dans La Malédiction : l’origine c’est qu’il n’y a pas une quantité astronomique de jump-scares à la volée. C’est un truc qui m’horripile dans le cinéma d’horreur quand celui-ci ne sait pas faire peur quand il faut et préfère alors abuser des effets de style. 

 

En 1971, Margaret, une jeune Américaine, est envoyée à Rome pour entrer au service de l'Église. Elle se retrouve bientôt confrontée à des forces obscures qui l'amènent à remettre en question sa propre foi et à lever le voile sur une terrifiante conspiration qui entend donner naissance à l’incarnation du Mal…

 

Par chance, La Malédiction : l’origine évite pas mal de pièges et finit par devenir plus intéressant qu’il ne le suggérait au premier abord. Mais ce n’est pas le seul atout charme de ce prequel. Nous avons aussi Nell Tiger Free (qui était déjà excellente dans Servant sur Apple TV+). L’actrice tient sur ses épaules ce prequel plutôt ambitieux, assez effrayant et parfois même surprenant. Je n’attendais rien du tout de cette histoire des origines de l’Antichrist mais je dois avouer que cela fonctionne à merveille quand le film le veut bien. Ce que je reproche souvent aux prequels c’est de se reposer un peu trop sur l’histoire originale qui suit ou à justifier tout ce qui faisait l’horreur du film original. Par chance, là aussi La Malédiction : l’origine évite la plupart de ces pièges là et parvient ainsi à nous offrir quelque chose de bien plus efficace que l’on aurait pu espérer. 

 

La Malédiction : l’origine a aussi un avantage. Le film original de 1976 laissait pas mal de questions sans réponses ce qui permet à ce prequel d’imaginer certaines réponses à donner. Toutes ne le sont pas pour autant, ce qui permet aussi de laisser l’imagination du spectateur encore vivre dans le film original. La Malédiction : l’origine est plus qu’un prequel correct, c’est aussi un film d’horreur du monde catholique qui fonctionne. Cela fait un moment que l’on n’avait pas vraiment eu un film d’horreur catho qui fonctionne aussi bien. Cela fait plaisir de voir que finalement, le genre horrifique peut fonctionner quand il le veut bien. Surtout quand le casting est comme ici réussi. 

 

Note : 7/10. En bref, un prequel réussi où Nell Tiger Free continue de montrer qu’elle a un talent fou pour le genre horrifique. 

Sorti le 10 avril 2024 au cinéma

 

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S
A ne pas manquer alors! Merci.
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