Chloe (Saison 1, 6 épisodes) : troublante obsession

Chloe (Saison 1, 6 épisodes) : troublante obsession

Chloe était au début une série suffisamment intrigante pour donner envie de passer toute une saison en compagnie de ces personnages. Pour autant, une fois les six épisodes achevés je dois avouer que je reste sur ma faim. Tout commence avec une jeune femme qui va changer d’identité afin de découvrir ce qui s’est passé avec Chloe, cette femme qu’elle suit sur Instagram. Chloe est décédée et Becky veut connaître le fin mot de l’histoire. Cette obsession a rapidement du plomb dans l’aile alors qu’elle a du mal à tenir la route sur six épisodes. Si au premier abord Chloe n’est pas une histoire crédible elle maîtrise dans ses premiers épisodes une mécanique huilée qui donne envie de poursuivre l’aventure. Au fil des épisodes la série semble chercher à créer un twist final explosif mais il n’en est rien. La série fait plouf et ce malgré tous les talents qu’il y a dedans. La série utilise alors ses images ennuyeuses et prévisibles afin de faire en sorte que le téléspectateur reste devant son écran. L’obsession de son héroïne est sympathique mais elle n’arrive jamais à bout.

 

Becky devient obsédée par la mort de son amie, Chloé. Cette dernière décide de prendre une nouvelle identité afin d'intégrer le groupe d'amis de Chloé et comprendre ce qui s'est réellement passé...

 

Chloe se repose donc uniquement sur Erin Doherty qui pour le coup est parfaite dans le rôle principal. Elle nous distrait alors bien souvent des incohérences du scénario. Mais est-ce suffisant pour donner l’envie à qui que ce soit de regarder l’intégralité de Chloe ? Pas sûr. Avec le nombre de séries actuellement diffusées, Chloe apparaît comme une série bien trop facile à oublier pour devenir mémorable. Le scénario use et abuse d’éléments narratifs que l’on a déjà vu des dizaines de fois dans des thrillers psychologiques du même genre (notamment chez BBC). Le côté très ambigu dans la prestation d’Erin Doherty parvient donc à sauver la série par moment mais l’histoire en elle-même ne sort pas vraiment du lot. Pourtant Alice Seabright (Sex Education) avait de la matière et notamment l’angle des réseaux sociaux pour traiter son récit.

 

L’utilisation en soi des réseaux sociaux est intéressante dans Chloe. C’est plus la représentation visuelle qui est intéressante que le récit en lui-même mais c’est utilisé de façon bien trop sporadique pour devenir là aussi mémorable. Le mystère de la relation entre Becky et Chloe est ce qui donne à la série son petit grain de sable. On a envie de le découvrir et d’en découvrir encore plus même si cela reste assez maigre au final. Avec six épisodes je dois avouer que j’attendais un peu plus de la part de cette série, surtout que le genre en lui-même est un genre fétiche à mes yeux. J’ai toujours adoré les thrillers qui plongent dans la psychologie de ses héros afin de créer des surprises. Chloe ressemble à tous ces thrillers un peu trop génériques que l’on trouve notamment chez Netflix et sa boulimie de productions en tout genre.

 

Note : 4.5/10. En bref, honorable par la performance de son héroïne, pas vraiment abouti d’un point de vue narratif. Intriguant au début, blafard au final.

Prochainement sur Salto

 

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