Under the Bridge (Mini-series, épisodes 1 et 2) : crime de haine organisé

Under the Bridge (Mini-series, épisodes 1 et 2) : crime de haine organisé

Je ne connaissais pas du tout le fait divers derrière Under the Bridge mais il a de quoi faire froid dans le dos et glacer le sang. Une jeune lycéenne d’origine indienne est harcelée à l’école et va finir par mourir après avoir été tabassée… sous un pont. Ces deux premiers épisodes ne racontent pas l’histoire dans son intégralité car si elle survit à la première attaque où elle a finit avec le crâne fracassé, elle est terminée plus loin par deux autres de ses camarades. Au fond, Under the Bridge n’est pas sans faire écho à la violence qui règne de nos jours chez les adolescent.e.s. Ces deux épisodes nous présentent une jeune lycéenne à qui on s’attache facilement. Elle est pleine de vie malgré tout ce qu’elle vit d’horrible. C’est difficile à voir toute cette violence au fil des deux premiers épisodes qui lui tombe dessus sans raison. 

 

En 1997, une jeune lycéenne, Reena Virk, est assassinée dans une petite ville du nord-ouest du Canada. Huit lycéens sont soupçonnés.

 

Les deux premiers épisodes ont énormément de choses à nous raconter. Entre l’histoire de Reena dans le passé, de sa famille, de ceux qui l’ont tué et harcelé. Cela fait énormément de personnages d’un coup mais Under the Bridge est assez maligne pour ne pas nous engouffrer. Mais surtout, pour nous accrocher assez rapidement. Il y a quelque chose de fort dès le départ qui nous implique dans la vie des personnages et ne nous fait pas lâcher une seconde. Visuellement déjà, Under the Bridge est léchée et travaillée. La photographie est superbe mais met aussi très bien en valeur tout ce qu’il y a de pire dans l’être humain. Reena à côté est tout de suite attachante, sa mère aussi (incarnée par la toujours excellente Archie Panjabi). N’ayant pas lu le livre, je ne connais pas la suite de l’histoire en dehors de ce que j’ai lu sur Wikipédia sur le fait divers (car on parle d’une morte et elle est en vie sur les vidéo-surveillances…). 

 

Vritika Gupta, que je ne connaissais pas, est excellente dans le rôle. On sent l’actrice impliquée. Elle véhicule une vraie émotion et une vraie sensibilité qui colle parfaitement avec ce que l’on veut voir dans une telle histoire. Under the Bridge glacera donc le sang de certains et ennuiera probablement les autres mais la série fonctionne très bien. Bien que l’ensemble soit totalement décousu à cause de la narration à plusieurs espaces temps, ces deux épisodes sont chargés d’une certaine émotion et d’une violence qui rode et qui fait peur. Under the Bridge n’est pas parfaite mais si vous cherchez une histoire de true crime vous avez ici une belle surprise qui permet de mettre en valeur un fait divers que je ne connaissais pas mais qui n’est pas sans faire écho à d’autres faits divers ado que l’on voit actuellement dans les journaux. Under the Bridge reste aussi importante pour la représentation alors que les personnes de couleur n’ont pas toujours l’attention qu’elles méritent dans les true crime. 

 

Note : 6/10. En bref, c’est violent et chargé d’émotions. A voir comment cela se tient mais je suis dedans. 

Disponible sur Disney+

 

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