13 Février 2024
Cult Killer // De Jon Keeyes. Avec Shelley Hennig, Alice Eve et Antonio Banderas.
Après Code Name Banshee (2022), Jon Keeyes retrouve Antonio Banderas pour lui offrir un rôle afin qu’il puisse cachetoner. L’idée de départ de Cult Killer aurait pu ressembler à un sous Seven ou n’importe quel film de David Fincher sur des histoires de tueurs en série. Mais Cult Killer est tout l’inverse : un récit de femmes qui n’ont pas grand chose à raconter si ce n’est échanger au téléphone afin de blanchir le nom du mentor de notre héroïne. Avec un tel titre attaque nigaud, forcément que j’allais répondre à l’appel et rien ne va. On retrouve donc Alice Eve (Belgravia) dont la carrière n’est pas spécialement brillante - elle a tout de même joué dans l’infernal La malédiction du Queen Mary l’an dernier - en Nancy Drew pas franchement attachante. Le problème ? Le scénario ne sait jamais réellement quoi faire pour développer le personnage. On se retrouve alors avec un enchainement de séquences tentant tant bien que mal de rassembler les pièce du puzzle.
Une détective privée est contrainte de collaborer avec un tueur afin de blanchir le nom de son mentor, qui est impliqué dans des crimes.
Je pensais que Cult Killer allait être un film amusant, dans la veine d’un épisode de The Following, mais il n’en est rien. La plupart des scènes de ce film sont ennuyeuses et la tension, prévisible à chaque instant, n’est jamais soignée. Notamment lorsque notre héroïne se retrouve attaquée par derrière et que le film entrecoupe la scène d’un flashback avec son mentor. Cult Killer donne l’impression de se battre seul contre un mur. Jon Keeyes parvient tout de même à lui donner une allure un peu plus sympathique que de nombreuses productions du genre (Code Name Banshee était dans la même veine, si vous cherchez le même genre d’étrons en Direct to DVD). Les décors irlandais ont le mérite de changer un peu de ces décors vus et revus dans les Direct to DVD américains. On connait malheureusement la fin du film avant que celui-ci ne se termine et cela n’arrange pas vraiment la seconde partie. Cult Killer tente constamment de relancer l’histoire avec des faces à faces mais rien n’est percutant.
Les dialogues sont eux aussi particulièrement pauvres. Je pense qu’il serait bien de montrer Cult Killer à des étudiants en cinéma afin de leurs montrer ce qu’il ne faut pas faire : à la fois dans les interactions entre les personnages, mais aussi dans l’écriture d’un scénario. Au final, si la base pouvait être intéressante, Cult Killer n’est qu’une sorte d’extension d’un épisode centré sur un personnage dans Criminal Minds. Rien de plus. Et encore, pour quelqu’un qui comme moi aime Criminal Minds, Cult Killer n’arrive pas à la cheville de la série de CBS (qui a le mérite de faire dans ce genre de tueurs en série et cultes en tout genre avec un certain aplomb et une galerie de personnages attachants). Et que dire d’Antonio Banderas. Elle est bien loin l’époque où l’acteur était bankable. Il ne joue pas ici, il fait du Bruce Willis eb fin de carrière et c’est pour le moins lamentable à mes yeux.
Note : 2/10. En bref, même si Cult Killer veut être plusieurs choses, il finit par n’être rien du tout.
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