15 Juin 2024
When Evil Lurks // De Demian Rugna. Avec Ezequiel Rodriguez, Silvina Sabater et Luis Ziembrowski.
When Evil Lurks a quelque chose d’intéressant à proposer et ce malgré certains défauts (comme le rythme, l’écriture et la fin assez faible). Mais ce qui force le respect dans When Evil Lurks c’est cette façon que Demian Rugna a d’apporter une nouvelle vision du film de possession. On n’a pas les sempiternelles histoires de Vatican, d’Antichrist et cie. Non, When Evil Lurks cherche à nous raconter la possession différemment et ça fonctionne plutôt bien. Le film est assez intense dans sa proposition et démontre à chaque plan l’envie de montrer sa propre personnalité. Cela permet à When Evil Lurks de sortir du lot et de nous sortir des carcans habituels du genre horrifique. D’un petit fllm d’horreur indépendant naît quelque chose de vibrant, vivant et même parfois effrayant. Les images chocs (ne serait-ce que toute la scène avec une hache au début du film) sont là sans être envahissantes. On sent qu’elles sont là pour soutenir le propos et pas pour le décorum.
Après avoir découvert un cadavre mutilé près de leur propriété, deux frères apprennent que les événements étranges survenant dans leur village sont causés par un esprit démoniaque qui a élu domicile dans le corps purulent d’un homme. Le mal dont souffre ce dernier ne tarde pas à se répandre comme une épidémie, affectant d’autres habitants de la région.
L’ambiance de When Evil Lurks est assez macabre, c’est d’ailleurs un élément fascinant qui donne au film tout son charme. Demian Rugna ne fuit jamais ce qu’il entreprend même si la fin du film est un brin décevante à mes yeux. On peut voir dans When Evil Lurks des influences diverses, du cinéma d’horreur italien à quelque chose de plus proche de l’univers de certains Stephen King. Les dialogues ne sont pas vraiment le fort de When Evil Lurks. C’est dommage car cela peut parfois casser un peu le rythme du film. Le casting tente tant bien que mal de donner un peu d’envergure aux dialogues qu’ils délivrent. Au fond, on ne peut pas rester de marbre devant la proposition qui change complètement de ce que l’on peut voir habituellement dans le film de possession. Surtout que When Evil Lurks est assez généreux en scènes d’horreur intéressantes et mémorables.
Dommage finalement que When Evil Lurks ne tienne pas ses promesses du début à la fin. Comme je le disais plus haut, la fin est réellement le plus gros point faible du film. Comme un ballon de baudruche qui se dégonfle un peu trop rapidement. Il faut dire que le film, par son manque de dialogues charnus, laisse un peu tout à vaut-l’eau. La cohérence n’est pas toujours le fort de When Evil Lurks. Malgré quelques longueurs, When Evil Lurks n’en reste pas moins une belle proposition. Le cinéma argentin d’horreur a un avenir avec Demian Rugna si ce dernier corrige les défauts de ce film pour nous surprendre avec ce qu’il pourrait proposer ensuite.
Note : 6.5/10. En bref, un film d’horreur macabre qui casse l’image du film de possession pour la tourner à sa sauce.
Sorti le 15 mai 2024 au cinéma
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