One Day (Mini-series, 14 épisodes) : Un jour (on s'aimera)

Un Jour a déjà été adapté au cinéma en 2011 par Lone Scherfig avec Anne Hathaway et Jim Sturgess. Ce film était touchant et reprenait assez bien le roman original de David Nicholls (2008) sans pour autant être pleinement à la hauteur. Nicole Taylor (Wild Rose, Agent Stone) adapte alors pour Netflix le roman à son tour en une mini-série de 14 (!) épisodes. C’est une excellente idée car cela permet de réellement faire éclore les personnages et de nous attacher encore plus à Emma et Dexter. Difficile de ne pas repenser à d’autres séries romantiques et mélancoliques de ces dernières années comme Normal People. Ce n’est pas aussi bon que la série avec Paul Mescal mais One Day a tellement de qualité qu’elle ne peut laisser indifférent. Au contraire. Connaissant déjà l’historie, je dois avouer que j’ai surtout été séduit par la façon dont One Day décortique l’histoire de ses personnages afin de nous attacher plus profondément que le film à eux. 

Emma Morley et Dexter Mayhew se rencontrent le jour de leur remise de diplôme universitaire, le 15 juillet 1988. Ils vont grandir, se rapprocher et se séparer, connaître des joies et des peines ensemble. 

Avec 14 épisodes, One Day a tout de même quelques longueurs mais celles-ci se font rapidement oubliées lorsque l’épisode suivant nous offre un moment touchant. Avec autant d’épisodes, on a donc le temps de s’imprégner de la vie des personnages et de leurs émotions. C’est une véritable force dans cette série qui permet aussi d’oublier les défauts de l’adaptation faite au cinéma il y a plus de dix ans. Forcément qu’une bonne partie de la réussite de One Day ne réside pas que dans le scénario mais aussi dans le casting. Leo Woodall (The White Lotus, Citadelle) et Ambika Mod (The is Going to Hurt, I Hate Suzie) sont tout simplement brillants. Ils brillent de milles feux avec leurs personnages et nous offre tout un tas de moments forts. Si le film avait une durée assez courte pour tout ce que le roman raconte, la série permet de donner de la place aux histoires pour respirer et aux personnages pour pleinement éclore. S

One Day rend ici justice à l’écriture de David Nicholls et c’est une véritable force dans laquelle le récit puise constamment. Les dialogues sont soignés, les décors aussi et la bande son a de quoi séduire tous les nostalgiques des années 90. Je ne suis pas facilement séduit par les séries romantiques car elles sont souvent fainéantes et manquent d’originalité. Dans le cas de One Day c’est tout l’inverse. Au delà du roman qui permet d’appuyer pas mal de choses, la série se laisse vraiment porter par le spleen de l’époque, par la romance en elle-même et par des aventures touchants et même amusantes par moment. Faire le portrait de l’amitié et de l’amour n’est pas toujours facile sans tomber dans certains pièges (notamment le pathos) mais la série garde les pieds sur terre et parvient à nous attacher au fil des épisodes sans que nous ayons envie de la laisser nous quitter. 

Si vous aimez la profondeur d’une série romantique, des personnages bien écrits qui ont le temps d’éclore, un casting soigné et une série qui sait toucher et faire rire alors One Day est clairement faite pour vous. C’est tout ce dont on avait besoin en ce moment alors que le temps reste morose. One Day fait du bien à nos petits coeurs à défaut de les soigner. 

Note : 8/10. En bref, une très belle surprise qui permet d’oublier le film de 2011 qui ne rendait pas totalement justice au roman de David Nicholls. 

Disponible sur Netflix