Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 4), Chicago Fire (Saison 13, épisode 4), Chicago PD (Saison 12, épisode 4)

Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 4), Chicago Fire (Saison 13, épisode 4), Chicago PD (Saison 12, épisode 4)

Chicago Med // Saison 10. Episode 4. Blurred Lines.

 

L'épisode 4 de la saison 10 de Chicago Med, intitulé « Blurred Lines », continue de tisser une intrigue palpitante, où le personnel du Gaffney Chicago Medical Center jongle entre des tensions personnelles et des dilemmes professionnels. Tout comme les épisodes précédents, cet épisode explore les zones grises de la moralité, tout en offrant des moments de réconciliation, de remise en question, et surtout, de suspense autour de Sharon Goodwin. Entre drames médicaux et menaces latentes, « Blurred Lines » ne déçoit pas et pousse les personnages à remettre en question leurs certitudes. Depuis le début de la saison, Sharon Goodwin, directrice de l’hôpital, est confrontée à une menace qui semble croître à chaque épisode. L'épisode « Blurred Lines » s'inscrit dans cette continuité en laissant entrevoir de nouveaux indices, avec notamment un cadre brisé dans son bureau. Même si l’incident semble anodin et trouve une explication plausible, on ne peut s'empêcher de ressentir un malaise grandissant autour de Goodwin. 

 

La question reste : peut-on vraiment faire confiance à l’explication de Murray, l’employé à l’origine du cadre brisé, ou s’agit-il d’un subterfuge pour masquer quelque chose de plus sinistre ? La série Chicago Med a toujours excellé dans l’art du suspense à long terme, en introduisant des éléments de tension qui prennent du temps à se révéler pleinement. Tout comme dans les épisodes précédents où l’évolution des intrigues autour de Goodwin reste subtile, on peut s’attendre à ce que cette menace prenne une tournure dramatique à mesure que la saison avance. Le mystère autour de cette menace est l’un des fils rouges les plus captivants de cette saison, et il est clair que la vie de Goodwin est loin d’être hors de danger. Après la perte tragique de sa patiente dans l’épisode précédent, « Trust Fall », tout le monde s'attendait à ce que Dr. Hannah Asher s’effondre, en raison de son passé de toxicomane. Cependant, dans « Blurred Lines », Asher reste sobre, bien que les signes d’un combat intérieur soient visibles. 

Ses insomnies, ses flashbacks, et sa vigilance excessive envers ses nouveaux patients montrent que, même si elle semble tenir bon, le traumatisme n'est jamais loin. Ce qui est particulièrement marquant dans cet épisode, c’est la manière dont Asher gère son retour aux réunions des Narcotiques Anonymes (NA). Elle admet finalement à Ripley, son collègue et ex-compagnon, qu’elle pense à la drogue et qu’elle se bat pour ne pas rechuter. C’est un moment de vulnérabilité qui humanise Asher et montre à quel point elle est forte malgré tout. Comparé à l’épisode « Trust Fall », où Asher tentait de se concentrer sur son travail pour échapper à ses problèmes, « Blurred Lines » montre une Asher plus introspective et consciente de ses propres limites. L’échange entre Asher et Lenox est également un point fort de cet épisode. Après quelques épisodes où leur relation semblait tendue, Lenox prend enfin le rôle de soutien en affirmant qu’Asher n’est pas responsable du décès de sa patiente, attribuant la faute à l’obstétricien qui a négligé les signes de prééclampsie. 

 

Cette reconnaissance par une collègue féminine, dans un milieu encore dominé par des hommes, offre un moment d’espoir et de solidarité entre femmes, et redonne confiance à Asher. Pour les amateurs d’intrigues romantiques, « Blurred Lines » propose un moment de réconciliation entre Ripley et Asher, qui avaient rompu lors des précédents épisodes. Ripley, qui s’était montré distant et en colère, fait ici un pas vers Asher en s'excusant sincèrement pour ses erreurs passées. Même si Asher est initialement trop bouleversée pour écouter, cette tentative de réconciliation montre un Ripley plus mature et empathique, cherchant à la soutenir sans la brusquer. L’un des moments les plus touchants de cet épisode est celui où Asher, épuisée émotionnellement, s'appuie physiquement et mentalement sur Ripley, soulignant ainsi leur complicité renouvelée. Ce geste simple mais significatif montre à quel point leur relation a évolué depuis leur rupture. 

Comme dans les épisodes précédents, leur histoire personnelle est entrelacée avec le chaos médical, rendant leur parcours d’autant plus captivant pour les téléspectateurs. L’épisode « Blurred Lines » introduit également des tensions intéressantes entre Maggie et Jackie, la nouvelle infirmière de l’ED. Maggie, d'ordinaire connue pour son dévouement à défendre ses patients, adopte une attitude étrange et distante envers Jackie, que l’on découvre être liée à un sentiment de responsabilité mal géré. Cela illustre une facette plus humaine et imparfaite de Maggie, un personnage habituellement fort et compréhensif. Son comportement, bien qu’initialement incompréhensible, devient plus clair lorsqu’elle confie à Dr. Charles qu’elle se sent coupable de l'arrivée de Jackie. Cependant, Jackie prouve rapidement sa valeur, et sa capacité à se connecter avec les patients sur un plan émotionnel pourrait bien devenir un atout pour le service. Il sera intéressant de voir comment cette nouvelle dynamique influencera l’équipe médicale dans les épisodes à venir.

 

Chicago Med continue de prouver sa capacité à mélanger habilement drames personnels et défis professionnels. Dans « Blurred Lines », chaque personnage est confronté à ses propres démons, que ce soit Asher qui lutte pour rester sobre, Ripley qui cherche la rédemption, ou Goodwin qui tente de se protéger d'une menace de plus en plus tangible. Cet épisode, tout comme les précédents, met en lumière la complexité des relations humaines dans un environnement médical stressant. Plus que jamais, la saison 10 de Chicago Med maintient un niveau d'intensité émotionnelle qui pousse les téléspectateurs à rester accrochés, dans l'attente de découvrir qui se cache derrière les menaces contre Goodwin et comment les autres protagonistes surmonteront leurs défis respectifs.

 

Note : 6/10. En bref, Chicago Med continue de jongler entre des tensions personnelles et des dilemmes professionnels.

 

Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 4), Chicago Fire (Saison 13, épisode 4), Chicago PD (Saison 12, épisode 4)

Chicago Fire // Saison 13. Episode 4. Through the Skin.

 

L'épisode 4 de la saison 13 de Chicago Fire, intitulé « Through The Skin », se démarque par ses surprises et ses changements de dynamique. Il bouscule les attentes que nous avions pour la saison tout en introduisant de nouvelles questions intrigantes. Après le départ marquant du Chef Boden, qui a redéfini les rapports au sein de Firehouse 51, cet épisode semble confirmer que la série a trouvé un nouveau souffle, et cela ne peut être qu'une bonne nouvelle. L’épisode met en avant une relation qui continue de briller, celle entre Kelly Severide et Stella Kidd, ou « Stellaride » comme les fans aiment les appeler. Leur couple, qui a souvent été traversé par des tempêtes, reste solide et communicatif dans cet épisode. Une chose qui ressort particulièrement ici est la maturité grandissante de Kelly Severide. Il n’est plus cet homme qui se débat avec le poids de son héritage familial, cherchant désespérément à ne pas devenir comme son père, Benny.

 

Stella, comme à son habitude, fait preuve d’une compréhension et d’un soutien inconditionnels. Ce qui est intéressant ici, c'est qu'elle encourage Kelly à maintenir un lien avec son frère Damon, malgré les tensions passées. Ce n’est pas pour Damon qu’elle le fait, mais pour Kelly, car elle sait combien cette relation compte pour lui. Cela montre combien Stella comprend son mari, au point de mettre de côté ses propres réserves pour son bien-être. Ce genre de sacrifice démontre la solidité de leur couple et témoigne d’une évolution importante dans la série. Le changement chez Severide est perceptible : il sait désormais qu'il ne finira pas comme son père. Ce sentiment de sécurité intérieure, en partie renforcé par le soutien de Stella, lui permet de grandir en tant que personne et en tant que partenaire. Cette évolution rend leur relation encore plus intéressante à suivre, et c’est certainement l’un des points forts de cet épisode. Dom Pascal, le nouveau chef, continue de surprendre, mais pas toujours de manière positive. 

Si les épisodes précédents ont révélé ses difficultés à s'intégrer en tant que leader à Firehouse 51, cet épisode montre un visage un peu différent du personnage. Jusqu’ici, Pascal semblait distant, peu capable d’écouter ou de collaborer avec son équipe, mais dans « Through The Skin », il montre un comportement plus nuancé. Ce qui est surprenant, c'est son attitude envers Violet Mikami. Dès son introduction dans la série, il était évident que Pascal avait plus d’affinité avec certains membres de la caserne que d’autres. Pourtant, dans cet épisode, il va bien au-delà du simple soutien professionnel. Pascal se montre très favorable à Violet, presque protecteur, allant même jusqu’à l’aider alors qu’il se montre beaucoup plus critique envers Stella pour des raisons peu claires. Cette dynamique soulève des questions intéressantes : pourquoi Pascal favorise-t-il Violet ? Quelles sont ses motivations réelles ? Ce genre de mystère est typique des séries comme Chicago Fire, et il est probable que les réponses ne tarderont pas à venir.

 

Ce qui est certain, c'est que cette attention particulière portée à Violet ne passe pas inaperçue, et cela ajoute une couche d’intrigue supplémentaire à la série. Pour l’instant, ce soutien est bénéfique pour Violet, mais il est difficile de dire où cela va nous mener. Peut-être que Pascal cherche simplement à gagner la confiance de certains membres de l'équipe, mais il pourrait aussi y avoir des raisons plus profondes derrière ses actions. L’épisode ne se concentre pas uniquement sur les tensions ou les mystères. Il offre également des moments plus légers et divertissants, notamment à travers l’intrigue de Cruz, Cap et Tony. Ces personnages, souvent relégués au second plan, ont enfin une chance de briller avec une intrigue drôle et légère. Ce type de moments apporte un équilibre nécessaire à l’épisode, en contrepoint des drames plus intenses qui se déroulent ailleurs à la caserne. Par ailleurs, Herrmann, toujours le personnage à l’esprit vif, sauve littéralement la journée avec une idée brillante. Ce genre de scène rappelle pourquoi Chicago Fire reste une série captivante après tant de saisons. 

Les personnages, même secondaires, continuent d’évoluer et de surprendre, ce qui maintient l’intérêt du public. Violet Mikami se distingue une fois de plus dans cet épisode. Sa dévotion à son travail est évidente, et son instinct de sauver des vies prime toujours, quel qu’en soit le coût. Ce que cet épisode montre surtout, c’est que pour Violet, être paramedic est plus qu’un simple métier : c’est une vocation. Elle n’hésite jamais à prendre des risques si cela signifie sauver quelqu’un, et c’est cette détermination qui fait d’elle un personnage si attachant. L’épisode 4 de la saison 13 de Chicago Fire continue de poser les bases d’une saison intéressante. Avec le départ de Boden, la série a réussi à renouveler sa dynamique, et bien que tout ne soit pas parfait, elle semble aller dans la bonne direction. L’évolution de Kelly et Stella, l’intrigant Chef Pascal, et les moments de camaraderie entre les membres de la caserne offrent une combinaison gagnante qui permet à la série de maintenir son attrait. Reste à voir comment les mystères autour de Pascal et les relations au sein de Firehouse 51 vont se développer dans les prochains épisodes. 

 

Note : 5/10. En bref, un tournant intéressant et des promesses pour la suite de la saison. 

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Chicago PD // Saison 12. Episode 4. The After.

 

L'épisode 4 de la saison 12 de Chicago PD, intitulé "The After", marque un moment clé pour Hank Voight, l'un des personnages les plus énigmatiques et controversés de la série. Cet épisode aborde un thème omniprésent dans la vie de Voight : le deuil. Cependant, il ne s'agit pas simplement du deuil de sa femme, mais d'une douleur beaucoup plus profonde, celle qu'il a accumulée au fil des ans, sans jamais la confronter. Voight est un homme marqué par les pertes. Depuis le début de la série, il a vu ses proches et collègues disparaître les uns après les autres, souvent à cause de ses propres choix. Et pourtant, il n’a jamais pris le temps de vraiment faire face à cette souffrance. Son personnage est celui d’un leader fort, impassible, prêt à tout pour protéger son équipe et maintenir la justice. Mais cet épisode nous montre une autre facette de lui, une facette plus humaine, plus vulnérable.

 

L'un des aspects les plus fascinants de cet épisode est la manière dont il force Voight à s'interroger sur lui-même. Hank Voight n'est pas un personnage qu'on associe facilement à l'introspection. Son parcours dans la série a souvent été marqué par une répression totale de ses émotions, une incapacité à faire face à ses propres erreurs et à ses pertes. Mais cet épisode brise, en partie, ce mur. Ce changement est en grande partie dû à ADA Chapman, un personnage qui se distingue par sa capacité à défier Voight de manière authentique. Si d’autres, comme Halstead ou Upton, ont tenté de se confronter à Voight, Chapman semble aller plus loin. Elle ne se contente pas de le défier, elle cherche à comprendre l’homme derrière le masque. Ce qui est étonnant, c’est que Voight, pour la première fois, se laisse approcher. Il commence à répondre, à s'ouvrir, même si cela reste partiel et mesuré. Ce simple fait est un énorme pas en avant pour un personnage qui, jusqu’à présent, semblait figé dans son rôle d’anti-héros intouchable.

La dynamique entre Voight et Chapman est au cœur de cet épisode. Bien que leur relation reste ambiguë, il est évident que quelque chose se passe entre eux. Chapman a déjà exprimé ses sentiments, et Voight, bien que réticent, semble également affecté par elle, comme en témoigne sa réaction lorsque Chapman agit de manière imprévisible. Est-ce que cela va se transformer en une romance ? Peut-être. Et bien que ce ne soit pas la solution à tous les problèmes de Voight, cela pourrait marquer une évolution dans son parcours personnel. Pour un personnage aussi complexe et endurci, la simple idée d'établir une connexion humaine, aussi imparfaite soit-elle, est une avancée significative. Ce qui rend cette relation intéressante, c’est qu’elle semble plus sincère que beaucoup des autres interactions de Voight. Au lieu de manipuler Chapman comme il a pu le faire avec d'autres personnages, il semble réellement affecté par ses questions et sa présence. 

 

Cela donne une profondeur à son personnage que la série n’avait pas encore pleinement explorée. Cela fait plusieurs saisons que j’attends de Chicago PD une évolution chez Voight. Il ne s'agit pas simplement de le rendre plus "sympathique", mais de lui donner la possibilité de grandir, de changer. Jusqu'à présent, la série a souvent évité d'aborder cette question de front, préférant maintenir Voight dans une zone moralement grise, mais inébranlable. Avec cet épisode, il semble que les scénaristes aient enfin décidé de s'attaquer à ce manque d'évolution. L’idée n’est pas de réécrire totalement Voight, mais de lui donner un arc narratif plus nuancé. La fin de la saison 11 et le début de la saison 12 montrent une volonté de revisiter son personnage sous un angle nouveau. Ce n’est peut-être pas suffisant pour le rendre totalement sympathique, mais c’est un début. Il est essentiel que la série continue sur cette voie, qu’elle explore les zones d'ombre de Voight de manière plus profonde, au lieu de se contenter de le présenter comme un héros ambigu.

Toutefois, malgré cette évolution prometteuse, Chicago PD n’a toujours pas réussi à aborder certains des problèmes fondamentaux de la série, notamment sa tendance à glorifier des comportements policiers discutables. L’"Intelligence Unit" est constamment présentée comme étant dans le droit, même lorsque ses membres enfreignent les règles ou adoptent des méthodes moralement douteuses. Cela crée un contraste frappant avec la réalité actuelle, où les pratiques policières sont de plus en plus remises en question. Cet épisode, bien qu’il mette en avant le développement personnel de Voight, ne dévie pas de cette ligne directrice. La série semble encore réticente à confronter pleinement ces questions, préférant rester dans une zone de confort où les policiers sont toujours les "bons" qui, malgré leurs méthodes, servent l'intérêt général.

 

En fin de compte, l’épisode 4 de la saison 12 de Chicago PD offre une lueur d'espoir pour ceux qui espéraient voir Hank Voight évoluer. Bien que la série ait encore du mal à se détacher de ses tendances à glorifier certaines pratiques policières, elle semble enfin prête à explorer les failles émotionnelles et psychologiques de son personnage principal. Est-ce suffisant pour rendre Voight véritablement attachant ? Probablement pas. Mais cela rend son arc narratif beaucoup plus intéressant à suivre. Et après plusieurs saisons de stagnation, c'est déjà un grand pas en avant.

 

Note : 5/10. En bref, Chicago PD s’intéresse à une introspection sur Voight et c’est une piste intéressante. 

Prochainement sur TF1

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