7 Janvier 2011
127 Heures // De Danny Boyle. Avec James Franco et Amber Tamblyn.
Whoua ! Quel film sensationnel. J'ai eu l'impression de vivre un vrai moment comme rarement j'ai vécu. Ces derniers mois cela semble être le cinéma d'un acteur où l'on met un acteur au centre d'un film comme ce fût le cas avec Buried et on ne voit que lui (ou presque) à l'écran pendant ici une bonne heure et demi. Le temps était fluide et le film beau avec un casting à fleur de peau qui m'a complètement bluffé, retourné et laissé sur le carreau.
Parti pour une randonnée en solitaire dans les gorges de l’Utah, Aron Ralston, jeune alpiniste expérimenté, se retrouve bloqué au fond d’un canyon isolé lorsqu’un rocher s’éboule, lui emprisonnant le bras. Pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, il est en proie à des hallucinations avec pour seule compagnie le souvenir des siens. Cinq jours plus tard, comprenant que les secours n’arriveront pas, il va devoir prendre la plus grave décision de son existence…
Danny Boyle signe une nouvelle fois un film d'une finesse décodée. Il est inspiré ce réalisateur. Entre l'utilisation sage et avec parcimonie du split screen et des décors tout à fait paradisiaque et de plans avec une caméra amateur. Tout est fait pour nous rendre le spectacle encore plus grandiose. Rien n'est surfait, tout paraît vrai et en plus, c'est adapté d'une histoire vraie. Ainsi, Danny Boyle qui a co-écrit le scénario de ce film a su mettre en valeur la tension et le drama autour de ce personnage. Le film, est entrecoupé d'hallucinations du personnage principal et au centre du film d'une séquence sur "Ca plane pour moi" de Plastic Bertrand ou encore cette séquence avec des morceaux de publicités de sodas.
Bien sûr, le réalisme est là. Rien que la scène où il se coupe le bras (et surtout le nerf en fait) j'étais sous le choc tel une enclume me tombant sur le bras et me rendant dans la même situation que ce pauvre héros. L'acteur justement, James Franco, était tout simplement génial. Il était parfait et encore meilleur que Ryan Reynolds dans sa boîte. Je crois même que sa performance mérite récompense. J'étais devant mon écran, j'endurais sa douleur, sa panique, ses sentiments. Comme si je partageait ce personnage en moi.
Tellement beau aussi ce film si on regarde l'esthétique soigné et une image sublime. Pas de défaut, on est transformé dans une autre galaxie. Reste alors le scénario. Adapté un film c'est pas ce qu'il y a de plus compliqué mais les dialogues sont beaux et m'ont donner envie de compatir avec le personnage. Au final, on n'est pas devant Buried que j'ai adoré mais devant un oeuvre, pas forcément un chef d'oeuvre mais un film bouleversant et magique, qui même par son côté peur d'aller dans une grotte fait réfléchir à comment survivre. Encore une fois, même si le sujet a déjà été balayé au cinéma des centaines de fois, ce film apporte sa touche personnelle, une réussite.
Note : 9/10. En bref, 127 Heures le film que j'attendais : beau, bien écrit, soigné et avec un James Franco au top. A quand les Oscars ?
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