Critique Ciné : Abigail (2024)

Critique Ciné : Abigail (2024)

Abigail // De Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett. Avec Melissa Barrera, Dan Stevens et Alisha Weir.

 

Au premier abord, Abigail ressemble à une sorte de Direct to DVD. Le casting n’est pas de premier choix et l’ambiance kidnapping pourrait laisser penser à un de ces films que l’on trouvait dans les bacs à DVD de nos supermarchés fût un temps. Par chance, Abigail est tout l’inverse de ce qu’il semblait être au départ. C’est gore, sanglant, amusant et même sacrément divertissant. Le duo Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett à qui l’on doit Scream (2022), Wedding Nightmare ou encore Scream VI parvient à nous plonger dans un récit assez efficace mélangeant humour avec éléments du cinéma d’horreur avec une certaine sympathie. Melissa Barrera (Sam Carpenter dans les derniers Scream) est une fois de plus convaincante dans le rôle de cette femme qui veut retrouver son fils et doit faire des petits larcins pour s’en sortir. Mais c’est Alisha Weir (Scandaleusement vôtre), dans le rôle d’Abigail qui m’a le plus surpris. 

 

Suite au kidnapping de la fille d’un puissant magnat de la pègre, un groupe de criminels amateurs pensaient simplement devoir enfermer et surveiller cette jeune ballerine afin de pouvoir réclamer une rançon de 50 millions de dollars. Retirés dans un manoir isolé, les ravisseurs commencent mystérieusement à disparaître, les uns après les autres, au fil de la nuit. C’est alors qu’ils découvrent avec horreur, que la fillette avec lesquels ils sont enfermés n’a rien d’ordinaire.

 

Abigail est un film divertissant. C’est très gore mais pas très effrayant en tant que tel. Le film n’use pas des bons vieux jump-scares habituels et préfère se concentrer sur d’autres aspects du genre horrifique. Un peu comme ce que les deux réalisateurs avaient fait dans Wedding Nightmare. C’est imparfait mais cela sort tellement du lot tant dans le cinéma d’horreur actuel qui a tendance à proposer le même genre de films que dans le genre qu’est le film de vampires que finalement, Abigail est probablement la meilleure surprise à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Au départ, Abigail est une sorte de thriller classique avec les blagues foireuses d’une bande de chasseurs de primes. C’est d’ailleurs ce qui donne cette fâcheuse impression de voir un Direct to DVD. Puis, Abigail glisse petit à petit vers quelque chose de plus original et surtout une histoire qui prend son spectateur aux tripes. 

 

Une fois le premier meurtre orchestré, Abigail peut enfin se libérer et délivrer tout ce que l’on pouvait en attendre. Il y a des morts, dans tous les sens, mais c’est encore plus fun de voir Abigail jouer avec sa « nourriture ». Au fond, on retrouve le style des deux réalisateurs et de leur dernier film original non issu d’une franchise. Malgré le point de départ ultra cliché et cette ambiance visuelle de film de fond de catalogue Netflix, Abigail sait assez bien jouer avec nous pour nous surprendre. Je n’avais pas vu la bande annonce ce qui m’a permis d’être surpris (probablement). Après une demi-heure sur le passé des criminels, sur le kidnapping et quelques instants ici et là de fête, Abigail se transforme en un film ultra divertissant, gore avec quelques moments d’humour bien trouvés. 

 

Note : 7/10. En bref, la surprise inattendue de ce mois de mai. 

Sorti le 29 mai 2024 au cinéma

 

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