3 Juin 2024
On pourrait faire plein de jeux de mots sur le nom de cette série car finalement, elle est tout l’inverse d’une insomnie. Par chance, Insomnia a Vicky McClure (Line of Duty, Trigger Point) dans son sillage mais ce n’est pas suffisant pour sortir la série d’une bonne sieste générale. C’est bête car Insomnia est idiote. La série est bête comme ses pieds et ne raconte finalement pas grand chose de bien excitant. Tout se repose sur l’actrice principale et quelques effets de style vus et revus dans la mise en scène. Emma doit alors se battre contre ses propres démons mais aussi ceux de sa propre famille. La formule, éculée à souhait, ne parvient jamais à sortir des sentiers battus. On a déjà vu l’histoire d’une femme prospère de la classe moyenne qui est déchirée par des forces qui sont indépendantes de sa propre volonté. Cela ressemble au point de départ pas vraiment excitant d’une série de Channel 5.
Emma Averill craint de perdre la raison après avoir souffert d'un manque de sommeil deux semaines avant d'avoir 40 ans. Sa mère a vécu une expérience similaire au même âge, souffrant d'une violente psychose la nuit de son 40ème anniversaire. Aors qu'elle revit l'expérience de sa mère, Averill pense que d'autres forces sont peut-être à l'œuvre.
Si Emma a une vie en apparence toute belle. Elle a un squelette dans le placard : celui de sa mère qui a fait une dépression il y a de nombreuses années et qui a été envoyée dans un hôpital psychiatrique. Depuis, elle cherche à l’éviter. Mais c’est sans compter sur sa soeur, Phoebe, qui revient de nulle part avec une terrible nouvelle : leur mère et malade et va bientôt mourir. L’histoire d’Emma suit alors son court avec des visions de sa propre mère, des difficultés à dormir et une imagerie tout droit sortie d’un mauvais film d’horreur psychologique. Il n’y a rien de neuf dans Insomnia si ce n’est l’envie d’aller faire la sieste. L’idée qu’une femme ait un lourd secret pourquoi pas mais Insomnia ne sait pas du tout quoi faire de tout ce qu’elle a entre les mains. Même Vicky McClure, qui tente de tenir à bout de force la série, ne permet pas à celle-ci de sortir du lot et de nous offrir quoi que ce soit de bien palpitant.
Insomnia cherche à faire un parallèle dans ces deux premiers épisodes entre Emma qui arrive à la quarantaine et sa mère alors qu’elles vivent les mêmes choses : des visions, du somnambulisme, etc. On a alors tout un tas de séquences qui s’enchaînent, sans que cela ait réellement de sens. Comme si les réalisateurs cherchaient à cacher la misère derrière toute une symbolique empruntée au genre horrifique. Sauf que ce n’est jamais effrayant, jamais palpitant et toujours terriblement ennuyeux. Après deux épisodes, je ne vois pas trop ce que Insomnia peut offrir dans les quatre épisodes suivants. Parfois, certains projets devraient réellement rester au placard et Insomnia en fait partie. Si c’est pour remplir une plateforme de streaming en manque de contenus, autant viser la qualité plutôt que la quantité et Paramount+ a une sacrée galerie de séries moisies.
Note : 2/10. En bref, une bonne sieste que Vicky McClure ne parvient pas à sauver.
Prochainement sur Paramount+
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