Critiques Séries : The Irrational. Saison 2. Episode 12.

Critiques Séries : The Irrational. Saison 2. Episode 12.

The Irrational // Saison 2. Episode 12. Straight From the Heart.

 

Avec cet épisode 12, The Irrational continue d’explorer des intrigues où la psychologie et la science viennent bousculer les enquêtes policières classiques. Cette fois, le point de départ est intriguant : une femme ayant reçu une greffe du cœur commence à faire des rêves troublants… au point de croire qu’elle a commis un meurtre. L’idée est intéressante et permet de poser des questions sur la mémoire cellulaire, un concept scientifique qui fascine autant qu’il divise. Cependant, si le mystère autour de cette affaire est engageant, on regrette que l’enquête reste trop en surface. 

 

L’épisode fonctionne bien mieux lorsqu’il se concentre sur les personnages et leurs dilemmes personnels. C’est ce qui donne à la série son charme et ce qui, à mon sens, la rend plus intéressante que d’autres procéduraux du même genre. L’intrigue débute de manière accrocheuse avec une scène de crime suivie par le réveil en sursaut de Renee, la patiente greffée. En panique, elle contacte Alec, persuadée d’avoir commis un meurtre dans son sommeil. Dès le départ, on comprend que ce n’est pas une affaire banale, et Alec, fidèle à lui-même, cherche une explication rationnelle à cette histoire.

Petit à petit, l’enquête dévoile que le cœur transplanté appartenait à un policier, Johnny, décédé dans des circonstances floues. À travers ses rêves, Renee semble revivre les derniers instants de ce flic, remettant en question la version officielle de sa mort. C’est une bonne idée de scénario, mais son traitement reste assez classique. L’épisode effleure des thématiques intéressantes, notamment la corruption policière et les secrets qui entourent certaines affaires internes. L’hypothèse d’une bavure maquillée en accident est posée, mais elle est résolue de façon un peu trop rapide. Le suspense aurait gagné à être mieux construit, notamment sur la révélation du rôle du shérif et de ses hommes dans cette affaire.

 

Si l’enquête reste en surface, ce sont les personnages qui apportent la vraie matière à l’épisode. L’arc narratif de Renee est touchant, notamment dans sa quête de vérité. On sent qu’elle est en conflit entre son besoin de comprendre et son propre bien-être, car la tension émotionnelle qu’elle vit affecte directement sa santé. C’est d’ailleurs un des points frustrants de l’épisode : voir un personnage se mettre en danger pour obtenir des réponses alors que son état ne le permet pas. Alec, de son côté, est fidèle à lui-même, rationnel et méthodique, mais on perçoit chez lui une certaine remise en question face à l’inexplicable. 

Il n’arrive pas à trancher entre ce qui relève de la science et ce qui pourrait être une coïncidence troublante. Cet équilibre entre scepticisme et ouverture d’esprit est un des aspects intéressants du personnage, et l’épisode le met bien en avant. C’est toutefois Marisa qui apporte la touche émotionnelle la plus marquante avec l’arrivée de Cam, ce jeune avocat qui se révèle être son fils biologique, "Bean". Leur rencontre soulève des questions profondes sur l’abandon, la filiation et la place des parents adoptifs. Ce fil rouge pourrait donner lieu à une belle évolution pour Marisa, à condition que la série ne tombe pas dans un pathos excessif. 

 

Pour l’instant, la scène reste sobre et bien dosée, ce qui la rend crédible et touchante. L’épisode tente d’allier intrigue policière et développement personnel des personnages, mais l’équilibre n’est pas toujours au rendez-vous. Le début est marqué par un cold-open léger avec une histoire de fléchettes et une anecdote scientifique, censée illustrer un biais cognitif. C’est une signature de la série que d’inclure des éléments éducatifs, et c’est souvent intéressant, mais ici, cela détourne un peu l’attention du cœur de l’épisode. D’un côté, on apprécie ces petites touches qui rendent la série accessible et différente d’un simple procédural. 

De l’autre, on a parfois l’impression que ces digressions prennent le pas sur ce que la série pourrait faire de mieux : explorer plus en profondeur ses personnages et leurs dilemmes. L’enquête, bien qu’agréable à suivre, se termine sans grande surprise. Le coupable était pressenti dès la moitié de l’épisode, et la conclusion manque d’impact. Heureusement, la série compense avec l’émotion dégagée par Marisa et Cam, qui apporte un réel enjeu humain pour la suite de la saison. Au final, cet épisode 12 de The Irrational est dans la lignée de la saison : un mélange de mystère, de science et de drame humain. 

 

L’intrigue policière est correcte mais manque d’un vrai effet de surprise. C’est surtout l’aspect émotionnel et les interactions entre les personnages qui rendent l’épisode intéressant. Le potentiel est là, surtout avec l’histoire de Marisa et Cam, qui pourrait apporter un souffle nouveau à la série. Espérons simplement que The Irrational évite l’écueil du mélodrame excessif et continue d’exploiter ses personnages avec subtilité.

 

Note : 5/10. En bref, un épisode convenu mais qui délivre quelques éléments intéressants dans la dynamique entre les personnages. 

Prochainement sur M6 et M6+

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article