Critique Ciné : The Beast Within (2024)

Critique Ciné : The Beast Within (2024)

The Beast Within // De Alexander J. Farrell. Avec Kit Harington, Ashleigh Cummings et James Cosmo.

 

Le cinéma britannique a souvent offert des récits envoûtants, mêlant nature sauvage et légendes anciennes. Malheureusement, The Beast Within peine à se hisser à la hauteur des attentes, malgré un potentiel narratif intrigant. Ce film, réalisé par Alexander J. Farrell, semble plus intéressé par ses allusions symboliques que par l'élaboration d'une histoire cohérente et captivante. Kit Harrington, célèbre pour son rôle de Jon Snow dans Game of Thrones, se retrouve ici dans un rôle qui met en lumière ses limites en tant qu’acteur principal. Alors qu'il pouvait s’appuyer sur un ensemble d'acteurs solides et une intrigue diversifiée dans la série culte, son interprétation dans The Beast Within laisse à désirer. Le principal problème de The Beast Within réside dans sa direction artistique. Loin d'être ambitieux, le film est réalisé de manière terne et sans inspiration. Quelques plans laissent même entrevoir une maladresse surprenante pour une production destinée au grand public. 

 

1965, une fillette de 10 ans, commence à s'interroger sur la vie inhabituelle qu'elle mène dans l'enceinte fortifiée de sa famille, au fin fond des montagnes de l'Arkansas. Elle découvre qu'une fois par mois, son père se transforme en monstre...

 

On pourrait excuser ces erreurs dans un film étudiant, mais pas dans une œuvre censée attirer les spectateurs en salles. Cette faiblesse dans la mise en scène reflète une certaine paresse créative, une absence de vision claire de la part du réalisateur. L'intrigue elle-même, centrée sur la vie d'une famille isolée dans les Highlands britanniques, tente de dissimuler une tragédie humaine sous les apparences d’un récit de loup-garou. Mais cette tentative d’allégorie tombe à plat, étouffée par une narration incohérente et des choix scénaristiques douteux. La jeune Willow, interprétée par Caoilinn Springall, est le personnage par lequel nous découvrons cette histoire. Elle vit avec ses parents, interprétés par Harrington et Ashleigh Cummings, et son grand-père, joué par Cosmo, dans un cadre qui se veut idyllique, mais qui cache un lourd secret. 

 

La tension est censée monter au fur et à mesure que Willow découvre la véritable nature de son père, mais le film échoue à maintenir un suspense crédible. L’utilisation maladroite de métaphores et de symboles finit par noyer l’intrigue principale sous une couche de confusion. Les scènes de transformation, censées être le point culminant du film, sont exécutées de manière si prévisible qu’elles en deviennent risibles. L'un des aspects les plus frustrants du film est son incapacité à exploiter les idées intéressantes qu'il soulève. Le scénario introduit des éléments intrigants, tels que l’arme du grand-père, mais ne parvient pas à les intégrer de manière significative à l’intrigue. Cette dispersion des idées conduit à une fin qui, bien que visuellement satisfaisante pour un film de loup-garou, se perd dans des explications surabondantes qui trahissent un manque de confiance dans la capacité du public à comprendre l’allégorie sous-jacente.

 

Cela dit, The Beast Within n'est pas totalement dénué de qualités. Le film propose quelques bonnes performances, notamment lors des interactions entre les personnages, qui apportent une certaine intensité émotionnelle. La dernière partie du film parvient même à captiver, en dépit des nombreux défauts qui l’ont précédée. Mais ces moments de grâce sont trop rares pour sauver le film de la médiocrité. En fin de compte, The Beast Within souffre d'un manque d'audace et de cohérence. Ce n’est pas un film d'horreur traditionnel, mais une tentative de réflexion sur la nature humaine à travers le prisme du fantastique. Ceux qui recherchent des frissons et de l'action pure seront probablement déçus. Pour apprécier ce film, il faut être prêt à accepter son rythme lent et sa symbolique lourde. Ce n’est pas le pire film de l’année, mais il ne laissera pas non plus une empreinte durable dans le genre du thriller fantastique.

 

Si le cinéma est censé être un lieu d'évasion et de découverte, The Beast Within nous rappelle malheureusement que toutes les tentatives ne sont pas couronnées de succès. Ce film aurait pu être une œuvre marquante s’il avait été confié à un réalisateur avec une vision plus claire et une direction artistique plus affirmée. Mais en l'état, il ne restera qu'une note de bas de page dans l’histoire des récits de loups-garous.

 

Note : 3.5/10. En bref, une tentative d’allégorie qui tombe à plat. 

Prochainement en France

 

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delromainzika

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Z
de passage<br /> merci pour ton tres bon article<br /> bon mardi bisous
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