31 Janvier 2025
The Irrational // Saison 2. Episode 11. Ghost Ship.
Après une saison en dents de scie, The Irrational propose avec son onzième épisode une enquête sur un « bateau fantôme » qui s’échoue mystérieusement sur les côtes de la ville natale d’Alec. Mais au-delà du mystère maritime, l’épisode trouve surtout son intérêt dans le développement des personnages, en particulier la relation compliquée entre Alec et son père. Bien que l’intrigue reste dans la lignée des séries policières classiques, l’épisode parvient à se démarquer en mettant enfin l’accent sur l’émotion et la dynamique familiale, ce qui donne un peu plus de profondeur à l’ensemble.
L’intrigue principale repose sur un bateau abandonné qui vient s’échouer sur les rives de la ville où Alec a grandi. Ce genre de scénario a déjà été exploré dans d’autres séries policières, et on ne peut pas dire que The Irrational révolutionne le genre ici. L’enquête avance de manière assez linéaire, avec les indices habituels qui mènent progressivement à la résolution du mystère. Rien de particulièrement innovant, mais l’ensemble reste agréable à suivre, notamment grâce à la mise en scène de l’environnement côtier, qui change des décors habituels de la série. L’intérêt de l’épisode ne réside donc pas tant dans son enquête que dans ce qu’elle implique pour Alec sur le plan personnel.
En revenant sur les lieux de son enfance, il est forcé d’affronter son passé et de renouer, malgré lui, avec son père. Là où cet épisode fonctionne mieux que d’autres cette saison, c’est dans la manière dont il développe la relation entre Alec et son père. Jusqu’à présent, la série a souvent évoqué des éléments du passé d’Alec, mais rarement avec autant d’impact émotionnel. Leur relation est tendue, pleine de non-dits et de rancœurs accumulées. Il est clair qu’Alec n’a pas une relation facile avec son père, et ce retour aux sources ravive des blessures anciennes. Pourtant, à travers leurs échanges, on perçoit aussi un attachement sous-jacent, même si ni l’un ni l’autre ne sait trop comment l’exprimer.
Ce genre de dynamique père-fils est un classique dans les séries, mais The Irrational parvient à éviter le piège de la surenchère dramatique. Les dialogues restent crédibles, sans tomber dans le mélodrame. On aurait cependant aimé que la série accorde encore plus de temps à cette relation, qui est l’un des éléments les plus intéressants de l’épisode. Si la saison 2 a souvent donné l’impression de s’éloigner de ce qui faisait la force de la série, cet épisode rappelle que The Irrational est plus efficace quand elle se concentre sur ses personnages plutôt que sur des intrigues policières parfois trop génériques.
Cela ne signifie pas que cet épisode est parfait. Il souffre des mêmes limites procédurales que les autres, avec une enquête qui se déroule sans grande surprise. Mais l’émotion qui se dégage des interactions entre Alec et son père compense en partie cette prévisibilité. La scène finale illustre bien cela. Sans être bouleversante, elle apporte une touche d’émotion bienvenue. Après une saison qui a souvent manqué de cohérence et d’investissement émotionnel, cette conclusion fonctionne plutôt bien. En fin de compte, cet épisode 11 est loin d’être le plus original de la saison, mais il se distingue par son approche plus humaine et son attention portée aux personnages.
L’enquête sur le bateau fantôme reste classique, mais le véritable intérêt de l’épisode réside dans la manière dont il explore les tensions familiales d’Alec. Ce retour à une écriture plus axée sur l’émotion et les relations personnelles rappelle ce que la série fait de mieux. Si The Irrational pouvait continuer dans cette direction au lieu de s’enfermer dans des intrigues trop mécaniques, elle retrouverait sans doute l’attrait qu’elle avait au départ.
Note : 5.5/10. En bref, la série tente de bousculer un peu sa dynamique et l’ensemble fonctionne plutôt bien.
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