Critique Ciné : Sex and The City 2, léger peut-être un peu trop...

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Sex and The City 2 // De Michael Patrick King. Avec Sarah Jessica Parker, Kim Catrall, Cynthia Nixon et Kristin Davis.

 

Voilà, le nouvel opus de Sex & The City est sortie dans les salles. Et bien, le bilan final est bien mitigé. En effet, entre une première partie rythmé et sympathique, dans la lignée du premier film, on a une seconde partie, teintée de longueur et de paillettes plein les yeux inutiles à Abu Dhabi qui devait pourtant être L'ATTRACTION du film. Bref, un film un peu trop léger à mon goût, qui ne renoue pas forcément avec les fondamentaux de la série originale mais un divertissement correct sans décrocher la lune et les milles et une nuits non plus.

Ca y est, le film débute dans une ambiance newyorkaise sur le titre de Alicia Keys, Empire State of Mind, le tout mélangé à une petite dose du générique de la série. Petite histoire pétillante sur Manhattan et vues de l'Upper East Side, la scène d'ouverture avec une Carrie aux lunettes de soleil flashy, faisant une sortie de star, mais WTF, c'était drôle mais bon, on n'est pas au Festival de Cannes. Bref, passon.

Cette année, 2 ans après le premier opus, on se retrouve donc avec la suite, deux ans plus tard. On retrouve des sortes de flashback plutôt bien signé où l'on nous déguise les héroïnes façon 1998, aux débuts de la série, c'était drôle et le film débute plutôt bien. Mais alors, que se passe t-il après avoir dit "Oui" ? Cette fois, on nous plonge dans les problèmes de couples de ces femmes devenues un peu les Desperate Housewives new yorkaise, fini donc les grandes sorties shopping, les cosmo en ville le soir, le soleil qui se couche sur l'Hudson et Central Park, le shopaholic choc devant les vitrines de la 5ème avenue. On garde la haute couture mais seulement en tant que vitrine, car finalement, le film n'est plus une vraie adaptation de la série mais plutôt une sorte de vitrine pour Dior et toutes ces marques chics que portent les héroïnes mais pour ce maudit iPhone que Charlotte ne va pas décrocher de tout le film. Bref, la partie newyorkaise du film n'arrive qu'après le mariage des meilleurs amis gay de deux de nos célèbres héroïnes. Un mariage peut être un peu too much, un peu trop anti crise voulant en montrer au plus offrant. C'est la crise mais le film ne se refuse rien, c'est dommage, alors qu'ils auraient pu faire ça plus intime et puis franchement, l'inutilité de Lisa Minelli est frappante. De plus, sa reprise de Single Ladies de Béyoncé était peut être drôle mais un massacre sur un déhanché de grand mère. Bref, pas trop de bon goût mais bon, on pardonne facilement, c'est le début du film.

Voilà, New York est de retour et j'en suis ravi. Mais que voit-on de New York ? Pas grand chose si ce n'est une boutique où Samantha doit trouvée une robe pour l'avant première d'un film et c'est tout, pas de sortie en ville comme au bon vieux temps où les 4 devaient faire la queue pendant des heures pour aller dans les lieux branchés, ici on ne voit pas le vrai New York de l'Upper East Side, c'est dommage. Mais bon, on se rattrape sur les intrigues plutôt intéressante. J'ai bien aimé l'histoire de la nounou, c'était drôle et ça faisait sourire facilement, plutôt correct. Pour ce qui est de Big et Carrie, ben je ne sais trop quoi en dire si ce n'est qu'on fait une sorte de suite logique aux évènements du premier film. Réjouissant mais pas génial non plus, on ne retrouve pas l'ambiance de la série, c'est encore une fois dommage car ce que l'on attend à New York et dans S&C c'est bien ça : la série originale. Les fans ne seront pas forcément déçu mais ils ne seront en aucun cas comblés. On veut nous éblouir les yeux et oublier l'histoire. On nous fait donc une histoire "champagne" : chic et pétillante mais c'est tout. Cette partie reste tout de même une sorte de petite réjouissance pour un film qui souffre d'être délocalisé hors de la Grosse Pomme.

Samantha se voit offrir par un Cheik une sorte de voyage gratuit dans un palais à Abu Dhabi, billet en première classe et hôtel, sorties, .. offerts, c'est un bain de chaleur pour l'été. Mais la mayonnaise tourne au soleil et on aurait préféré rester à New York. Pour ma part, c'est vraiment ce que j'ai ressenti. Une escapade dans un des endroits les plus luxuriant, exotique et vivifiant de la planète certes, mais cela ne colle par forcément avec ce que l'on attend d'un film comme celui ci. Alors, oui, Samantha est bien un des rares personnages à me faire rire dans cette partie, entre sa quarantaine de pillules journalières qu'elle doit abandonnée à l'aéroport, ses petits clin d'oeil à Paula Abdul (j'aurais bien aimé la voir dans le film, même pour une courte apparition), l'humus, son dévolu sur les hommes (notamment car partie avec la chicha et la main mal placée). Voilà, c'est du grand Samantha filmique qui me fait rire mais bon, les autres sont en reste et c'est dommage. Le film oublie donc les longs monologues teintés de bonnes images de la part de Carrie, les moments drôles de Charlotte que j'adore dans la série et bien sûr la maladresse de Miranda. Bref, mis à part les héroïnes, on nous cache les faiblesses protubérantes de l'histoire Abu Dhabienne des 4 amies en vacances pour nous émerveillé mais personnellement, ça me soule plus qu'autre chose les gros plans, les ralentis (celui de Carrie et Brian quand ils se retrouvent, c'était d'un mielleux sans fin, totallement raté, exagéré même) et les intempestifs moments sans fin qui n'intéresse pas forcément le public de la série mais plutôt une jeunesse éphémère à qui le film plaira de par ses pailettes et ses envies de rêves. Mais bon, l'histoire en elle même n'a rien du premier film. J'ai l'impression qu'on assiste à un baclage total alors qu'ils ont eu deux ans pour le faire, une sorte de film qu'il fallait faire et "on ne veut pas se casser la tête". Bancale, l'histoire ne vaut rien. Si l'émerveillement est certes là, personnellement, cela traînait en longueur. La reprise de I'm a Woman reste malgré tout un des meilleurs moments de cette sortie à Abu Dhabi.

Et nous voilà donc arrivé à bon port, entre histoire de passeport (une histoire qui aurait mérité d'être un peu plus développée qu'un petit truc sans intérêt, tout comme l'histoire des "interdits" comme l'achat de produits contrefaits, ...) et sorties au soleil. Le ridicule ne tue pas mais ce film reste un peu trop léger, manque cruellement de finesse et d'histoires intéressantes malgré les moyens qui sont pourtant là. C'est du grand dommage.

 

Note : 5/10. En bref, un film qui malgré ses défauts protubérants, ne croyez pas que j'ai pas trouver plaisir à le voir, cela reste un divertissement sympathique mais tellement loin de la série qu'on est perdu. Par contre, le public actuel devrait y trouver son compte pour ceux qui ont découvert la série sur grand écran.

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