La Vie, l’Amour, les Vaches (Blu-ray)

Cela fait toujours plaisir de voir des éditeurs sortir des éditions Blu-ray de films oubliés. C’est le cas avec La Vie, l’Amour les Vaches que je ne connaissais pas mais qui, grâce à Bubbel Edition trouve une nouvelle vie en support physique. Attention, il existe une édition spéciale Fnac numérotée et limitée à 500 exemplaires ! 

Ca parle de quoi ?

Mitch, Phil et Ed sont trois amis proches de la quarantaine, chacun traversant une crise existentielle. Après une escapade mouvementée à Pampelune pour les fêtes de San Fermin, Mitch rentre à New York avec un sentiment d’ennui profond et de vide grandissant. Lors d’une soirée, Phil et Ed lui présentent une brochure pour une aventure insolite : une expédition de deux semaines pour convoyer un troupeau de vaches du Nouveau-Mexique jusqu’au Colorado. Sur place, ils rencontrent Curly, un cow-boy rude et taiseux qui bouleversera leurs vies…

Ca vaut quoi ?

Sorti au début des années 90, La Vie, l’Amour, les Vaches (City Slickers en version originale) fait partie de ces films qu’on croit connaître avant même de les avoir vus. On s’attend à une comédie légère, un peu farfelue, sur trois copains en crise de la quarantaine. Et pourtant, derrière ses airs de simple divertissement, ce film cache une véritable réflexion sur la vie, le temps qui passe et la quête de sens dans un monde moderne en perte de repères. Billy Crystal incarne Mitch, un cadre new-yorkais fatigué, rongé par la routine et la sensation d’être passé à côté de quelque chose d’essentiel. Avec ses deux amis, interprétés par Daniel Stern et Bruno Kirby, il décide de s’offrir un séjour un peu particulier : une expédition dans un ranch perdu du Nouveau-Mexique, pour vivre la vie de cow-boys le temps d’une transhumance.

Ce point de départ, à la fois absurde et charmant, devient rapidement le prétexte à une véritable odyssée existentielle. À travers les paysages grandioses de l’Ouest américain, ces trois citadins vont redécouvrir non seulement la nature, mais aussi eux-mêmes. La comédie se teinte alors de tendresse et d’humanité, loin des gags faciles auxquels on pourrait s’attendre. Ce qui frappe dans La Vie, l’Amour, les Vaches, c’est l’équilibre subtil entre humour et émotion. Billy Crystal, qu’on connaît pour son ironie mordante et son sens du timing comique, livre ici une interprétation pleine de nuances. Il fait rire, bien sûr, mais il touche aussi, notamment dans une scène où il explique à un groupe d’enfants ce que signifie « le sens de la vie ». 

Un monologue à la fois drôle et profondément mélancolique, dans lequel beaucoup de spectateurs se reconnaîtront. Daniel Stern et Bruno Kirby forment avec lui un trio d’amis à la complicité évidente. Chacun incarne une facette différente de la crise de la quarantaine : le père débordé, l’adolescent attardé, l’homme désabusé. Ensemble, ils offrent une belle leçon d’amitié, celle qui survit aux épreuves, aux déceptions et aux années qui passent. Impossible de parler de ce film sans évoquer Jack Palance, légende du cinéma américain, inoubliable dans le rôle du vieux cowboy Curly. Avec son regard d’acier et sa voix rocailleuse, il incarne à merveille la sagesse rude et la force tranquille de l’Ouest. 

Son personnage, à la fois effrayant et fascinant, devient le guide spirituel de ces hommes en quête de repères. Sa prestation lui vaudra d’ailleurs l’Oscar du meilleur second rôle – une récompense amplement méritée pour un acteur qui s’amuse ici à jouer de sa propre image. Sous la direction inspirée de Ron Underwood, le film bénéficie d’une mise en scène soignée qui sublime les paysages américains. Les vastes plaines, les couchers de soleil infinis et les troupeaux de vaches filmés à perte de vue donnent au film un souffle presque poétique. On comprend mieux pourquoi Underwood, passionné par les espaces naturels, réussira quelques années plus tard à imposer son style unique dans Tremors.

Cette communion entre humour urbain et nature sauvage donne au film une dimension presque écologique avant l’heure. La Vie, l’Amour, les Vaches rappelle, avec douceur et simplicité, qu’il est parfois nécessaire de se déconnecter pour mieux se retrouver. Bien sûr, tout n’est pas parfait. Le scénario repose sur quelques ressorts convenus et certaines situations sentent un peu le déjà-vu. Mais qu’importe. Ce qui compte ici, c’est le ton sincère et la bienveillance qui se dégagent de l’ensemble. Le film ne cherche jamais à être plus intelligent qu’il ne l’est. Il assume pleinement sa simplicité, et c’est précisément ce qui le rend si attachant. On rit, on sourit, on s’émeut. Et lorsqu’arrive la fin, on a l’impression d’avoir partagé un vrai moment de vie avec ces trois hommes maladroits mais sincères.

La Vie, l’Amour, les Vaches n’est pas qu’une simple comédie sur des citadins déguisés en cow-boys. C’est une fable tendre sur la redécouverte de soi, l’amitié et la beauté du monde qui nous entoure. Un film généreux, drôle, parfois nostalgique, qui prouve qu’on peut parler du sens de la vie sans se prendre au sérieux. Trente ans après sa sortie, cette aventure continue de toucher le cœur de ceux qui la découvrent. Parce qu’au fond, nous sommes tous un peu comme ces personnages : perdus dans le tumulte du quotidien, cherchant, quelque part entre deux paysages et un éclat de rire, ce fameux « truc » qui donne sens à la vie.

Et le Blu-ray ?

Trente ans après sa sortie, la comédie culte La Vie, l’Amour, les Vaches revient dans une magnifique édition Blu-ray signée Bubbel Edition. Un vrai bonheur pour les amateurs de comédies américaines des années 90 et pour tous ceux qui ont envie de redécouvrir ce western moderne, à la fois drôle, humain et plein de tendresse. Grâce à un nouveau master en Haute Définition, le film retrouve toute sa splendeur d’origine. Les couleurs des paysages de l’Ouest américain sont éclatantes, la lumière naturelle mieux restituée, et la mise en scène de Ron Underwood retrouve toute sa force visuelle. Ce soin apporté à l’image permet de savourer chaque plan et de se replonger dans cette aventure pleine d’humour et d’émotion.

Côté son, Bubble Edition propose un travail exemplaire : pistes audio en Français 5.1 et Dual Mono, ainsi qu’en Anglais 5.1, le tout en DTS HD sur le Blu-ray. Les dialogues gagnent en clarté, la bande originale retrouve sa chaleur et les ambiances du ranch résonnent avec une belle ampleur. Les sous-titres français sont évidemment de la partie pour une expérience complète. Cette édition ne se contente pas d’une belle restauration : elle regorge de suppléments de grande qualité. On y trouve un making of de 29 minutes passionnant, des scènes coupées inédites et plusieurs documentaires fouillés. J’aime quand une édition fourmille de bonus, notamment ceux qui permettent de comprendre ce qui a conduit à créer un film.

Parmi eux, L’écriture de La Vie, l’Amour, les Vaches (21 min) revient sur la genèse du scénario et sur la manière dont le film a trouvé son ton si particulier. Une ode à Norman (6 min) rend hommage à l’un des personnages emblématiques, tandis que Jack Palance, l’homme derrière le mythe (20 min), signé Yves Chevalier, dévoile la personnalité du légendaire acteur. Enfin, La Vie, l’Amour, les Vaches, un western testamentaire (10 min) par Jacques Demange offre une analyse cinéphile passionnante du film et de son héritage. Avec cette édition Blu-ray, Bubbel Edition signe un travail de restauration et d’éditorialisation exemplaire. L’image est superbe, le son impeccable, et les bonus particulièrement riches. 

Un véritable plaisir de découvrir ce film culte, porté par Billy Crystal et l’inoubliable Jack Palance. Un Blu-ray à posséder absolument pour tous les amoureux de comédies sincères et des grands espaces du cinéma américain.

Caractéristiques techniques

ÉDITION COLLECTION « ESSENTIEL »

INCLUS Le Blu-Ray + le DVD + le livret À l’Ouest toute par Christophe Lemaire (28 pages)

PRIX PUBLIC CONSEILLÉ : 24,99 € TTC

SUPPLÉMENTS présents sur les 2 éditions : Making Of (29 min) – Scènes coupées (3 min) – L’écriture de La Vie, l’Amour, les Vaches (21 min) – Une ode à Norman (6 min) – Jack Palance, l’homme derrière le mythe, par Yves Chevalier (20 min) – La Vie, l’Amour, les Vaches, un western testamentaire, par Jacques Demange (10 min)

Nouveau Master Haute Définition - Durée du film : 1H53

Langues : Français 5.1 et Dual Mono – Anglais 5.1 – Sous-titres : Français

Son : DTS HD (Blu-Ray) et Dolby Audio (DVD)

ÉDITION LIMITÉE NUMEROTÉE SPÉCIALE FNAC

INCLUS Le contenu de l’édition « essentiel » + 1 affiche + Le dossier de presse de l’époque +

4 cartes postales + 1 bandana collector Jack Palance

Édition limitée à 500 exemplaires

PRIX PUBLIC CONSEILLÉ : 39,99 € TTC