The Night Caller (Mini-series, 4 épisodes) : chauffeur de taxi et obsessions

Les amateurs de thrillers psychologiques seront ravis de découvrir Night Caller, une mini-série captivante diffusée sur Channel 5. Réalisée par Diarmuid Goggins et écrite par Nick Saltrese, cette série en quatre épisodes nous plonge dans les profondeurs de l'esprit humain, tout en nous tenant en haleine avec une intrigue bien ficelée et des personnages profondément développés. Bien entendu, comme souvent chez Channel 5, la série suit un schéma déjà vu et revu sur la chaîne et c’est plus ou moins similaire à ce que l’on a déjà vu dans Coma. Dès les premières minutes, Night Caller nous attire avec un scénario soigneusement élaboré. L'histoire tourne autour de Tony Conroy, un ancien professeur de sciences devenu chauffeur de taxi à Liverpool. Interprété par Robert Glenister, Tony est un personnage complexe et attachant qui a perdu son emploi après 27 ans de service pour des raisons obscures. La série explore comment cette perte a affecté sa vie, révélant progressivement les couches de son passé et les événements qui l'ont conduit à sa situation actuelle.

Tony, un chauffeur de taxi solitaire de Liverpool, commence à se forger une vision tordue du monde et une obsession malsaine pour un animateur de talk-show de fin de soirée. 

Le personnage de Tony est au cœur de la série, et sa relation avec d'autres personnages, notamment Lawrence, un animateur de radio qui devient son confident, ajoute une dimension supplémentaire à l'intrigue. Lawrence, interprété avec brio, adopte Tony comme une sorte de cause célèbre, lui offrant une oreille attentive et un soutien inespéré. Ces interactions nocturnes à la radio permettent de dévoiler petit à petit le passé de Tony, ajoutant des nuances à son personnage et à l'histoire globale. L'un des points forts de Night Caller est sa capacité à maintenir une tension constante. Goggins utilise des scènes cryptiques, telles que celles d'un adolescent en train de se noyer, pour créer une atmosphère d'inquiétude latente. Ces indices subliminaux suggèrent qu'un événement traumatique est imminent, ce qui garde les téléspectateurs sur le qui-vive tout au long de la série. Cette approche méthodique de la narration, combinée à une direction artistique soignée, fait de Night Caller un thriller qui sait comment jouer avec les émotions de son public.

Outre la relation entre Tony et Lawrence, la série explore également la dynamique entre Tony et Rosa, interprétée par Suzanne Packer. Rosa, qui gère un café ouvert toute la nuit, devient un personnage central dans la vie de Tony. Leur relation évolue doucement vers ce qui pourrait être une romance, avant que des complications ne surgissent, notamment avec l'apparition de Ste, l'ex de Rosa. Ce personnage menaçant ajoute une couche de danger et de suspense, soulignant les difficultés et les défis auxquels Tony est confronté. Le scénariste Nick Saltrese mérite des éloges pour avoir construit un récit solide et concentré. En se focalisant sur un petit noyau de personnages bien développés, il évite les pièges des intrigues excessivement complexes et des faux indices inutiles. Cette approche permet à la série de rester intense et captivante, sans jamais diluer la tension dramatique.

La performance de Robert Glenister en tant que Tony est remarquable. Son interprétation est à la fois maîtrisée et émouvante, capturant parfaitement la détresse et la détermination de son personnage. Glenister parvient à rendre Tony à la fois vulnérable et résilient, ce qui ajoute une profondeur émotionnelle à la série. En somme, Night Caller est une série qui mérite d'être vue. Avec une intrigue bien construite, des personnages profondément développés et une tension maintenue de bout en bout, elle offre une expérience télévisuelle riche et satisfaisante. Les fans de thrillers psychologiques y trouveront leur compte, tout comme ceux qui apprécient une bonne narration et des performances d'acteurs de haute qualité. Si vous êtes à la recherche d'une série qui vous tiendra en haleine et vous fera réfléchir, Night Caller est certainement un choix judicieux.

Note : 6/10. En bref, pour une fois une mini-série qui vaut le coup sur Channel 5. 

Prochainement sur Paramount+