Critique Ciné : 5 hectares (2023)

Critique Ciné : 5 hectares (2023)

5 hectares // De Emilie Deleuze. Avec Lambert Wilson, Marina Hands et Laurent Poitrenaux.

 

Emilie Deleuze, réalisatrice de téléfilms (et à l’origine du très médiocre Jamais contente sorti en 2017) nous propose un road trip en tracteur qui n’a rien à proposer. Frank, un chercheur, citadin de 50 balais, a une maison à la campagne et un terrain de … 5 hectares. Il veut alors gagner l’estime de son voisin, paysan et pour ce faire va alors acquérir un tracteur d’occasion. Bien entendu, tout ça on s’en fout car le but de 5 hectares est de parler des rapports parfois compliqués entre les néo-ruraux et les paysans. Mais 5 hectares ne raconte rien, gratte le fond du seau en espérant en espérant trouver de l’eau mais finit par ne trouver que du crottin décrépi. Si l’on comprend l’idée, le film ne fait aucune proposition si ce n’est les clichés et encore les clichés. Le début est pourtant intéressant mais derrière, le film laboure sans jamais réellement creuser tout ce qu’il cherche à entreprendre. C’est à se demander ce que Lambert Wilson et Marina Hands font dans cette galère. 

 

Qu’est-ce qui conduit un homme établi à mettre en péril son confort, sa carrière et son couple ? La passion, d’autant plus brûlante qu’elle est tardive, pour cinq hectares de terre limousine. Mais la terre se mérite, surtout quand on vient de la ville. Voilà Franck précipité dans la quête du Graal. Il lui faut un tracteur.

 

5 hectares se repose donc uniquement sur les choix les plus loufoques de Frank, notre héros. C’est bête car on ne peut pas dire que d’un point de vue humour le film est bon. Au contraire, rien n’est véritablement drôle dans cette aventure champêtre. On finit alors rapidement par s’ennuyer profondément avec des dialogues mal écrits, un scénario qui ne raconte rien et une mise en scène assez plate. C’est à se demander comment 5 hectares a pu sortir au cinéma tant il ressemble à un film qui aurait fait le bonheur des téléfilms régionaux de France 3. Jusqu’au bout on espère que les choses bougent, que le récit nous offre enfin ce que l’on est venu chercher. En vain. Un road movie ne s’improvise pas comme ça, même si sur un tracteur c’était original. Je m’attendais à voir un film sur l’agriculture, sur le choc des cultures entre le monde urbain et les paysans mais non. 

 

Du coup, le citadin et son tracteur pour cultiver ses 5 hectares ce n’est pas vraiment l’histoire que j’aurais aimé voir. Loin de là. Le seul atout charme de 5 hectares ce sont les paysages limousins. La campagne française regorge de magnifiques décors et c’est clairement ce que le film veut exploiter. Pas la peine d’en ajouter plus car je me suis tellement ennuyé que 5 hectares serait parfait pour la sieste ou alors pour une session repassage. J’aime beaucoup Lambert Wilson car il a un comique assez particulier mais justement le film n’exploite jamais ce filon. Emilie Deleuze n’en est pas à son premier coup d’essai puisque son premier film, Peau Neuve (1994) partait du même principe de départ : un citadin qui veut à tout prix changer de vie et s’installer à la campagne. 5 hectares boucle la boucle, elle ne sait pas faire ce genre de films. 

 

Note : 1/10. En bref, sans intérêt, sans idées. 

Sorti le 27 décembre 2023 au cinéma - Disponible en VOD et DVD

 

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