Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 8), Chicago Fire (Saison 13, épisode 8), Chicago PD (Saison 12, épisode 8)

Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 8), Chicago Fire (Saison 13, épisode 8), Chicago PD (Saison 12, épisode 8)

Chicago Med // Saison 10. Episode 8. Love Will Tear Us Apart.

FALL FINALE

 

La série Chicago Med a su captiver ses fans pendant des années avec ses intrigues riches et ses personnages complexes. Cependant, l’épisode 8 de la saison 10, censé être un point culminant avant la pause hivernale, laisse un goût amer. Entre des intrigues mal exploitées et des décisions scénaristiques douteuses, cet épisode se révèle frustrant, bien loin des attentes que l'on peut avoir pour une série d'un tel calibre. Depuis sa rétrogradation en tant que chef des urgences, Dean Archer traverse une phase de transition, mais cette dernière est mal abordée dans cet épisode. Dès le début, Archer affiche une façade de sérénité, affirmant qu’il profite de sa nouvelle liberté. Pourtant, cette attitude semble forcée et en contradiction avec la personnalité du personnage. Archer n’a jamais été du genre à accepter la défaite sans broncher, ce qui rend son apparente satisfaction suspecte.

 

Lorsque l’on apprend qu’il envisage de démissionner, la nouvelle tombe comme un cheveu sur la soupe. Cette décision n’est ni préparée ni justifiée par les épisodes précédents. Elle semble uniquement servir à l’emmener dans le bureau de Sharon au moment où celle-ci est agressée. Ce genre de raccourcis narratifs, où les actions des personnages sont dictées par les besoins du scénario plutôt que par une logique interne, est décevant pour une série qui a souvent fait preuve de finesse. L’intrigue du harceleur de Sharon Goodwin, amorcée plus tôt dans la saison, atteint ici son dénouement. Malheureusement, cette résolution est loin d’être satisfaisante. Alors que le suspense aurait pu être maintenu jusqu’à la fin, les scénaristes optent pour une révélation précipitée et décevante. Le choix de Cassidy, une ex-femme d’un patient décédé, comme coupable manque de cohérence. 

Non seulement elle est introduite de manière abrupte, mais ses motivations semblent fabriquées à la dernière minute. Ce retournement manque d’impact, car Cassidy est une inconnue pour les spectateurs. Une autre piste, comme celle de Zach, un ancien résident viré par Sharon, aurait été bien plus intéressante et crédible. De plus, la scène finale où Sharon, blessée, tente de s’échapper en appelant Archer manque de réalisme. Les blessures de Sharon semblent miraculeusement disparaître lorsqu’elle se précipite vers la porte. Ces incohérences nuisent à la crédibilité de l’intrigue et affaiblissent le potentiel dramatique de l’épisode. L’interaction entre le Dr Reese et le Dr Charles, après des années de séparation, aurait pu offrir des moments chargés d’émotion. Leur histoire commune, marquée par des malentendus et des blessures profondes, promettait des échanges intenses. 

 

Pourtant, cet épisode choisit d’ignorer ce passé tumultueux, et leurs interactions restent superficielles. Reese, autrefois une figure prometteuse et complexe, apparaît ici comme émotionnelle et peu professionnelle. Son idée de prescrire des placebos à une patiente dépressive pour prouver qu’elle peut se débrouiller sans médicaments est non seulement contraire à l’éthique, mais également peu crédible. Le Dr Charles, fidèle à lui-même, refuse de soutenir ce plan douteux, mais le conflit entre eux manque de profondeur. Cette intrigue aurait pu être l’occasion d’explorer les débats éthiques autour des traitements psychiatriques, un sujet important et souvent controversé. Au lieu de cela, elle se perd dans des clichés et des échanges peu convaincants. Un épisode de mi-saison devrait être une apothéose, laissant les spectateurs impatients pour la suite. Malheureusement, cet épisode échoue à atteindre cet objectif.

La tentative de cliffhanger, avec Sharon blessée et Archer accourant à son secours, est plus prévisible qu’excitante. Elle manque de la tension et de l'originalité nécessaires pour captiver. Par ailleurs, les intrigues secondaires, comme la relation entre Archer et Hannah ou le potentiel rapprochement entre Reese et Charles, ne parviennent pas à compenser les faiblesses du scénario principal. Au lieu d’offrir des moments mémorables, cet épisode donne l’impression d’un chapitre ordinaire, voire bâclé. Malgré ses défauts, cet épisode n’est pas totalement dénué d’intérêt. Il laisse entrevoir des arcs narratifs prometteurs, comme la possibilité pour Archer de retrouver sa place ou pour Sharon de surmonter cette épreuve. De plus, les performances des acteurs, notamment celle de S. Epatha Merkerson dans le rôle de Sharon, restent solides et apportent une certaine gravité aux scènes clés.

 

En somme, l’épisode 8 de la saison 10 de Chicago Med est une déception. Il s’appuie sur des raccourcis scénaristiques et des tropes prévisibles, négligeant les opportunités narratives plus riches et audacieuses. Les fans de la série méritent mieux, et on peut espérer que la seconde partie de la saison redressera la barre. Alors que Chicago Med a souvent su allier drame médical et développement de personnages, cet épisode est un rappel que même les meilleures séries peuvent trébucher. Rendez-vous en janvier pour voir si cette pause permettra à la série de revenir en force.

 

Note : 2/10. En bref, une vraie douche froide pour un final de mi-saison.

 

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Chicago Fire // Saison 13. Episode 8. Quicksand.

FALL FINALE

 

L’épisode 8 de la saison 13 de Chicago Fire, intitulé « Quicksand », s’inscrit comme un fin de mi-saison plutôt discrète. Contrairement aux habitudes de la série, qui adore laisser ses spectateurs en haleine avec des cliffhangers spectaculaires, cet épisode se contente d’une conclusion relativement calme. Cela ne veut pas dire que l’épisode est mauvais, mais il manque clairement de ce souffle dramatique auquel les fans sont habitués. Si vous espériez des retournements de situation explosifs ou des moments d’adrénaline intense, vous serez probablement déçu. En revanche, si vous êtes attaché à la dimension humaine des personnages, vous y trouverez un certain intérêt. Pourtant, difficile de ne pas ressentir une certaine frustration face à l’absence de prises de risque scénaristiques.

 

Severide est indéniablement l’un des piliers de la série, même si, pour ma part, son personnage manque souvent de relief. Cependant, son absence dans cet épisode se fait tout de même ressentir, tant il a su s’imposer comme une figure centrale de la caserne 51 au fil des saisons. Cela étant dit, cet épisode parvient à maintenir un équilibre grâce à des intrigues centrées sur d’autres personnages, notamment Stella, Carver et Novak. Ces trois-là prennent sur leurs épaules le poids émotionnel de l’épisode et le font de manière convaincante, mais sans réelle surprise. On sent que les scénaristes veulent approfondir leurs arcs narratifs, mais le résultat manque de profondeur. L’interaction entre Carver et un chien, ou encore la révélation des éléments tragiques du passé de Lizzie Novak, sont intéressants, mais ne parviennent pas à insuffler le souffle épique attendu d’une fin de mi-saison.

Cet épisode met en lumière deux des recrues les plus récentes de la caserne 51 : Sam Carver et Lizzie Novak. Alors que Carver, un personnage marqué par un passé difficile, continue d’évoluer grâce à son lien avec Stella et Violet, Novak dévoile pour la première fois un pan sombre de son histoire personnelle. Ces intrigues explorent la solitude des personnages et leur quête de nouvelles « familles », mais elles restent superficielles. La dynamique entre les membres de la caserne est ce qui fait la force de Chicago Fire. On y retrouve une fois de plus cette idée d’une « île de jouets abîmés » où chacun trouve un soutien inespéré. Pourtant, cet épisode passe un peu trop vite sur ces thèmes. Carver, par exemple, semble toujours avoir du mal à accepter l’idée de s’attacher émotionnellement, tandis que Novak hésite à se confier sur ses blessures. Ces arcs mériteraient un traitement plus approfondi pour atteindre leur plein potentiel.

 

Sur un autre registre, l’épisode aborde également les ambitions professionnelles de Herrmann et Mouch, deux figures bien-aimées de la caserne. Herrmann se prépare à passer l’examen pour devenir capitaine, tandis que Mouch vise le poste de lieutenant. Si ces intrigues pourraient sembler anecdotiques, elles introduisent une tension sous-jacente : la question de leur avenir au sein de la caserne 51. Le problème ? Si Herrmann réussit son examen, il n’y a pas de poste disponible pour lui à Firehouse 51 en raison de la présence de Pascal. Et si Mouch réussit également, il se retrouve dans une situation similaire. Cela soulève une question épineuse : la caserne peut-elle encore évoluer sans sacrifier certains de ses piliers historiques ? Pascal, bien que récemment introduit et sympathique, pourrait-il être celui que l’on doit sacrifier pour préserver l’équilibre de l’équipe ?

Ces dilemmes professionnels sont bien posés, mais l’épisode ne prend pas le temps de réellement explorer les implications émotionnelles et narratives qu’ils impliquent. Cela laisse un sentiment d’inachevé, comme si les scénaristes avaient peur de plonger dans des eaux plus profondes. Le principal défaut de cet épisode est qu’il n’a pas l’ampleur d’une fin de mi-saison. Alors que l’on pourrait s’attendre à un événement marquant, une situation périlleuse ou un cliffhanger haletant, « Quicksand » se termine sur une note presque banale. Oui, Cruz semble en danger à la fin de l’épisode, mais ce moment manque de l’intensité dramatique qui caractérise habituellement les fin de saison de la série. Le choix des scénaristes de rester dans une zone de confort est décevant. On sait que Chicago Fire est capable de mieux, que ce soit en termes d’émotion ou d’action. 

 

Ici, tout semble calibré pour passer le temps jusqu’à la reprise après le hiatus, sans chercher à véritablement captiver l’audience. Malgré ses défauts, cet épisode laisse entrevoir quelques lueurs d’espoir. La construction progressive des relations entre les personnages, notamment Carver et Novak, pourrait aboutir à des arcs narratifs plus riches dans les épisodes à venir. De même, les tensions professionnelles autour de Herrmann et Mouch offrent une base intéressante pour des développements futurs, à condition qu’elles soient traitées avec plus de profondeur. En conclusion, « Quicksand » n’est pas un mauvais épisode, mais il n’est pas à la hauteur des attentes pour une fin de mi-saison. 

 

Note : 4/10. En bref, fin de mi-saison sans éclat. Il reflète les forces et les faiblesses actuelles de Chicago Fire : des personnages attachants et un cadre familial chaleureux, mais un manque d’audace et de renouvellement. Espérons que la série saura retrouver son souffle dans la seconde moitié de la saison.

Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 8), Chicago Fire (Saison 13, épisode 8), Chicago PD (Saison 12, épisode 8)

Chicago PD // Saison 12. Episode 8. Penance.

FALL FINALE

 

L’épisode 8 de la saison 12 de Chicago PD, intitulé "Penance", met en lumière le personnage complexe de Dante Torres comme jamais auparavant. Cet épisode marque un tournant non seulement pour lui, mais aussi pour la dynamique de l’Unité Intelligence, qui vacille sous le poids des secrets et des jugements. Torres, vulnérable et marqué par sa culpabilité, s’impose ici comme un personnage central, ajoutant une profondeur émotionnelle que la série n’avait pas atteinte depuis longtemps. Dès les premières minutes, Dante est confronté à Voight dans une scène chargée d’émotion. On y voit un homme submergé par le poids de ses erreurs, mais aussi par un sentiment de trahison envers lui-même et son unité. Cette confrontation est intense, car elle met à nu la dualité du personnage : un policier engagé, mais aussi un homme brisé par ses choix.

 

Dante Torres est peut-être l’un des personnages les plus nuancés que Chicago PD ait introduits depuis des années. Contrairement à Voight, dont les actions sont souvent motivées par un sens biaisé de la justice, Torres agit avec une humanité palpable, même lorsqu’il commet des erreurs. Sa prière, récurrente tout au long de l’épisode, révèle un homme rongé par le remords, cherchant une rédemption qui semble hors de portée. C’est précisément cette vulnérabilité qui rend Torres si captivant. Il incarne une nouvelle facette de la série, un contraste rafraîchissant avec les personnages plus aguerris et endurcis de l’équipe. Là où Voight se bat pour maintenir son autorité, Torres se bat pour conserver son intégrité. Cette lutte interne, amplifiée par la mort tragique de Gloria, une ancienne relation personnelle et professionnelle, est le fil conducteur de cet épisode.

La colère de Voight envers Torres est un élément central de cet épisode. Ce qui frappe, c’est l’hypocrisie de Voight. Lui qui a souvent couvert les erreurs des membres de son équipe – et les siennes – semble avoir des attentes irréalistes envers Dante. Pourtant, ce comportement reflète un aspect récurrent de la série : Voight exige une loyauté absolue, mais uniquement dans des conditions qu’il contrôle. Dante, en revanche, n’est pas parfait, et c’est ce qui le rend si intéressant. Oui, il a menti à son équipe au sujet de Gloria, compromettant une opération majeure. Mais contrairement à Voight, ses choix semblent guidés par des émotions sincères et non par une quête de pouvoir ou de contrôle. Cette différence fondamentale entre les deux hommes met en lumière les tensions morales qui traversent l’unité et soulève une question essentielle : à quel point les membres de l’équipe doivent-ils être honnêtes les uns envers les autres ?

 

L’ombre de Gloria plane sur tout l’épisode. Sa mort, survenue alors qu’elle protégeait Dante, ajoute une dimension tragique à l’histoire. Le fait qu’elle soit morte dans les bras de Torres, alors qu’il priait pour sa survie, est une scène poignante qui restera gravée dans l’esprit des spectateurs. Gloria représente plus qu’un simple obstacle dans la carrière de Dante ; elle symbolise le poids de son passé et de ses erreurs. Sa mort renforce la culpabilité de Dante, mais elle sert aussi de catalyseur pour son évolution. Ce moment marque un tournant décisif pour le personnage, qui devra désormais porter ce fardeau tout en continuant à travailler au sein d’une unité où la confiance est désormais fragile.

Ce qui ressort de cet épisode, c’est aussi la fragilité de l’unité Intelligence. Si les membres de l’équipe choisissent finalement de couvrir Dante et de ne pas signaler ses erreurs, cela met en lumière les fissures dans leur cohésion. La décision de Voight de protéger Torres, bien qu’elle soit conforme à son style habituel, n’est pas sans conséquences. Le chef adjoint Reid, qui semble avoir des informations compromettantes sur l’affaire, ajoute une nouvelle couche de tension. Cette situation soulève une autre question cruciale : qui, au sein de l’équipe, a pu trahir Dante en informant Reid ? Cet élément, s’il est exploré dans les prochains épisodes, pourrait redéfinir les dynamiques de l’unité et renforcer l’idée que la loyauté au sein de l’équipe n’est pas aussi solide qu’elle en a l’air.

 

Ce qui rend Dante Torres si spécial, c’est sa capacité à humaniser une série qui a souvent flirté avec des clichés de justiciers. Là où d’autres personnages semblent justifier leurs actes par des idéaux douteux, Torres agit par instinct, vulnérabilité et, parfois, désespoir. Il apporte une dimension émotionnelle qui faisait cruellement défaut à la série. Alors que l’épisode s’achève, on ne peut qu’être impatient de voir comment Dante évoluera. Sa culpabilité, sa foi et son désir de bien faire, malgré les erreurs du passé, en font un personnage profondément attachant et humain. Chicago PD aurait tout intérêt à continuer d’explorer cette complexité, car c’est précisément ce type de récit qui élève la série au-delà d’un simple drame policier.

L’épisode "Penance" est un véritable tournant pour Chicago PD. Il met en lumière les tensions internes de l’équipe tout en offrant une plongée fascinante dans le passé et les émotions de Dante Torres. Si la série parvient à maintenir ce niveau d’intensité et de profondeur, elle pourrait non seulement fidéliser les fans existants, mais aussi en attirer de nouveaux, séduits par la richesse de ses personnages. Pour ma part, Dante Torres s’affirme comme mon personnage préféré. Sa vulnérabilité, sa lutte intérieure et son humanité contrastent magnifiquement avec le ton souvent brut et impitoyable de la série. J’ai hâte de voir comment il surmontera cette épreuve et quel rôle il jouera dans l’évolution de l’unité Intelligence.

 

Note : 8.5/10. En bref, Dante Torres est le héros de ce final de mi-saison et c’est une réussite. Il m’a touché tout au long de cet épisode, chose qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps devant une série policière…

Prochainement sur TF1

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