Critiques Séries : The Irrational. Saison 2. Episode 5.

The Irrational // Saison 2. Episode 5. Anatomy of a Fall.

L’épisode 5 de la saison 2 de The Irrational aborde des sujets intrigants et plutôt sérieux, notamment le stress et les attentes autour de la vie universitaire, ainsi que les pressions que les étudiants peuvent subir dans des milieux très codifiés comme les sororités. Si l’intrigue introduit des éléments intéressants, notamment autour de la découverte d’un homicide maquillé en suicide, l’épisode reste dans une structure classique des séries procédurales, où les rouages de l’enquête sont bien huilés, mais sans véritable surprise. Heureusement, la dynamique des personnages vient relever le tout, rappelant un peu l’ambiance légère mais captivante de séries comme Lie to Me. Dès le début, l’intrigue se met en place avec l’arrivée de Simon, qui sollicite Alec pour l’aider à comprendre une série de suicides au sein d’une université, un phénomène qui semble être devenu une épidémie sur le campus. 

En effet, trois étudiants sont déjà morts dans ce qui paraît être des cas de suicide. Alec, avec son sens aigu de l’observation, se plonge rapidement dans l’affaire, se demandant pourquoi autant de jeunes seraient poussés au suicide dans cet établissement. L’épisode met en lumière des thématiques profondes : la pression des études, la compétition féroce au sein des groupes universitaires et le rôle parfois destructeur des sororités. Cependant, très vite, on découvre que le troisième décès n’est pas un suicide, mais bel et bien un homicide déguisé, ce qui ajoute une couche de mystère. C’est alors à Alec et à Marisa de comprendre ce qui se cache réellement derrière cette mise en scène, les menant tout droit au cœur d’une sororité pas si irréprochable. L’enquête suit un déroulement assez classique. Alec et Marisa se rendent d’abord dans la sororité pour obtenir des informations sur la victime, Kenzie, et découvrent rapidement des comportements suspects chez les étudiantes. 

Celles-ci s’avèrent d’abord réticentes, cachant manifestement des détails importants. L’histoire prend alors un tour quelque peu prévisible lorsque l’on apprend que les sœurs de la sororité ont voulu maquiller le décès de Kenzie en suicide après avoir découvert qu’elle avait pris une overdose de drogue. Incapables de la ranimer, elles choisissent de la jeter du haut d’un bâtiment pour simuler un suicide. Bien que cet acte soit un crime, l’épisode ne s’attarde pas longtemps sur les conséquences légales de ce geste, ce qui aurait pu ajouter une profondeur supplémentaire. À la place, l’enquête prend un tournant lorsque Marisa réalise que Kenzie n’a pas pris de drogue de manière volontaire. Elle travaillait en réalité sur un projet de loi concernant le don d’organes, une cause qui lui tenait à cœur. Ce détail semble anodin au début, mais devient essentiel lorsque les enquêteurs découvrent que Kenzie avait des opposants, prêts à tout pour l’empêcher de faire avancer cette législation.

Une fois la vérité en partie dévoilée, l’histoire continue d’avancer sans véritable retournement de situation. Le rapport de toxicologie de Kenzie n’affichait pas la présence de drogues, ce qui intrigue Marisa. C’est en se rendant de nouveau à la sororité que cette dernière comprend que la responsable des analyses était une ancienne membre de cette même sororité. En d’autres termes, elle avait tout intérêt à protéger l’image de l’institution en falsifiant les résultats pour éviter que le scandale ne retombe sur l’organisation. Ce lien, bien qu’intrigant, est découvert sans réelle difficulté, ce qui rend l’issue un peu trop facile et empêche de ressentir le suspense attendu. Pourtant, on apprécie que l’épisode rende justice à Kenzie, réhabilitant son nom et permettant à son père d’obtenir des réponses. Alec, fidèle à son caractère empathique, propose même de continuer son combat en faveur de la loi sur le don d’organes, une initiative qui apporte une touche d’humanité et de sensibilité à la conclusion.

Parallèlement à cette enquête, l’épisode suit Phoebe, qui se retrouve dans une situation difficile avec Rachel, son ancienne patronne, qui lui rend la vie impossible après que Phoebe ait dénoncé ses agissements douteux. Le manque de loyauté que Rachel reproche à Phoebe a des répercussions professionnelles, et cette dernière se tourne alors vers Kylie pour obtenir des conseils. Cette intrigue secondaire enrichit l’épisode en mettant en lumière l'importance des relations de confiance et de loyauté, un thème que l'on retrouve également dans l'équipe de recherche d’Alec. En effet, Phoebe se voit proposer un poste au sein de l’équipe d’Alec, malgré l'arrivée récente de Simon. Bien que cette intrigue secondaire ajoute de la profondeur à l’épisode, on sent que cette dynamique pourrait créer des tensions dans les épisodes à venir, notamment entre Simon et Phoebe. Alec, quant à lui, reste fidèle à son caractère bienveillant et fédérateur, faisant de la loyauté et de l’amitié des valeurs centrales dans son équipe.

Dans l’ensemble, cet épisode de The Irrational remplit bien son rôle pour une série procédurale : il divertit sans pour autant bouleverser. Les thèmes abordés, comme la pression universitaire et les défis éthiques, sont d’actualité et pertinents, mais la résolution de l’intrigue reste somme toute basique et parfois prévisible. Le charme de la série tient surtout à ses personnages, qui apportent cette touche légère et attachante rappelant des classiques comme Lie to Me. Si cet épisode manque un peu de suspense, il pose cependant les bases pour des intrigues plus complexes à venir, notamment au sein de l'équipe d'Alec. Ce sont ces relations humaines qui donnent toute leur saveur aux enquêtes d’The Irrational, et c’est probablement ce qui continuera d’attirer les téléspectateurs à mesure que la série évolue.

Note : 5/10. En bref, des thématiques intéressantes mais un scénario prévisible. Les personnages font tout le travail, une fois de plus. 

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