11 Avril 2022
Chicago PD // Saison 9. Episodes 16 et 17. Closer / Adrift.
« Closer » est probablement le meilleur épisode de la saison. Dans cet épisode, un jeune homme se fait tirer dessus devant la Carabo Bakery. Tout cela semble lié au propriétaire de la boulangerie Javier Escano qui est surveillé depuis un moment par notre équipe. Chicago PD ne perd pas de temps à nous mettre dans le vif du sujet ce qui donne un véritable rythme à l’épisode. C’est dans ce genre de situations que l’on voit à quel point cette série est capable d’être réellement palpitante quand elle le veut bien. On retrouve certes toute la batterie d’éléments narratifs gros comme des sabots de Dick Wolf mais ce n’est pas grave tant que la tension de l’épisode est tenue de bout en bout. J’aime bien aussi les épisodes de Chicago PD qui se concentrent un peu plus sur Voight. Cela fait un bout de temps que les scénaristes le mettent un peu plus en avant mais « Closer » lui donne une occasion de revenir à ce qu’il était aux débuts de la série, un homme un peu plus imprévisible. Carmela Zumbado est elle aussi parfaite sous les traits d’Anna. L’actrice s’implique totalement dans son rôle afin de le rendre réaliste ce qui permet de tout de suite apprécier un peu plus ce que Chicago PD nous raconte.
Je ne m’attendais pas du tout à ce que cela évolue dans cette situation mais c’est efficace. L’épisode aurait peut-être mérité un peu plus d’action mais le vilain de la semaine correspond parfaitement à ce que l’on a envie de voir dans une série procédurale. Ce n’est pas le plus original de tous mais tout est fait pour que l’on se plonge dans une enquête assez originale. La série a cependant un peu de mal à créer des enquêtes mêlant tous les personnages. Je comprends que cela soit une astuce narrative afin de donner à chaque personnage l’occasion de briller dans un épisode qui lui est consacré mais le travail d’équipe devrait plus souvent être mis en avant. Il y a très peu de scènes où tout le monde est ensemble et je trouve ça dommage. « Closer » prouve que la série a de la ressource mais qu’elle n’ose peut-être plus autant qu’auparavant. Quand dans la saison 1 la série devait faire ses preuves elle était vraiment en forme avec une ambiance relativement plus sombre même si Chicago PD tente encore de le recréer artificiellement maintenant.
« Adrift » est légèrement différent. C’est un épisode assez intense grâce à Ruzek mais une fois de plus je suis déçu que la série n’arrive pas à sortir un épisode qui permet de voir un vrai travail d’équipe. La série utilise un sujet qui ronge les plus pauvres des Etats-Unis : l’addiction. Ce monde sous-terrain d’une épidémie de drogue est un élément qui aurait peut-être mérité d’être creusé sur plusieurs épisodes comme une intrigue parallèle. Cela aurait permis à Ruzek de nous impliquer plus dans sa relation avec Olivia et ainsi nous attacher au récit. Je ne comprends pas trop pourquoi Chicago PD n’ose pas faire des intrigues à suivre sur plusieurs épisodes. Elles sont tellement rares. Je comprends le besoin de faire du procédural où toutes les semaines une nouvelle enquête s’abat sur Chicago mais on pourrait aussi suivre le reste de l’équipe ou une partie de celle-ci sur une autre enquête qui animerait le reste de la saison (ou la moitié de celle-ci). Après neuf saisons, Chicago PD a parfois l’occasion de sortir de ses propres carcans narratifs mais n’ose pas le faire et préfère se complaire dans sa mécanique habituelle. Dommage.
Note : 6.5/10 et 5.5/10. En bref, deux épisodes différents mais qui mettent en valeur certaines qualités de la série.
Prochainement sur TF1
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