The Full Monty (US) (Saison 1, 8 épisodes) : la nostalgie ne suffit pas toujours

The Full Monty (US) (Saison 1, 8 épisodes) : la nostalgie ne suffit pas toujours

En 1997, The Full Monty a captivé les cœurs et les esprits avec son récit touchant et humoristique de six hommes de Sheffield, anciens ouvriers sidérurgiques, qui se lancent dans une aventure improbable : monter un spectacle de strip-tease. Le film a remporté des Baftas, un Oscar, et s'est ancré dans la culture populaire grâce à son mélange unique de comédie et de tragédie, offrant une réflexion sur la masculinité, le chômage et la résilience. Vingt-cinq ans plus tard, Simon Beaufoy, l'auteur du film original, revient avec une série en huit épisodes, co-écrite avec Alice Nutter, qui revisite les personnages et leur environnement. Le décor est toujours Sheffield, désormais encore plus marqué par l'ère post-industrielle. Le ton mélancolique du film original est amplifié, reflétant les défis persistants et les nouvelles luttes des personnages.

 

Gaz (Robert Carlyle), malgré un rôle souvent jugé irritant, reste fidèle à lui-même : impulsif et attachant, il se démène pour offrir un fauteuil roulant électrique à son petit-fils handicapé. Dave (Mark Addy) et sa femme Jean (Lesley Sharp) sont respectivement concierge et directrice de l'école locale, coincés dans une routine marquée par une perte ancienne qu'ils n'ont jamais vraiment surmontée. Lomper (Steve Huison) et son mari Dennis (Paul Clayton) gèrent le café du coin, devenu le nouveau lieu de rendez-vous de la bande. Gerald (Tom Wilkinson) reste un personnage secondaire, souvent vu derrière son ordinateur. Guy (Hugo Speer), le seul à s'en sortir financièrement, disparaît rapidement de l'intrigue suite à des allégations de comportement inapproprié sur le plateau. Horse (Paul Barber), désormais physiquement fragile, lutte pour survivre après la suppression de ses allocations de handicap.

 

La série introduit également de nouveaux personnages, comme Darren (Miles Jupp), un chômeur de la classe moyenne inférieure, Destiny (Talitha Wing), la fille talentueuse mais turbulente de Gaz, et Twiglet (Aiden Cook), un jeune égaré que Dave prend sous son aile. Ces nouveaux venus apportent de la fraîcheur et de la complexité à l’intrigue, tout en explorant des thèmes contemporains comme l'éducation défaillante, la privatisation et les lacunes du système de santé. The Full Monty version 2023 s'efforce de couvrir un large éventail de sujets politiques et sociaux. Les conditions de travail de Gaz, en particulier dans le service de santé mentale, mettent en lumière les insuffisances du système de soins. Le rôle de Dave et Jean dans une école délabrée reflète l'échec des politiques de régénération successives. Le café de Lomper et Dennis sert de refuge, soulignant le manque de soutien social.

 

Cependant, la série peine à recréer la magie du film original. Sans un événement central comme le spectacle de strip-tease pour unifier l'histoire, l'intrigue se disperse. Les tentatives de traiter de sujets graves comme les tentatives de suicide juvénile sont souvent éclipsées par des intrigues secondaires absurdes. Certaines relations, comme une affaire entre deux personnages principaux, sont sous-développées et peu convaincantes. Le personnage de Gaz, toujours aussi imprévisible, pose des défis à l'intrigue, notamment lorsqu'il décide de retirer un patient schizophrène de son traitement pour le faire peindre à nouveau. Malgré de bonnes intentions et des performances solides, la série ne parvient pas à atteindre l'équilibre délicat entre comédie et drame qui faisait le charme du film. Les intrigues farfelues, les personnages parfois agaçants et l'absence de l'élément central du strip-tease rendent cette adaptation moins engageante et moins touchante.

 

La nouvelle série The Full Monty offre une réflexion pertinente sur l’évolution sociale et économique du nord de l'Angleterre, mais elle manque de la cohésion et de la profondeur émotionnelle de son prédécesseur. Si elle permet de revisiter des personnages bien-aimés et d'introduire de nouveaux visages intéressants, elle ne parvient pas à capturer pleinement l'esprit et la puissance du film original. Pour les fans de longue date, cela reste une opportunité de retrouver un univers familier, même si la nostalgie ne suffit pas à combler les lacunes narratives.

 

Note : 4/10. En bref, ça manque de profondeur et de cohésion. La nostalgie ne suffit pas à combler les lacunes narratives. 

Disponible sur Disney+

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article