18 Octobre 2025
NCIS: Tony & Ziva // Saison 1. Episode 9. Ride or Die.
Après plusieurs épisodes inégaux, NCIS: Tony & Ziva retrouve enfin un peu de souffle avec ce neuvième chapitre. J’avais commencé à douter de la capacité du spin-off à dépasser son statut de prolongement nostalgique, mais cet épisode prouve que la série peut encore surprendre. Ce n’est pas un tournant révolutionnaire, mais au moins, tout semble s’enchaîner avec plus de cohérence et une tension dramatique mieux maîtrisée. L’épisode démarre sur une note tendue. Tony DiNozzo, toujours en quête de vérité, se retrouve piégé dans une situation explosive — au sens propre comme au figuré. La mise en scène joue enfin avec la nervosité et le danger sans surenchère inutile.
Pour une fois, la tension ne repose pas sur des rebondissements artificiels, mais sur la dynamique entre les personnages et leurs choix. Le scénario profite de cette montée d’adrénaline pour faire avancer les fils narratifs laissés en suspens depuis plusieurs semaines. Ziva David reprend toute sa place, non plus en simple partenaire ou figure fantomatique du passé, mais comme véritable moteur de l’action. Leur duo, souvent mal exploité jusqu’ici, retrouve une forme d’équilibre : moins de nostalgie forcée, plus de sincérité. L’épisode alterne flashbacks et présent avec un peu plus d’agilité que d’habitude.
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Le retour sur leur passé commun, notamment autour de leur rupture et de la question de la confiance, permet de mieux comprendre la fragilité de leur relation actuelle. Ce n’est pas toujours subtil, mais c’est enfin pertinent. Le cœur de l’épisode repose sur une fausse alerte : la possible mort de Tony après une explosion. Même si la mise en scène laisse peu de doute sur son sort, la séquence fonctionne grâce à la manière dont elle confronte les personnages à leurs propres contradictions. Tony reste fidèle à lui-même : impulsif, protecteur, et toujours prêt à se sacrifier pour Ziva. Cette constance aurait pu paraître répétitive, mais ici, elle sonne juste. L’épisode réussit aussi à faire de cette situation un catalyseur émotionnel.
Le moment où Tony et Ziva finissent par admettre leurs sentiments mutuels est sobre, presque pudique, et c’est justement ce qui le rend crédible. Pas de grand discours, juste une reconnaissance mutuelle après tant d’années de non-dits. Pendant que les adultes s’enfoncent dans les trahisons et les règlements de compte, l’intrigue autour de Tali apporte une tension plus intime. Son enlèvement en plein vol transforme l’histoire en véritable drame familial. L’émotion ne repose plus seulement sur la romance, mais sur la peur de tout perdre. C’est probablement la première fois de la saison que l’enfant n’est pas cantonnée à un simple rôle symbolique.
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Son sort agit comme un miroir de la fragilité du couple Tony/Ziva, et oblige ces deux personnages à regarder leurs priorités en face. Ce n’est pas traité avec une grande finesse, mais la sincérité du moment fonctionne. La scène du coup de téléphone final, quand Ziva et Tony apprennent la disparition de Tali, clôt l’épisode sur une tension bien plus forte que celle des précédents. On sent enfin que la série prépare quelque chose de concret pour le final, au lieu de s’enfermer dans des intrigues tournant à vide. Tout n’est pas réussi pour autant. L’arc autour de Martine et Jonah continue de traîner comme une ombre encombrante. Leur jeu de double trahison, censé densifier la série, finit par l’alourdir.
Les retournements incessants – trahison, alliance, contre-trahison – ont perdu leur impact à force de répétition. Leur histoire donne parfois l’impression de se dérouler dans une série parallèle, déconnectée du cœur émotionnel que représentent Tony, Ziva et Tali. Même les motivations de Martine, pourtant censées être complexes, peinent à convaincre. Il y a quelque chose d’artificiel dans leur écriture, comme si la série cherchait à tout prix à maintenir une intrigue d’espionnage à haut niveau, au détriment de la clarté narrative. Pour moi, c’est clairement la partie la plus faible de l’épisode. Chaque fois que le récit s’éloigne du trio principal pour revenir sur Jonah et ses manipulations, la tension retombe.
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Leur présence dessert parfois le rythme, qui aurait pu être plus fluide sans eux. Malgré ses défauts, cet épisode 9 donne enfin l’impression que NCIS: Tony & Ziva sait où elle va. Le montage est plus nerveux, les émotions mieux dosées, et le couple central retrouve une forme de complicité naturelle. C’est aussi l’un des rares épisodes où les enjeux émotionnels et l’action parviennent à se rejoindre sans se contredire. La série reste imparfaite – certaines séquences paraissent trop téléphonées, et la mise en scène manque parfois d’inspiration – mais il y a enfin un sentiment de progression. Après plusieurs chapitres qui donnaient l’impression de tourner en rond, celui-ci relance véritablement l’intérêt.
L’épisode prépare habilement le terrain pour la conclusion de la saison : Tony et Ziva réunis, mais face à un ennemi qui détient désormais ce qu’ils ont de plus précieux. Ce contraste entre la réconciliation et la menace redonne au récit une intensité que la série avait perdue. L’épisode 9 de la saison 1 de NCIS: Tony & Ziva n’est pas un chef-d’œuvre, mais c’est le premier depuis longtemps à trouver un équilibre entre émotion, action et progression narrative. Les faiblesses du scénario persistent, surtout du côté des intrigues secondaires, mais l’ensemble parvient enfin à accrocher.
Note : 7/10. En bref, enfin un épisode avec du rythme et de l’idée pour faire oublier les errances des épisodes précédents. Ce neuvième épisode donne le sentiment que la série s’est enfin réveillée, tardivement peut-être, mais suffisamment pour donner envie de voir comment tout cela va se conclure.
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