Die Hart (Saison 3, 7 épisodes) : Hart to Kill

La série Die Hart, avec Kevin Hart en tête d’affiche, revient pour une troisième saison intitulée Die Hart 3: Hart to Kill. Composée de sept épisodes, cette nouvelle saison ambitionne de dépasser les attentes des précédentes en injectant un souffle de nouveauté, notamment grâce à un casting impressionnant. Mais malgré ces efforts, les limites du concept et certains choix scénaristiques viennent encore entraver son véritable potentiel. Dès l’annonce de cette saison, l’intégration de figures comme J.K. Simmons et Kathryn Hahn a suscité chez moi une certaine curiosité. Ces deux acteurs, aux talents indéniables, parviennent à s’imposer comme les véritables moteurs de cette saison. Leur présence transcende souvent les faiblesses de l’écriture, injectant humour et spontanéité dans des scènes qui, sans eux, seraient probablement restées fades. 

Simmons, en particulier, brille par sa capacité à transformer les dialogues les plus basiques en moments captivants, tandis que Hahn offre une énergie pétillante et décalée qui dynamise chaque séquence où elle apparaît. Ces ajouts au casting permettent de relever le niveau d’une série qui, sans eux, risquerait de s’essouffler encore davantage. Malheureusement, Kevin Hart, qui incarne toujours une version amplifiée et caricaturale de lui-même, peine à se renouveler. Sa performance, bien que fidèle à son style habituel, semble parfois répétitive, manquant d’évolution pour captiver sur la durée. L’histoire de cette saison se concentre sur Kevin Hart, fatigué des cascades et des scènes d’action, qui décide de poursuivre un rêve différent : obtenir une reconnaissance critique. 

Pour ce faire, il s’associe avec le réalisateur Jackson Pepper, interprété par un Tony Cavalero excentrique, dans l’espoir de réinventer sa carrière. Mais les choses tournent mal, et Kevin, accompagné de son acolyte Jordan (incarnée par Nathalie Emmanuel, toujours fidèle à son rôle), se retrouve rapidement impliqué dans une série de mésaventures qui les placent sur une liste de "personnalités les plus recherchées". Sur le papier, cette intrigue semble prometteuse. L’idée d’un acteur comique cherchant à se réinventer dans un registre sérieux aurait pu offrir une belle profondeur narrative. Malheureusement, le scénario se contente trop souvent de jouer sur des situations absurdes et des rebondissements convenus. 

Les enjeux ne parviennent pas à captiver pleinement, et l’ensemble manque cruellement de tension ou de véritables surprises. L’humour, censé être la force de la série, oscille entre quelques moments réussis et une majorité de blagues qui tombent à plat. Là où Simmons et Hahn arrivent parfois à sauver des situations par leur timing comique, les dialogues attribués à Kevin Hart semblent s’appuyer excessivement sur son style habituel : un mélange de dérision, d’exagérations et de mimiques. Si ce registre fonctionne dans de courts formats, il devient vite lassant dans une série de sept épisodes. Certaines scènes, toutefois, parviennent à surprendre. Le twist final, par exemple, se démarque par son originalité et son exécution amusante. 

Ce retournement, bien que légèrement déconnecté de l’histoire principale, vient conclure la saison sur une note plus positive. Mais il est regrettable que ces éclairs de créativité soient trop rares, laissant une impression générale d’opportunités manquées. Sur le plan visuel, la série n’offre rien de particulièrement marquant. La réalisation, fonctionnelle mais peu inspirée, se contente de suivre une formule sans chercher à innover. Les scènes d’action, bien qu’efficaces, manquent souvent d’énergie et de singularité. En comparaison, des séries ou films du même genre réussissent à se démarquer par des chorégraphies dynamiques ou des effets visuels audacieux, ce qui n’est pas le cas ici.

Cependant, certains choix esthétiques liés aux nouveaux personnages apportent une légère fraîcheur. Les excentricités de Jackson Pepper, par exemple, permettent quelques trouvailles visuelles intéressantes, mais cela reste insuffisant pour compenser le manque global de créativité. Malgré ses nombreux défauts, cette saison 3 s’impose comme la plus aboutie de la série. Les épisodes, bien que inégaux, se regardent sans trop de difficulté grâce à un rythme relativement fluide et une durée raisonnable. Les fans de Kevin Hart ou ceux qui apprécient les comédies légères trouveront probablement de quoi passer un moment agréable, à condition de ne pas attendre un chef-d’œuvre. Cette amélioration relative est en grande partie due au casting, qui élève le niveau général. 

La dynamique entre les personnages, notamment grâce aux nouveaux arrivants, rend les interactions plus intéressantes que dans les saisons précédentes. De plus, l’idée centrale de Kevin Hart cherchant à se réinventer offre un cadre qui aurait pu donner lieu à un véritable renouveau, même si cela n’a pas été pleinement exploité. Die Hart 3: Hart to Kill représente une tentative louable de rafraîchir une formule qui commençait à montrer des signes d’épuisement dès ses débuts. Avec un casting de qualité et quelques idées intéressantes, cette troisième saison parvient à redonner un peu d’élan à la série. Cependant, le manque de finesse dans l’écriture, l’humour souvent répétitif et une réalisation sans éclat continuent d’entraver son ascension.

Pour les amateurs de divertissement léger, la série reste une option correcte, mais elle peine à se démarquer dans un paysage saturé de comédies et de parodies. Le potentiel est là, mais pour que Die Hart devienne véritablement mémorable, il faudra que les prochaines saisons, si elles voient le jour, osent sortir de leur zone de confort et investir davantage dans des intrigues solides et des choix créatifs audacieux.

Note : 4.5/10. En bref, Die Hart tend à s’améliorer grâce ici à l’ajout de Kathryn Hahn et JK Simmons au casting mais c’est toujours trop médiocre pour mériter des éloges. 

Disponible sur Roku Channel (accessible via un VPN)