16 Août 2022
Better Call Saul // Saison 6. Episode 13. Saul Gone.
SERIES FINALE
« Walter White couldn’t have done it without me ».
Cette phrase justifie à elle seule toute l’existence de Better Call Saul. Il y a quelque chose de magnifique dans ce final de Better Call Saul et cela va bien au delà de la mise en scène, de l’écriture ou encore du jeu de chacun des membres du casting. C’est la quintessence même de tout ce que Better Call Saul a pu incarner au fil des années avec de joyeux clins d’oeil intéressants. Peut-on rêver mieux final que celui-ci ? C’est le point de départ d’une nouvelle vie pour Jimmy McGill, celle d’un homme en prison. A l’issue de l’épisode précédent, il était difficile d’imaginer Jimmy/Saul/Gene continuer à fuir la police impunément. Il fallait bien qu’il soit arrêté et que tout ce qu’il a pu faire de mal lui retombe dessus. La rédemption de Jimmy vient de sa façon d’échanger un accord historique de sept ans de prison à une sentence de 86 ans ! Tout cela pour prouver qu’il n’a jamais été le faible que les autres voulaient faire de lui : Mike, Walter White ou encore son propre frère Chuck. Ils ont tous rabaissés Jimmy à un moment de sa vie mais ce dernier se tient fort. Peter Gould et Vince Gilligan nous ont offert une saison finale brillante avec un final qui a aussi sa note d’humour et sa note plus touchante et émouvante.
Toutes les négocations autour de la peine de Saul sont excellentes. C’est un grand moment sériel et autant le scénariste que le metteur en scène font tout pour nous offrir de grands moments. Better Call Saul c’est presque un long film qui a duré six ans et qui continue de délivrer avec générosité dans ses dernières minutes. Gene est fini, Saul aussi alors Jimmy redevient Jimmy. Il y a un twist : quand Saul tente de jouer une dernière carte afin de faire réduire sa peine de prison (celle de la mort d’Howard Hamlin), il apprend que Kim a déjà raconté l’histoire sous serment il y a un mois. Le choc sur le visage de Jimmy apprenant que celle qu’il a aimé lui a mis un couteau dans le dos de cette façon. Sauf que ce que veut Saul dans toute cette histoire c’est revoir Kim. Au fond c’est son seul regret dans la vie. Tout son monologue devant la juge parlant du fait que Kim a su refaire sa vie après la mort d’Howard alors que Jimmy s’est enfoncé dans ses propres larcins est touchant. C’est l’un des plus beaux moments de ce final.
Les dialogues sont tellement travaillés que c’est une vraie force. Better Call Saul délivre une fois de plus tout un tas de moments forts qui font ressortir tout le talent de ce casting. Même une scène anecdotique sur le papier entre Saul et Walter White dans cet épisode a une autre signification. Quelque chose de plus fort que de voir Walter arrêter un bruit entêtant qui l’empêche de dormir avec Saul. A Montrose, Saul/Jim a une dernière visite. Ce n’est pas Bill mais Kim qui a utilisé son ancienne carte du barreau du Nouveau Mexique pour aller voir son ex mari. C’est une autre scène magnifique de cet épisode et une conclusion parfaite à cette série. Cette scène fait même référence à un souvenir que j’ai du premier épisode de la série alors que deux personnages s’échangent aussi une cigarette. C’est ce que l’on appelle fermer la boucle de façon brillante. Vince Gilligan et Peter Gould, merci pour tout ce que vous avez accompli. Je n’en attendais pas tant et Better Call Saul s’est même révélée être encore meilleure que la série qui a vu naître Saul : Breaking Bad. Je ne sais pas laquelle des deux séries je préfère mais en tout cas, Better Call Saul est d’une finesse, intelligence, émotion et justesse qu’elle va me manquer. Bob Odenkirk et le reste du casting mérite de tout rafler aux prochains Emmy.
Note : 10/10. En bref, merci pour ce moment. Un final sublime qui conclut une série magnifique.
Disponible sur Netflix
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