12 Juin 2024
Sous la Seine // De Xavier Gens. Avec Bérénice Bejo, Nassim Lyes et Anaïs Parello.
Xavier Gens (Gangs of London, Lupin, Farang) imagine un scénario catastrophe sous la Seine à Paris durant les championnats du monde de triathlon. Cela peut forcément faire grincer des dents alors qu’une partie des épreuves des Jeux Olympiques de Paris 2024 se dérouleront dans la Seine mais c’est justement ce qui rend Sous la Seine d’autant plus excitant. L’histoire se tient assez bien et tient à conforter le spectateur que le côté surréaliste peut l’être. Disons que Sous la Seine cherche constamment à justifier son récit de façon intéressante sans pour autant oublier le divertissement. La plus grande force de Sous la Seine c’est la mise en scène de Xavier Gens. Les scènes sous l’eau, dans les catacombes ou encore le destruction porn des ponts de Paris par les anciens obus dormant au fond de la Seine. C’est ça le spectacle que j’étais venu voir.
Été 2024, Paris accueille pour la première fois les championnats du monde de triathlon sur la Seine. Sophia, brillante scientifique, est alertée par Mika, une jeune activiste dévouée à l’écologie, de la présence d'un grand requin dans les profondeurs du fleuve. Elles n’ont d’autre choix que de faire équipe avec Adil, commandant de la police fluviale pour éviter un bain de sang au cœur de la ville.
L’autre force de Sous la Seine c’est son casting. Nassim Lyes, qui s’est révélé dans le précédent film du réalisateur, Farang (excellent), démontre une fois de plus qu’il est l’une des nouvelles têtes du cinéma d’action français. Bérénice Bejo ajoute une dimension plus émotionnelle et intéressante. Mais l’ensemble du casting (en incluant une Anne Marivin imitant avec beaucoup de cynisme Valérie Pécresse et Anne Hidalgo) est réussi et permet de porter le film de bout en bout. On peut railler beaucoup de choses dans Sous la Seine et notamment le manque cruel de gore. On est dans un film de requin et l’hémoglobine manque un peu. C’est le seul reproche que je pourrais faire au film tant le reste m’a plu car il m’a diverti. Il y a forcément des poncifs du genre. Après tout, les films de monstres marins (que ce soit les alligators, les requins ou encore les piranhas) sont invitent toujours à un côté un peu bête mais fun.
Xavier Gens joue alors sur deux tableaux. D’un côté une recherche du réalisme en s’appuyant sur des faits réels (notamment les obus qui dorment au fond de la Seine) tout en créant une histoire qui fonctionne suffisamment pour nous emmener de bout en bout. La scène finale de Sous la Seine apparaît comme une certaine forme d’apothéose où Paris se retrouve sous les eaux suite à l’explosion des obus. Il y a alors un côté En eaux troubles pour cette envie de réalisme qui peut là aussi être un défaut. J’aurais préféré que Sous la Seine s’engage dans une direction plus amusante en poussant au paroxysme son délire. La scène dans les catacombes est excellente et aurait mérité d’être un peu plus surprenante en s’écartant du réalisme. Peu importe, Sous la Seine est un divertissement réussi qui nous invite clairement à une suite.
Note : 7/10. En bref, un film français Netflix réussi grâce à de belles scènes sous l’eau et un casting qui fonctionne.
Sorti le 5 juin 2024 directement sur Netflix
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