29 Juin 2024
Les Cartes du Mal // De Anna Halberg et Spenser Cohen. Avec Harriet Slater, Adain Bradley et Avantika Vandanapu.
Spenser Cohen (scénariste des infâmes Moonfall et Expendables 4) et Anna Halberg (Extinction, Expendables 4) s’associent pour une soupe aux clichés du film d’horreur actuel. Les Cartes du Mal aurait pu être tellement de choses et surtout un excellent film d’horreur gore et effrayant. Malheureusement, le film ne cherche jamais à l’être et se contente de suggérer énormément de choses. Mais quand on tue des personnages, autant faire de vraies propositions. Malheureusement, Les Cartes du Mal est un film ultra paresseux, qui enchaîne les séquences de meurtres à la façon d’un slasher sans exploiter réellement tout le potentiel de son point de départ (la règle du tarot qu’il ne faut pas tirer si c’est un jeu que l’on a trouvé quelque part). Que cela soit l’intrigue sans surprise, les personnages plus crétins les uns que les autres et peu de choses à raconter sur sa thématique (le tarot), finalement Les Cartes du Mal est à laisser aux oubliettes.
Quand une bande d'amis transgresse sans scrupules les règles du tirage du Tarot - " Suis une seule règle, évite le danger. Ne tire jamais des cartes que tu as trouvées. " - ils libèrent à leur insu un esprit maléfique piégé dans les cartes maudites. Un par un, ils découvrent le sort qui les attend, et se retrouvent dans une course contre la mort pour échapper aux prédictions de leur tirage.
On sent que Anna Halberg et Spenser Cohen ne savent pas comment joindre leur histoire de départ et toutes les séquences qui suivent. C’est alors que l’on a un film qui cherche à remplir ses séquences sans offrir une once d’originalité. De long en large, Les Cartes du Mal respire la fainéantise. C’est assez fou d’imaginer que des producteurs peuvent confier leur argent dans des films qui n’ont aucun sens et qui ne savent pas du tout créer des séquences horrifiques. C’est d’autant plus surprenant que Les Cartes du Mal a des jump scares digne d’une production Blumhouse, sans être une production Blumhouse. On sent tout de même que les deux réalisateurs ont été cherché dans le catalogue Blumhouse pour pomper tous les symboles horrifiques qu’ils ont massacrés depuis des années. Visuellement c’est terriblement sombre et laid. Créer de l’horreur en assombrissant l’écran pourquoi pas mais il faut une finalité à tout ça.
Avec le sujet du jeu de tarot pour lire l’avenir, Les Cartes du Mal aurait pu faire tellement de choses. Des choses plus originales, dans la lignée de Destination Finale où le sort macabre de chacun aurait été imaginé à travers le tirage des cartes. On sent que le budget est assez famélique mais malgré ça, il y avait largement de quoi faire un film plus surprenant et pas aussi morne que ça. Je trouve dommage que le cinéma d’horreur soit désormais à la solde de gens qui ne maîtrisent pas son art et qui cherchent uniquement à surfer sur une vague. Tous les personnages sont inutiles. Personne ne peut être sauvé. Ce n’est même pas la faute du casting qui tente d’apporter un truc en plus sans parvenir à nous attacher à leur destin. Les Cartes du Mal aurait dû être plus gore, plus fou, plus surprenant. C’est finalement d’un ennui mortel.
Note : 2/10. En bref, on sent que les scénaristes ne connaissent rien à la mythologie qu’ils développent. Ils se contentent alors d’un film d’horreur bancal aux jump scares foireux et où tout doit rester suggestif.
Sorti le 1er mai 2024 au cinéma
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