Critiques Séries : Law & Order: Toronto - Criminal Intent. Saison 1. Episode 2.

Law & Order: Toronto - Criminal Intent // Saison 1. Episode 2. Good Neighbours.

Le premier épisode était sympathique mais souffrait d’un héros amorphe et d’une histoire qui ne permettait pas de donner la part belle à la justice. L’équilibre dans Law & Order a toujours été de nous offrir l’intégralité d’une affaire, de sa découverte à son jugement. Je sais que New York Section Criminelle a souvent donné plus de place aux affaires qu’à la justice. C’était un peu sa touche personnelle mais il y avait tout de même plus qu’une minute du système judiciaire américain dans un épisode contrairement au premier épisode de Law & Order: Toronto - Criminal Intent. « Good Neighbours » ne nous offre qu’une affaire et pas du tout de justice. Je comprends que la série veuille installer ses inspecteurs mais la série doit aussi nous présenter le système judiciaire canadien. C’est en grande partie pour ça que ce spin-off me semblait intéressant. 

Dans ce nouvel épisode, l’affaire met en scène une fusillade qui a lieu dans une résidence. Graff et Bateman vont alors être amenés à déterrer une affaire non résolue d’il y a vingt ans afin de trouver le tueur. L’idée de jouer la cold case est sympathique mais encore faut-il avoir une affaire qui est suffisamment forte pour être incarnée. Cet épisode manque de tous les ingrédients qui font le charme de la franchise et de ce potentiel spin off. Je comprends une fois de plus que Law & Order: Toronto - Criminal Intent veuille se reposer sur la dynamique entre Graff et Bateman mais elle n’est pas non plus super bien développée. Comme si le récit était coincé entre sa volonté d’exporter la franchise au Canada tout en restant proche de l’original (la mise en scène ne trompe pas) sans pour autant exploiter la différence culturelle.

L’affaire de cet épisode ne réserve pas de twist surprenant. C’est même assez prévisible dans son ensemble. Là où la série aurait pu réellement surprendre c’est en utilisant cette vieille affaire et la nouvelle comme une mécanique pour introduire le système judiciaire. On se demande vraiment ce que K.C Collins est venu faire dans cette galère s’il n’est pas à l’écran. Il l’était un peu dans le premier épisode et j’avais envie d’être clément car je pensais que la suite serait meilleure mais ce second épisode était plus ennuyeux que palpitant. Sans parler du fait que Aden Young continue de faire son imitation sans saveur de Vincent D’Onofrio et que cela commence un peu à m’énerver. Je voulais une série originale, quelque chose de neuf et on nous ressert la série mère sans la saveur originale. 

Note : 3.5/10. En bref, une affaire lambda, une dynamique qui a du mal à accrocher et l’absence totale de la partie « Order ». Un comble.

Toronto : Section Criminelle - Prochainement en France