26 Janvier 2021
Mickey Kelley // De Alex Ranarivelo. Avec Katrina Bowden, Dennis Quaid et Sean Patrick Flanery.
Born a Champion a clairement été produit pour les fans de MMA. Mais que pourrait valoir un tel film pour quelqu’un qui n’est pas fan de MMA (ou en tout cas qui regarde rarement ce sport). Sean Patrick Flanery qui a co-écrit le film avec Alex Ranarivelo cherche clairement à nous offrir quelque chose de passionné qui met en scène sa propre passion. Le réalisateur, qui a déjà fait quelques projets sportifs au cinéma tente ici de nous offrir une approche semi-documentaire. On retrouve cependant tous les poncifs du genre avec le pathos prévisible et parfois un peu écoeurant. J’aurais préféré que Born a Champion se concentre réellement sur le sport en lui-même et qu’il y ait ainsi une approche légèrement différente. L’introduction est longue alors que l’on découvre celle qu’il aime et tout ce qui gravite autour de sa propre existence. Ce n’est pas l’aspect le plus intéressant de ce récit, d’autant plus avec la narration en voix-off qui rajoute des éléments et m’a par moment sorti complètement du film. La bande annonce est alors trompeuse (comme souvent avec certains films) car on est ici loin du film intense avec de l’action que l’on nous présente en quelques images.
Mickey Kelley, l’une des premières ceinture noire américaine de jiu-jitsu brésilien, se retrouve éloigné de tout ce qu’il aime et dans un tournoi MMA sans règles.
Born a Champion est un film prévisible, aussi douce qu’une boîte de sucreries dont le scénario abuse et qui finalement n’arrive jamais à ses fins. Parmi tous les films de MMA que j’ai pu voir, je dois avouer que Warrior de Gavin O’Connor avec Tom Hardy est une vraie référence et Born a Champion ne lui arrive même pas à la cheville. Il faut bien avouer que l’introduction flottante de Mickey Kelley ne permet pas vraiment d’entrer dans ce récit. La première demi-heure est donc ennuyeuse et alors que le combat à Dubai aurait pu réveiller un peu le récit, on se retrouve avec de la musique lancinante et la voix off qui casse tout. Après ce combat, Born a Champion revient avec une bonne dose de mélodrame, rappelant la leçon de vie qu’il a appris mais rien n’est fait de façon suffisamment intelligente. Je vais reprendre l’exemple de Warrior mais ce dernier est une vraie référence (pour les fans ou non de MMA). On peut apprécier le fait qu’un tel film apporte un peu de lumière sur le monde du MMA (pas très bien représenté au cinéma) mais l’abus de scènes ennuyeuses et mal incarnées, le manque d’alchimie entre les personnages (Blaine et Mickey notamment), les dialogues peu inspirés, tout cela ne fait finalement rien de bon…
Note : 3/10. En bref, malgré tous les ingrédients que Born a Champion pouvait avoir pour réussir, on se retrouve avec un film ennuyeux où le mélodrame devient indigeste et prend la place de ce pourquoi nous sommes venu : des combats de MMA.
Prochainement en VOD en France
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