Critique Ciné : Bisons (2024)

Critique Ciné : Bisons (2024)

Bisons // De Pierre Monnard. Avec India Haïr, Adel Bencherif et Karim Barras.

 

Avec Bisons, la suisse nous plonge dans son propre monde paysan à travers une tragédie familiale. Bisons c’est donc l’histoire de Steve et Joël, deux frères qui ne se sont pas vus depuis trois ans. Steve passe sa vie entre ses entrainements de lutte suisse et la ferme. Joël de son côté vient de sortir de prison et revient à la maison. C’est à partir de ce moment là que des tensions vont naître pour mieux rassembler les personnages. Afin de sauver la ferme familiale endettée après d’un voisin, Joël propose à Steve de faire des combats clandestins afin de rembourser l’argent qu’ils doivent. Ce qui fait plaisir à voir dans Bisons c’est cette vision moins rose de la Suisse. Le réalisateur, dont c’est le troisième long métrage, nous plonge dans la Suisse que l’on ne voit pas avec une vision assez sombre mélange de western des campagnes, thriller social et drame familial. 

 

Un jeune paysan champion de lutte suisse est entraîné par son frère dans une série de combats clandestins susceptibles de leur procurer l’argent qui permettrait de sauver la ferme familiale.

 

Bisons c’est donc un film autour d’une famille déchirée par les aléas de la vie mais aussi un film qui veut nous faire découvrir les paysages suisses autrement. En racontant l’histoire de gens que l’on ne voit jamais habituellement, Bisons nous plonge dans un récit bourré de tendresse et en même temps assez rugueux par le terrain choisi : les combats de lutte clandestins. Le rapport à la terre et aux corps est un élément essentiel de Bisons. Plutôt que de faire un portrait rose,  Bisons décide d’aller franco dans sa façon de dépeindre l’histoire. Mais même si Bisons parle de précarité et de drogue entre autres, il n’en reste pas moins un récit touchant autour d’une famille qui va se retrouver grâce à ses galères. Le casting est réussi, ce qui permet de croire rapidement à l’histoire que l’on nous vend. La relation entre Steve et Joël est loin des clichés du genre que sont les récits de frères que tout oppose. 

 

Le monde des paysans semble de plus en plus prendre de place dans le monde du cinéma mais Bisons a quelque chose à offrir. L’univers de Bisons est donc intéressant, assez différent de ce que j’aurais pu imaginer (notamment pour les scènes de lutte qui sont assez brutes et ultra réalistes) mais il y a une symbolique à tout ça. Bien entendu, la lutte en tant que tel n’est pas vraiment celle que l’on pouvait imaginer. On est plus dans le flight club du coin que dans un spectacle suivant scrupuleusement les règles de la compétition helvétique. Mais le mélange fonctionne, encore plus car les personnages sont attachants et donnent du coeur au récit. Bisons est donc une assez belle réussite suisse, qui met en avant les « laissez-pour-compte » avec une certaine vivacité. 

 

Note : 6/10. En bref, un vision plus brut et sombre de la Suisse qui fonctionne et fait plaisir à voir dans le cinéma. 

Prochainement en France

 

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