18 Octobre 2025
NCIS: Sydney // Saison 3. Episode 1. Gut Instinct.
Après une longue attente, NCIS: Sydney revient avec le premier épisode de sa saison 3. L’accueil est plutôt partagé de mon côté : sans être décevant, cet épisode reste assez classique dans sa construction. On retrouve la recette habituelle du procédural, avec une enquête bien ficelée, mais sans véritable prise de risque. Pourtant, il y a quelque chose dans cette série australienne qui continue de m’accrocher. Peut-être parce qu’elle parvient, par moments, à se détacher de la mécanique bien huilée du reste de la franchise. Ce nouvel épisode ne bouleverse pas la formule, mais il confirme que NCIS: Sydney cherche toujours son équilibre entre action, enquête et introspection.
Ce n’est pas un grand retour, mais un épisode d’ouverture honnête, qui pose tranquillement les bases d’une saison qui s’annonce plus tournée vers les dilemmes personnels des personnages que vers les rebondissements spectaculaires. Dès les premières minutes, on retrouve la structure typique des séries d’investigation : un crime, une équipe soudée malgré ses différences, et une résolution dans la dernière partie de l’épisode. Rien de nouveau sous le soleil, mais le rythme est maîtrisé, et le scénario se tient. L’affaire du jour mêle éléments militaires et enjeux politiques, deux ingrédients que la série manie plutôt bien. Ce lien avec l’univers de la défense donne à NCIS: Sydney une saveur un peu différente, plus proche de JAG que des autres séries de la franchise.
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Et c’est peut-être là sa meilleure idée. En regardant cet épisode, j’ai eu le sentiment de retrouver cette ambiance des débuts de JAG, où le droit, la hiérarchie et le sens du devoir prenaient autant de place que les scènes d’action. C’est une approche plus sobre, parfois rigide, mais qui donne un cadre cohérent à l’ensemble. L’enquête reste classique, sans surprise particulière, mais elle remplit sa fonction : poser les premiers jalons d’une saison où les tensions internes pourraient devenir plus importantes que les affaires elles-mêmes. L’épisode s’ouvre sur une Mackey visiblement plus tendue, plus sur la défensive. Son attitude trahit une fatigue morale et un certain désenchantement vis-à-vis du système qu’elle sert.
Cette évolution est intéressante, car elle ajoute de la densité au personnage sans pour autant en faire trop. On sent qu’elle n’est pas encore prête à affronter certains de ses démons, notamment ceux liés à sa carrière militaire. Sa méfiance envers les institutions américaines, perceptible tout au long de l’épisode, donne une tonalité plus critique au récit. Cela permet aussi à la série de sortir un peu du ton héroïque habituel de NCIS pour explorer un terrain plus nuancé. La dynamique avec JD reste l’un des points les plus solides de la série. Leur relation oscille entre confiance professionnelle et tension émotionnelle, sans jamais basculer dans la romance forcée.
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Les dialogues entre eux sonnent justes : deux collègues qui se respectent mais ne se comprennent pas toujours. Ce sont ces moments plus calmes, presque silencieux, qui apportent de la profondeur à un épisode par ailleurs assez convenu. Ce premier épisode fait aussi le pari d’introduire un nouveau personnage, Travis — surnommé Trigger —, dont l’arrivée n’est pas accueillie à bras ouverts. Sa présence crée un léger déséquilibre, mais aussi une curiosité. Derrière son passé opaque et son dossier confidentiel, on devine un potentiel narratif qui pourrait être utile pour dynamiser la saison. Cependant, la série semble avoir du mal à gérer le départ d’un membre emblématique de l’équipe.
L’absence de Blue, mentionnée avec pudeur, plane sur tout l’épisode. Ce vide émotionnel souligne à quel point la cohésion du groupe était l’une des forces principales des saisons précédentes. Ici, chacun tente de retrouver ses marques, parfois avec maladresse. Doc, en particulier, est touchant dans sa manière de gérer ce manque. Sa réaction face à la disparition de Blue montre que NCIS: Sydney sait encore faire dans la retenue, sans forcer l’émotion. C’est dans ces petits moments de sincérité que la série trouve sa personnalité. Ce qui distingue toujours NCIS: Sydney, c’est son identité locale. Le cadre australien, la manière dont les enquêtes s’ancrent dans la réalité du pays, et la diversité de ses personnages lui donnent un ton différent.
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Loin du spectaculaire d’un NCIS: Los Angeles ou du classicisme de NCIS: Hawai‘i, la version australienne cultive une certaine sobriété. Elle avance sans trop se presser, préférant explorer les dilemmes moraux et la psychologie des agents plutôt que de multiplier les explosions. Cela la rend peut-être moins divertissante pour certains, mais plus cohérente à mes yeux. En revanche, on ne peut pas dire que cet épisode se démarque franchement. C’est un retour efficace, sans éclat, mais qui remplit son rôle : celui de relancer la machine sans trahir l’esprit de la série. Ce n’est pas un grand moment de télévision, mais un épisode solide, qui reste dans la lignée d’un procedural honnête.
La saison 3 de NCIS: Sydney commence sans tambour ni trompette, mais avec une certaine assurance. L’épisode 1 ne bouleverse rien, ne surprend pas vraiment, mais il maintient ce ton singulier qui fait que la série ne ressemble pas totalement aux autres déclinaisons de la franchise. Et même si je garde une préférence pour NCIS: Origins, qui reste à mes yeux le spin-off le plus abouti de l’univers, je reconnais à Sydney le mérite de proposer une approche plus sobre, presque militaire, du genre.
C’est peut-être pour ça que, malgré ses limites, j’ai encore envie de voir la suite.
Note : 5/10. En bref, un retour correct, sans éclat, mais toujours singulier dans l’univers NCIS.
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