20 Août 2024
One Fast Move // De Kelly Blatz. Avec K.J Apa, Eric Bane et Maia Reficco.
Lorsqu’un film promet une immersion dans l’univers des courses de motos, les attentes sont naturellement élevées. Malheureusement, *One Fast Move* échoue à délivrer l’adrénaline que l’on attend d’un tel film. Ce long métrage, malgré ses quelques moments prometteurs, est loin de remplir le contrat. Wes Neal (incarné par K.J. Apa), fraîchement sorti de prison après une peine de six mois pour course de rue, se lance à la conquête des circuits professionnels de moto. Pour cela, il se tourne vers son père biologique, Dean Miller (joué par Eric Dane), un ancien pilote en perte de vitesse, qui n’a jamais assumé ses responsabilités de père. Cette relation père-fils, pourtant prometteuse en termes de potentiel dramatique, s’épuise rapidement, laissant place à des clichés qui n’apportent rien de nouveau au genre. Le film tente également d’introduire un rival pour Wes, mais cette tentative tombe à plat.
Un soldat renvoyé sans honneur cherche à retrouver son père pour l'aider à poursuivre son rêve de piloter des motos Supersport.
La romance entre Wes et Camila (Maia Reficco), une serveuse rencontrée par hasard, est aussi peu crédible qu’ennuyeuse. Le manque d’antagoniste solide laisse un vide dans le scénario, rendant l’ensemble encore plus prévisible. Edward James Olmos, dans le rôle d’Abel, le mécanicien propriétaire du garage, est complètement sous-utilisé. Ce personnage, qui aurait pu apporter une dimension de sagesse et de profondeur au film, se retrouve réduit à une simple figure de mentor sans grande envergure. On aurait aimé voir Olmos jouer un rôle plus étoffé, lui qui a prouvé par le passé sa capacité à incarner des personnages complexes. Quant à K.J. Apa, connu pour son rôle d’Archie dans Riverdale, il peine à convaincre en tant que pilote passionné. Son interprétation manque de nuance, et certaines scènes, notamment celles où il doit interagir avec son père ou enfiler son casque, paraissent forcées et artificielles. Eric Dane, de son côté, joue un père trop rude pour être crédible.
Ses scènes manquent cruellement de la subtilité nécessaire pour susciter l’empathie du spectateur. Là où One Fast Move aurait pu briller, c’est dans ses séquences de course. Pourtant, celles-ci manquent de tension et d’authenticité. Pour un film centré sur le monde des courses de moto, c’est un défaut majeur. Les prises de vue sont répétitives, et l’absence de véritable sensation de vitesse et de danger nuit gravement à l’expérience du spectateur. L’association avec la marque Triumph, qui aurait pu être un atout, devient un véritable gâchis. Les motos, pourtant emblématiques et chargées d’histoire, ne sont pas mises en valeur, laissant un sentiment de trahison chez les amateurs de la marque. En fin de compte, One Fast Move s’avère être une déception sur presque tous les fronts. La réalisation de Kelly Blatz manque d’audace, préférant rester sur des sentiers battus plutôt que d’explorer de nouvelles pistes. Le scénario, trop dépendant des clichés du genre, finit par ennuyer plus qu’il n’intéresse.
Pour un film qui se voulait une célébration de la culture de la moto, c’est un échec retentissant. Au final, One Fast Move est un film qui, malgré son sujet prometteur, échoue à captiver. Il manque d’âme, de passion et d’innovation, des ingrédients essentiels pour se démarquer dans un genre déjà saturé. Les fans de motos et de sensations fortes passeront leur chemin, en quête d’un film plus digne de leur intérêt.
Note : 3/10. En bref, j’étais content de trouver un film de courses de moto mais le scénario rincé donne l’impression que le film n’a plus d’essence avant même d’entrer dans le vif de son sujet.
Sorti le 8 août 2024 directement sur Amazon Prime Video
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