Critique Ciné : Le Molière Imaginaire (2024)

Critique Ciné : Le Molière Imaginaire (2024)

Le Molière Imaginaire // De Olivier Py. Avec Laurent Lafitte, Stacy Martin et Bertrand de Roffignac.

 

Après avoir incarné le baron de Nucingen dans Les Secrets de la Princesse de Cadignan (le film d’Arielle Dombasle sorti l’an dernier), je me demande si Olivier Py n’a pas eu l’idée de faire pareil avec Le Molière Imaginaire. Les deux films oint certaines ressemblances, notamment dans les décors saturés, les personnages et les costumes. Sur le papier, Le Molière Imaginaire donnait envie. Après tout, raconter la dernière du Malade Imaginaire sur scène de Molière. Deux heures plus tard, il est décédé. Olivier Py nous promet même de raconter presque en temps réels les derniers instants du dramaturge français, permettant alors de raconter aussi la vie de Molière à travers cette représentation. Pour mieux nous impliquer, Le Molière Imaginaire se déroule à huis clos dans le fameux théâtre à l’épilogue funeste. 

 

Paris, 17 février 1673. Comme tous les soirs, Molière monte sur la scène du théâtre du Palais-Royal pour jouer Le malade imaginaire. Ce sera sa dernière représentation.

Le Molière Imaginaire se joue alors en plan séquence bricolé mais n’est pas Birdman de Alejandro Inarritu qui veut. C’est tout de même une idée stylistique qui peut fonctionner mais elle n’apporte finalement pas grand chose à la dramaturgie globale du film. L’autre charme de Le Molière Imaginaire c’est Laurent Lafitte. Il incarne ici un Molière au bout de sa course et tente de faire de son mieux pour nous offrir le divertissement que l’on est venu chercher. Mais c’est d’une pauvresse globale. Je n’ai rien aimé dans Le Molière Imaginaire (en dehors de cette idée de mise en scène usée et de Laurent Lafitte). Olivier Py est mauvais dans la mise en scène. En donnant à sa mise en scène une sorte de rythme en secouant sa caméra comme un Orangina, Le Molière Imaginaire ne fonctionne pas. Cela donne l’impression qu’il ne sait pas du tout comment cadrer quoi que ce soit. 

 

Puis Le Molière Imaginaire nous parle aussi de la bisexualité de Jean-Baptiste Poquelin. Cela a été mentionné dans les écrits mais filmer ses ébats avec un jeune éphèbe n’apporte là aussi rien du tout. On se croirait sur M6 un dimanche soir, une autre époque. Les dialogues sont eux aussi mal écrits. C’est prétentieux à souhait et ça ne se libère jamais. Si je compare Le Molière Imaginaire au film d’Arielle Dombasle, ce dernier avait le mérite de proposer quelque chose avec ses dialogues d’un peu moins faussement métaphysique. C’était plus amusant quoi. Là c’est lourd, très lourd et finalement Le Molière Imaginaire ne parvient jamais à arriver au bout sans constamment se prendre les pieds dans le tapis. Tout ça dure une éternité (alors que c’est finalement assez court).  

 

Note : 1/10. En bref, épouvantable. Laurent Lafitte fait de son mieux mais ne permet pas de sauver Le Molière Imaginaire du naufrage. 

Sorti le 14 février 2024 au cinéma - Disponible en VOD

 

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