Critique Ciné : Azuro (2022)

Critique Ciné : Azuro (2022)

Azuro // De Matthieu Rozé. Avec Valérie Donzelli, Thomas Scimeca et Yannick Choirat.

 

Adapter Marguerite Duras n’est pas forcément chose aisée et pour son premier long métrage Matthieu Rozé aurait pu se casser les dents complètement. Grâce à son ambiance de spleen estival, Azuro a quelques qualités mais elles ne sont pas suffisantes pour en faire un film réellement mémorable. Pour autant, Matthieu Rozé s’est facilité le travail en adaptant Les petits chevaux de Tarquinia librement, sans devoir respecter à la lettre les lettres de Marguerite Duras. On retrouve donc des couples en vacances au bord de la mer, déconnectés du reste qui partagent des moments entre chaleur et tensions (forcément appuyées à cause de la chaleur). Forcément, un bel inconnu passe dans le coin et la tentative de l’adultère grandie au fur et à mesure que le film avance. Rien de neuf, juste un voyage dont il faut profiter pour peut-être profiter ses propres vacances avant de reprendre le chemin plus morose du travail. Azuro est construit comme une sorte de huis clos à ciel ouvert sur une plage italienne loin de la ville et de son stress.

 

Un été. La torpeur. Une chaleur écrasante. Un climat déréglé. Un village coincé entre la mer et la montagne. Pas de réseau. Pas de portable. Des amis qui se connaissent trop bien. Rien à faire. Ou si peu. Les vacances. Et puis arrive un bateau. Et de ce bateau, descend un homme. Un homme mystérieux…

 

Avec Azuro, Matthieu Rozé veut nous rappeler que l’on oublie nos tracas (enfin, pas tous) quand on est éloignés de son monde habituel. Plutôt que de se concentrer vraiment sur tous les personnages de ce film choral, Azuro donne un peu plus de place à une femme (Valérie Donzelli) qui questionne sa tentation vers cet homme mystérieux. Dans un sens, on retrouve dans Azuro un peu de ces films d’été des années 60 où l’insouciance était reine. Ce n’est pas le premier film à raconter les amours de vacances et il ne le fait pas de la façon la plus originale qui soit non plus. Malgré tout un tas d’idées (notamment dans la mise en scène solaire du récit et l’utilisation des décors et des corps), le film campe sur ses positions de film qui aussitôt vu ne laisse pas de souvenir impérissable. Chaque personnage a un trait de caractère précis, rendant le tout plus simpliste et donc moins intéressant. Seul le personnage de Valérie Donzelli a la place d’évoluer et donc développé. Rien de neuf sous le soleil brûlant de l’Italie, juste une énième aventure certes jolie mais rien de plus.

 

Note : 4.5/10. En bref, une aventure qui a des idées de mise en scène, une Valérie Donzelli attachante mais rien de plus que les sempiternelles histoires que l’on a déjà vu au cinéma de nombreuses fois.

Sorti le 30 mars 2022 au cinéma - Disponible en VOD

 

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