29 Juillet 2022
La franchise Pretty Little Liars n’a pas dit son dernier mot. Alors que la série originale s’est achevée en 2017 après sept saisons, elle avait déjà connu deux spin off : Ravenswood et Pretty Little Liars: The Perfectionists toutes les deux annulées après une seule saison. Cette fois-ci on repart plus ou moins de zéro avec Pretty Little Liars: Original Sin alors que l’on suit une toute nouvelle génération de personnages dans un lieu totalement différent mais toujours dans l’univers de la série originale. Roberto Aguirre-Sacasa (Riverdale, Sabrina, Carrie la vengeance) s’est occupé de ce reboot/suite et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a clairement voulu dépoussiérer le concept tout en gardant tout de même sa trame originale. Il ne fait aucun doute que Pretty Little Liars: Original Sin est bien plus intéressée par le genre horrifique que la série originale et les références sont multiples (que cela soit les références de Tabby grand fan de films d’horreur ou encore la double séance Jordan Peele à laquelle assiste nos personnages dans ces trois premiers épisodes).
Il y a vingt ans, une série d'événements tragiques a failli déchirer la ville ouvrière de Millwood. Aujourd'hui, un groupe d'adolescentes se retrouve tourmenté par un harceleur inconnu et doit payer pour le péché secret commis par leurs parents il y a vingt ans... ainsi que pour le leur.
Ce qui permet d’apporter un peu d’originalité dans un concept déjà éculé c’est le groupe de filles au coeur du récit. Elles ne sont pas forcément aussi attachantes que pouvaient l’être celles de l’originale mais c’est aussi car le coeur de l’histoire ce n’est pas la disparition d’Allison mais cinq jeunes femmes liées pour leur haine mutuelle contre Karen. Le fait qu’elles ne soient pas amies mais uniquement liées par un élément permet aussi de partager les débuts de ce groupe d’amies. Pretty Little Liars: Original Sin n’a rien de révolutionnaire malgré tout et se repose souvent sur des éléments vus et revus du genre. Les deux premiers épisodes ne sont pas les meilleurs et il faut attendre le troisième épisode pour avoir enfin un brin de suspense intéressant. Bien entendu, Pretty Little Liars: Original Sin retravaille tout de même les thématiques et mystères centraux de la série originale afin de rendre le tout différent. Notamment sur le plan plus horrifique dont la série s’inspire clairement.
Toutes nos jeunes femmes ont elles aussi un secret (ce qui fait le concept original de la série de base) mais elles ont d’autres choses à raconter aussi. Malgré tout le potentiel que peut avoir Pretty Little Liars: Original Sin, je dois avouer que je reste encore un peu sur ma faim. Je n’attendais pas grand chose de la série et je suis assez surpris par l’ambiance presque plus adulte qu’elle veut insuffler à son récit (probablement pour séduire ceux qui ont regardé la série originale et qui ont grandi en près de dix ans) et plus horrifique mais ce n’est pas suffisamment percutant pour faire de cette série un plaisir coupable à suivre instantanément. Pretty Little Liars: Original Sin prend à mon sens un peu trop de temps pour trouver le ton juste et l’ambiance qu’elle veut réellement créer. Avec une « A » un brin Michael Myers-esque, la série tente de faire autre chose et je ne sais pas trop quoi attendre du reste et si la suite sera réellement palpitante une fois que tout sera installé.
Note : 4.5/10. En bref, il faut attendre le troisième épisode pour que Pretty Little Liars: Original Sin démarre réellement. C’est prometteur si la série assume ses références et les utilise à bon escient.
Prochainement en France
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