27 Janvier 2024
Avant l’effondrement // De Alice Zeniter et Benoît Volnais. Avec Niels Schneider, Ariane Labed et Souheila Yacoub.
Je dois avouer que je serais toujours surpris par le talent de Niels Schneider. Lui qui brille actuellement dans la mini-série D’argent et de sang brillait également en 2023 avec Avant l’effondrement. C’est la plus belle chose que je peux dire sur le film dans sa globalité. Disons que l’idée de départ est originale et que le récit à tendance à se répéter sans sortir réellement un propos mémorable. Avec Avant l’effondrement questionne pas mal de choses sur notre propre société alors que Paris est en proie à des chaleurs caniculaires. On parle de réchauffement climatique, d’idées politiques de gauche et de droite, de situation familiale (et d’une enquête pour trouver celle qui a envoyé un test de grossesse positif à Tristan) mais rien n’imprime pleinement. La faute à un récit décousu qui préfère enchaîner les scènes plutôt que de construire un propos qui se développe au fil du film. L’angle le plus intéressant c’est la maladie dont pourrait bien être atteint Tristan et qui est en train de tuer son père à petit feu.
Dans un Paris caniculaire, Tristan, directeur de campagne d’une candidate aux législatives, reçoit un courrier anonyme contenant un test de grossesse positif. Parce qu’il est peut-être atteint d’une maladie génétique mortelle et incurable, il devient obsédé par l’idée de retrouver la femme qui lui a envoyé ce test. Mais a-t-il affaire à une blague morbide, une vengeance froide, un appel à l’aide ou à une manœuvre politique ? Tristan décide de mener l’enquête, au péril de sa vie professionnelle et affective.
Mais malheureusement, Avant l’effondrement n’arrive jamais à aborder ses thématiques de façon solide. Tout a un air réaliste dans la mise en scène mais terriblement artificiel dans l’écriture. Alice Zeniter et Benoît Volnais cherchent clairement à nous faire une proposition dans le visuel afin de nous rapprocher au mieux de la vie du héros et de ces femmes qui l’on entouré. Pour autant, le scénario ne suit pas vraiment ce qui fait que le spectateur reste forcément de marbre face à ce que l’on nous raconte. Il y a aussi ce côté très théâtral dans l’écriture qui m’a gêné. Cela transforme le spectateur en vrai spectateur et Avant l’effondrement, qui est sensé nous parler et nous faire réagir, nous laisse là au fond de notre siège sans parvenir à faire ressortir quelconque émotion. Niels Schneider est pourtant très bon et parvient à de nombreuses reprises à délivrer des scènes qui sortent le film de son inactivité.
Mais un bon acteur et une mise en scène intéressante ne suffisent malheureusement pas à Avant l’effondrement pour être un film remarquable. Surtout que la thématique écologiste qu’il y a dans Avant l’effondrement est finalement laissée sur le bas côté. Les réflexions sont bonnes mais passent finalement à côté de nous, glissent complètement à cause d’un manque cruel d’idées de texte. Un film ce n’est pas une pièce de théâtre et une pièce de théâtre c’est sensé être vivant. Le mariage aurait pu être bon mais Avant l’effondrement ne va jamais au bout des choses et se contente donc du strict minimum. Dommage.
Note : 4.5/10. En bref, un film qui avait une bonne idée de départ, un Niels Schneider au top mais un ensemble qui patauge sans trop comprendre ce qu’il veut nous dire au final.
Sorti le 19 avril 2023 - Disponible en VOD et DVD
Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog