The Girls on the Bus (Mini-series, 10 épisodes) : course aux Présidentielles

The Girls on the Bus (Mini-series, 10 épisodes) : course aux Présidentielles

Comment a t-on pu en arriver là ? Il y avait dans The Girls on the Bus une bonne idée, celle d’adapter le roman d’Amy Chozick. Cette dernière est d’ailleurs impliquée dans l’adaptation avec… Julie Plec (The Vampire Diaries, Vampire Academy) à ses côtés. Le fond de The Girls on the Bus est bon et le casting est charmant mais malheureusement il n’y a rien dans l’écriture de cette mini-série qui parvient à être réellement à la hauteur. C’est ultra académique, construit comme n’importe quelle fiction américaine avec un brin de pathos sur les bords sans réellement aborder avec cynisme la politique et le journalisme politique. Pourtant, c’était là que The Girls on the Bus avait du potentiel. Le point de départ est lui aussi intéressant : nous suivons un groupe de femmes journalistes qui doivent se frayer un chemin durant la campagne d’Hilary Clinton (face à Donald Trump). 

 

Pourtant, The Girls on the Bus ne parvient jamais à rendre le récit réellement rugueux, percutant ou surprenant. On se retrouve avec des dialogues assez génériques, des scènes répétitives et un ensemble qui manque cruellement de profondeur. Le rythme n’est pas le bon, même le ton employé ne permet pas de sortir du lot. A un moment, les journalistes vont faire des blagues au bar d’un hôtel et le moment d’après parler d’intégrité journalistique. Ce n’est pas que les deux ne peuvent pas aller ensemble, au contraire, juste que l’on ne ressent jamais quoi que ce soit de fluide là dedans. Les personnages eux-mêmes sont tous bâtis sur certains clichés pré-conçus sans réellement apporter une once d’originalité. On a déjà eu des tas de fictions journalistiques et The Girls on the Bus ne semble pas trop maîtriser le genre. 

 

Même quand la série tente de parler de sujets assez forts et sérieux. Les dialogues sont alors forcés, les émotions ne sont pas très réalistes et l’ensemble tombe alors à plat. Cela me rappelle un peu Political Animals, la mini-série de USA Network il y a quelques années. C’était une bonne idée sur le papier, ratée dans l’exécution. Tout n’est pas à jeter dans The Girls on the Bus pour autant mais Julie Plec ne maîtrise pas spécialement l’ensemble et l’écrivaine qui l’accompagne (et qui a écrit le matériel original) semble être là pour valider la série plus qu’un gage de qualité. Malgré le charme indéniable de Melissa Benoist et Carla Gugino, difficile d’être pleinement investis dans ce que The Girls on the Bus nous offre. Le résultat est bien trop maigre pour mériter des éloges. Je m’attendais à quelque chose de plus fort, de plus percutant et aussi de cynique. On se retrouve avec une mini-série fade qui échoue à entreprendre quelque chose de mémorable.

 

Note : 3/10. En bref, un casting talentueux et une idée de départ intéressante ne font pas forcément une bonne mini-série. L’exécution est pauvre et l’ensemble trop fade pour devenir mémorable. 

Disponible sur max

 

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