Critique Ciné : L'Année du Requin (2022)

Critique Ciné : L'Année du Requin (2022)

L’Année du Requin // De Ludovic Boukherma et Zoran Boukherma. Avec Marina Foïs, Kad Merad et Jean-Pascal Zadi.

 

Un film de requins français c’est sur le papier à la fois ambitieux et une idée originale. Le résultat est assez différent. Alors oui L’Année du Requin se regarde sans problème car il y a quelque chose d’assez frais dans son aventure sur les plages des Landes. Pour autant, une fois passé le premier tiers du film, L’Année du Requin s’enfonce et devient un film un peu long qui ne semble pas savoir comment raviver la flamme des prémices du récit. On ne sait pas sur quel pied danser avec le film à la fois comédie grinçante ou satire dramatique. Dans les deux cas, L’Année du Requin est coincé entre deux chaises sans savoir laquelle choisir et cela empêche finalement le spectateur d’être pleinement séduit. Après l’excellent Teddy l’an dernier, je m’attendais à quelque chose d’aussi étonnant et frais de la part des frères Boukherma mais il n’en est rien. Il y a forcément les références à Jaws de Steven Spielberg qui sont assez sympathiques mais qui n’embellissent pas vraiment le film. On sent que le film n’est pas assez abouti pour arriver à devenir le film de l’été. On sent la sincérité de l’oeuvre mais c’est un bricolage de moments qui n’ont pas tous l’excitation qu’a pu me procurer Teddy.

 

Maja, gendarme maritime dans les landes, voit se réaliser son pire cauchemar : prendre sa retraite anticipée ! Thierry, son mari, a déjà prévu la place de camping et le mobil home. Mais la disparition d’un vacancier met toute la côte en alerte : un requin rôde dans la baie ! Aidée de ses jeunes collègues Eugénie et Blaise, elle saute sur l’occasion pour s’offrir une dernière mission…

 

L’Année du Requin aurait peut-être été meilleur en court-métrage car dans sa satire il y a de l’idées : l’anti-woke, les victimes de la connerie et cette petite poésie qui résonne envers ceux qui sont souvent humiliés. Le film a beau être un film de requin, il s’éloigne très rapidement du squale (est-ce un manque de moyens ?) et de l’hémoglobine pour délivrer le portrait de Maja, une gendarme dont la vie a été ennuyeuse jusqu’au moment où ce requin a réveillé en elle quelque chose de nouveau. Certaines scènes absurdes sont amusantes mais rien n’imprime dans l’esprit du spectateur. C’est dommage car le premier quart d’heure du film est vraiment réussi mais une fois passé de premier quart le film s’enlise petit à petit pour couler à la fin. On s’ennuie donc par moment à cause de longueurs sur l’état psychologique de son héroïne et ce malgré tout le talent du casting qui brille par moment. L’Année du Requin ne sera donc pas la comédie de l’été que j’attendais, ni même un film remarquable. Juste une petite comédie dramatique qui se piège toute seule car ses créateurs ne savent pas trop ce qu’ils veulent en faire.

 

Note : 4/10. En bref, après un premier quart d’heure réussi, L’Année du Requin s’enlise rapidement.

Sorti le 3 août au cinéma

 

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