16 Octobre 2024
The Irrational // Saison 2. Episode 1. Collateral Damage.
La série The Irrational fait son retour avec le premier épisode de la saison 2, un épisode plutôt correct mais non exempt de défauts. Ce genre d’intrigue, où un proche est enlevé par une personne instable, est assez classique et a été vu à maintes reprises dans de nombreuses séries policières. Pourtant, malgré cette prémisse un peu éculée, cet épisode parvient à capter l'attention grâce à des personnages attachants et des éléments intrigants. Cependant, il reste marqué par une approche parfois trop prévisible et procédurale. Le scénario de cet épisode tourne autour de l'enlèvement de Rose, un événement dramatique qui place le héros, Alec, au centre de l'action. Ce type d'intrigue n'est pas nouveau dans les séries policières, et l’idée de devoir sauver un proche d'une situation désespérée est une recette éprouvée. Dès les premières minutes, on comprend rapidement qu'il s'agit avant tout de retrouver Rose et de la sortir saine et sauve de cette situation critique.
Si cette trame a des airs de déjà-vu, elle est néanmoins bien menée et ne s’éternise pas dans des détails superflus. Un des points positifs est le rythme de l’épisode, qui ne se perd pas en longueurs inutiles. L’enquête progresse rapidement, avec des indices qui s’enchaînent de façon fluide. L'arrestation quasi immédiate de l'un des ravisseurs, qui permet de faire avancer l’intrigue, évite de tomber dans la répétition classique où les forces de l'ordre passent tout l'épisode à courir après des pistes vagues. Ce choix dynamise l’histoire, bien que cela enlève un peu de tension au suspense. Finalement, ce qui importe ici n'est pas tant de découvrir qui a enlevé Rose, mais plutôt de savoir comment Alec et l'équipe du FBI réussiront à la libérer. Si l’intrigue peut sembler familière, ce sont les personnages qui parviennent à sauver cet épisode du piège du trop classique. Alec, avec son expertise en neurosciences et psychologie, est un personnage central intéressant. Il utilise des techniques psychologiques pour manipuler l’agresseur, un aspect qui ajoute une certaine profondeur à l’histoire.
Cette approche, bien qu’un peu trop théorisée par moments, distingue The Irrational des autres séries policières en misant sur l’intelligence émotionnelle et le comportement humain plutôt que sur une simple course contre la montre. L'utilisation des connaissances psychologiques d’Alec pour détourner l’attention du kidnappeur et déclencher un mécanisme de localisation est un point fort de l'épisode. Cela rend la résolution de la situation plus originale que ce à quoi l'on pourrait s'attendre dans un cadre procédural traditionnel. Cependant, cela peut aussi sembler parfois un peu trop mécanique, avec des solutions qui tombent presque trop facilement, réduisant ainsi l’effet de surprise. Là où cet épisode pêche un peu, c’est dans son aspect manichéen. Les méchants sont clairement définis, sans grande complexité, et l’évolution de l’intrigue se conforme trop souvent à ce qu’on attend d’un épisode procédural classique. On a la sensation que tout se déroule selon un plan préétabli, sans réelle surprise.
Les obstacles auxquels les personnages sont confrontés se résolvent avec une certaine prévisibilité, et l’intensité dramatique s’en trouve amoindrie. Certains moments, comme la capture initiale d'Alec qui semble se sacrifier pour se rapprocher de Rose, sont bien orchestrés, mais l’absence de rebondissements inattendus laisse une impression de déjà-vu. Même si la psychologie des personnages est bien traitée, notamment leur gestion des traumatismes, l’épisode aurait gagné à prendre plus de risques pour surprendre le spectateur. Ce qui fonctionne particulièrement bien dans cet épisode, ce sont les interactions entre les personnages. La relation entre Alec et Marisa, son ex-femme, est touchante et apporte un peu de fraîcheur. Au lieu de se focaliser sur des conflits personnels ou de la jalousie mal placée, la série fait le choix de montrer des personnages qui, malgré leurs divergences, travaillent ensemble pour sauver une vie.
Marisa s’inquiète pour Alec, non pas par amour, mais par respect et souci de sa sécurité, un angle qui évite de tomber dans les clichés de drames amoureux souvent trop appuyés. De même, Rose et Alec partagent une dynamique intéressante, renforcée par le stress et le traumatisme de l’enlèvement. Leur incapacité à agir rationnellement face à la situation montre que, même pour Alec, la théorie psychologique n’efface pas les émotions humaines. En définitive, ce premier épisode de la saison 2 de The Irrational est un bon démarrage, sans pour autant être révolutionnaire. Si l’intrigue est bien menée et rythmée, elle n’offre pas suffisamment de surprises pour véritablement marquer les esprits. Cependant, les personnages restent attachants, et la manière dont leurs relations et leurs émotions sont explorées apporte une profondeur qui compense les lacunes de l’intrigue. En espérant que les prochains épisodes sauront sortir de ce schéma parfois trop convenu et offrir plus de moments de surprise et d’innovation.
Note : 5.5/10. En bref, un retour correct et dynamique qui donne envie de revenir.
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