Goodbye Earth (Mini-series, 12 épisodes) : 200 jours avant la fin du monde

Goodbye Earth (Mini-series, 12 épisodes) : 200 jours avant la fin du monde

Les productions sud-coréennes ont su, ces dernières années, s'imposer sur la scène internationale avec des œuvres audacieuses et captivantes. Que ce soit dans les domaines du cinéma ou des séries télévisées, les réalisateurs sud-coréens ont su s'aventurer dans des territoires inexplorés, souvent avec brio. C'est donc avec un certain enthousiasme que j'ai abordé la mini-série Goodbye Earth, espérant retrouver ce mélange d'originalité et de qualité qui caractérise souvent les créations venues de Corée du Sud. Malheureusement, le résultat s'est avéré décevant, et cette mini-série n'a pas su exploiter son potentiel pourtant prometteur. Le concept de Goodbye Earth avait de quoi séduire les amateurs de récits apocalyptiques. Un astéroïde géant est en route pour percuter la Terre, avec un impact prévu dans 200 jours, précisément sur la péninsule coréenne. 

 

Alors qu'il ne reste que 200 jours avant qu'un astéroïde percute la Terre, le monde est plongé dans le chaos le plus total. Certains restent cependant déterminés à tirer, jusqu'au bout, le meilleur parti de chaque jour qu'il leur reste à vivre, et de leur humanité.

 

Le scénario se concentre sur les réactions humaines face à cette catastrophe imminente, un sujet qui, s'il est bien traité, peut donner naissance à des histoires profondément émouvantes et palpitantes. Malheureusement, Goodbye Earth échoue à insuffler de la vie à cette prémisse.  Là où l'on s'attendait à une montée en tension progressive, à une exploration des pires instincts de l'humanité ou, au contraire, de sa résilience face à l'adversité, on se retrouve face à une lenteur narrative exaspérante. La série s'éparpille dans des sous-intrigues qui manquent de cohérence et de profondeur, avec des personnages dont les motivations sont souvent floues. Les sauts incessants dans la chronologie, loin de renforcer le récit, ne font que le rendre confus et décousu. L'un des problèmes majeurs de Goodbye Earth réside dans son rythme, ou plutôt dans l'absence de celui-ci. La série s'étire sur 12 épisodes, un format bien trop long pour le contenu qu'elle propose. 

 

Beaucoup d'épisodes semblent être remplis de scènes inutiles, qui n'apportent rien au développement de l'intrigue ou des personnages. On en vient à se demander si une version plus condensée, peut-être sous la forme d'un film ou d'une mini-série de 6 à 8 épisodes, n'aurait pas été plus efficace. L'ennui se fait rapidement sentir. En tant que spectateur, il m'est arrivé de me désintéresser au point de ne pas mettre la série en pause lors de mes absences, un signe révélateur d'un manque de suspense ou de scènes marquantes. L'absence de moments forts ou d'un crescendo narratif rend l'expérience de visionnage pénible, et il devient difficile de rester engagé dans l'histoire. Les personnages de Goodbye Earth manquent cruellement de développement. Peu d'entre eux parviennent à laisser une impression durable, et beaucoup sont noyés dans une succession d'événements qui semblent parfois dénués de sens. 

 

Leurs actions et réactions paraissent souvent déconnectées des enjeux réels de l'histoire, ce qui renforce le sentiment de confusion générale. Certains personnages apparaissent et disparaissent sans explication, leur rôle dans l'intrigue restant flou. Cette dispersion rend difficile l'attachement aux personnages ou l'intérêt pour leur sort. Là où d'autres séries parviennent à captiver grâce à des arcs narratifs solides et des personnages bien construits, Goodbye Earth laisse une impression de gâchis. Si la photographie et la qualité de la production sont correctes, elles ne suffisent pas à sauver la série de ses nombreuses faiblesses. L'effort esthétique est palpable, mais il est miné par une direction qui semble manquer de vision claire. Le réalisateur Kim Jin-min, pourtant habitué à des œuvres plus dynamiques et maîtrisées, semble ici dépassé par la complexité du récit. L'une des rares notes positives de la série est sa bande-son, notamment la chanson "Farewell" interprétée par le groupe K-pop Pre-Holiday. 

 

Cette musique apporte une touche d'émotion bienvenue dans une série qui en manque cruellement par ailleurs. Toutefois, une belle bande-son ne suffit pas à compenser les lacunes d'une narration incohérente et d'une réalisation maladroite. Après avoir patienté durant 12 épisodes, le spectateur espère au moins une conclusion satisfaisante, qui viendrait récompenser sa persévérance. Mais là encore, Goodbye Earth échoue à livrer un final à la hauteur des attentes. L'issue de la série laisse un goût d'inachevé, et l'absence d'un dénouement percutant renforce l'impression d'avoir assisté à une longue errance sans but précis. En conclusion, Goodbye Earth est une série qui, malgré un potentiel indéniable, n'a pas su répondre aux attentes. La lenteur excessive de son récit, la confusion de son intrigue et le manque de profondeur de ses personnages en font une œuvre difficile à recommander. 

 

Les amateurs de récits apocalyptiques seront sans doute déçus par cette série qui promettait beaucoup mais n'a finalement livré que peu. South Korea nous a offert de bien meilleures productions ces dernières années, et il est dommage que Goodbye Earth ne rejoigne pas cette liste. Si vous cherchez une série captivante et bien construite, il vous faudra malheureusement regarder ailleurs.

 

Note : 4/10. En bref, une mini-série qui aurait pu gagner en rythme en occultant certains éléments qui n’apportent rien au récit. La fin, certes touchante, n’est quant à elle pas à la hauteur. 

Disponible sur Netflix

 

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