Marie-Antoinette (Saison 2, épisodes 1 et 2) : L’affaire du collier

La saison 2 de Marie-Antoinette : L’Affaire du Collier débute avec deux premiers épisodes qui prolongent les intrigues établies précédemment, mais peinent parfois à maintenir un rythme soutenu. Si les tensions restent présentes et que certains arcs narratifs promettent des développements intéressants, l’ensemble manque parfois de dynamisme et traîne en longueur sur certains aspects. Dès les premières minutes, les ambitions et les rivalités à la cour de Versailles sont réaffirmées. Provence, fidèle à lui-même, affiche une détermination inébranlable à se rapprocher du trône. 

Son évolution, cependant, semble un peu répétitive : les conflits qu’il alimente manquent parfois de fraîcheur et donnent l’impression d’un schéma déjà exploité. Pourtant, une scène marquante en fin d’épisode 2 laisse entrevoir un possible tournant plus audacieux. Le duc d’Orléans, lui, bénéficie d’un arc narratif plus travaillé grâce à l’introduction de nouveaux personnages, notamment son amante et Beaumarchais. Ces interactions ouvrent des perspectives intéressantes, mais leur mise en place prend du temps et ralentit le déroulement général de l’intrigue. Certains personnages offrent de belles surprises, tandis que d’autres semblent stagner. 

Joséphine, par exemple, dévoile des facettes inattendues de sa personnalité, ce qui suscite une certaine curiosité quant à son évolution future. À l’inverse, Marie-Antoinette continue d’adopter des comportements discutables qui donnent parfois l’impression qu’elle n’a pas tiré les leçons des événements passés. Ses décisions paraissent impulsives et déconnectées des enjeux qui se jouent autour d’elle, ce qui peut frustrer par moments. Le retour de Fersen aurait pu apporter une dynamique nouvelle, mais son interaction avec Marie-Antoinette manque d’alchimie et peine à convaincre. 

Leurs échanges ne dégagent pas l’intensité attendue, et leur relation semble s’imposer dans le récit sans réelle nécessité dramatique. L’esthétique de la série reste un de ses points forts, avec des costumes et des décors toujours aussi travaillés. Néanmoins, la mise en scène ne parvient pas toujours à compenser les longueurs du scénario. Certains passages semblent étirés inutilement, et le manque de rebondissements marquants dans ces deux épisodes peut donner l’impression d’un démarrage en douceur, voire un peu trop timide. Cagliostro apporte cependant une touche intrigante avec ses prédictions qui commencent à influencer certains membres de la cour. 

Son rôle pourrait gagner en importance par la suite, mais pour l’instant, il reste en retrait. En somme, ces premiers épisodes de Marie-Antoinette : L’Affaire du Collier offrent une continuité cohérente avec la saison précédente, mais sans réel éclat. Les intrigues politiques sont bien présentes, mais leur développement manque parfois de tension dramatique. Certains personnages évoluent de manière intéressante, tandis que d’autres restent enfermés dans des dynamiques répétitives. 

Note : 4.5/10. En bref, si la série conserve son attrait visuel et un certain sens du détail historique, il faudra voir si les épisodes suivants parviennent à insuffler plus de rythme et de surprise pour éviter un essoufflement prématuré.

Disponible sur myCanal