Frasier (2023) (Saison 1, épisodes 1 et 2) : nostalgie datée mais confortable

Frasier (2023) (Saison 1, épisodes 1 et 2) : nostalgie datée mais confortable

Frasier est un monument de la comédie américaine. C’est 11 saisons, 263 épisodes entre 1993 et 2004 mais surtout spin off de Cheers (qui elle même avait durée 11 saisons de 1984 à 1993). Frasier avait été récompensée de nombreuses années d’une pluie d’Emmy Awards. Si c’est avec grand plaisir que je retrouve Frasier Crane, je dois avouer que ces deux premiers épisodes m’ont un peu laissé de marbre. Ce revival par Paramount+ est confortable dans un sens mais manque de créativité et de modernité. A quoi bon faire revenir Frasier si c’est pour ressasser le passé. Tout le premier épisode (et le second un peu) fait écho à la série originale. C’est sympathique pour la nostalgie mais cela ne permet pas vraiment de voir où la comédie veut aller en revenant sur nos écrans. Frasier est une comédie usée qui s’est achevée en 2003 et qui ne cherche pas à oser. Disons que Frasier aurait pu revenir avec quelque chose de totalement nouveau pour notre héros mais ce n’est pas vraiment le cas car l’on revient à ce que Frasier faisait déjà avant. 

 

Le docteur Frasier Crane revient prodiguer des conseils lors d'une émission de radio dont il est l'animateur.

 

Nous avons donc un nouveau décor (enfin, en quelque sorte) et de nouveaux personnages pour graviter autour de la personnalité folle de Frasier Crane. C’est simple : il revient à Boston pour se rapprocher de son fils ainé. L’idée de créer une histoire sur la relation entre le père et son fils a quelque chose d’intéressant. C’est même l’élément le plus alléchant de cette nouvelle salve d’épisodes alors que le reste me donne l’impression que Frasier reste planquée dans ce qu’elle sait faire sans chercher à sortir des sentiers battus. Ce que j’aime dans Frasier c’est que chaque épisode est une histoire à part entière alors que les personnages font face à tout un tas de situations complexes. Difficile de ne pas faire de parallèle entre Frasier de l’époque et le Frasier actuel, notamment car chaque nouveau personnage peut faire écho à un ancien sans être aussi bon que l’ancien. 

 

Nous avons d’autres personnages en soi et ce n’est pas une mauvaise chose que de ne pas totalement ressembler aux précédents mais impossible de trouver ce qui pourrait animer un peu plus cette comédie en dehors de Kelsey Grammer. Ce dernier est pour le moment le seul élément qui fonctionne vraiment alors que les petits nouveaux qui gravitent autour de lui manquent un peu de charisme. Il faut faire face à un sacré monstre de la comédie américaine et l’on sent que le reste du casting a besoin de prendre ses marques. Si l’on met de côté le Frasier original et donc les multiples comparaisons que l’on peut faire, alors cette comédie est plutôt sympathique. Disons que c’est comme rentrer chez soi, se mettre sous un plaide et regarder quelque chose de confortable à la télévision. Il n’y a rien de neuf, mais pas forcément du vieux non plus. 

 

Frasier nouvelle génération est un brin datée par moment car le rythme en lui-même reste très proche de celui des sitcoms des années 90 mais cela reste assez accrocheur pour le moment. Impossible de rester de marbre face à Frasier (2023) si l’on a aimé la série originale (et cette dernière ne peut pas être détestée). Bien que cela soit un brin différent, on retrouve le charme de Frasier et c’est peut-être bien ce qui pourrait rendre cette première salve d’épisodes particulièrement intéressante. 

 

Note : 6/10. En bref, si ce retour a des airs un brin datés, que la nostalgie prend trop de place, il y a quelque chose de charmant malgré tout. Sans parler de Kelsey Grammer qui renoue avec ce qu’il sait faire de mieux. 

Disponible sur Paramount+

 

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