Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 14), Chicago Fire (Saison 13, épisode 14), Chicago PD (Saison 12, épisode 14)

Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 14), Chicago Fire (Saison 13, épisode 14), Chicago PD (Saison 12, épisode 14)

Chicago Med // Saison 10. Episode 14. Acid Test. 

 

L’épisode 14 de la saison 10 de Chicago Med, intitulé « Acid Test », surprend par l’importance accordée à l’humour, un élément qui se fait plus rare ces dernières saisons. Si les intrigues dramatiques ne sont pas inintéressantes, elles peinent parfois à captiver autant que la storyline comique qui, de manière inattendue, se révèle être le véritable point fort de cet épisode. L’un des éléments marquants de cet épisode est sans conteste le sort réservé au Dr. Dean Archer. Un concours de circonstances l’amène à être accidentellement sous l’effet du LSD, un ressort narratif qui aurait pu être mal exploité mais qui fonctionne étonnamment bien.

 

Habituellement rigide et cynique, Archer adopte ici un comportement bien plus détendu et exubérant, offrant une facette inattendue de sa personnalité. Cet aspect fonctionne notamment grâce à l’interprétation de Steven Weber, qui maîtrise parfaitement l’équilibre entre comédie et subtilité. Il parvient à rendre son personnage drôle sans tomber dans la caricature, ce qui permet à cette intrigue de ne pas devenir un simple numéro burlesque. Ce type de scène rappelle que Chicago Med a su, par le passé, manier l’humour avec intelligence. 

 

Ces dernières saisons, la série s’est surtout concentrée sur des intrigues médicales intenses et des conflits internes, parfois au détriment de la légèreté qui faisait aussi son charme. Cet épisode prouve que l’humour peut être un atout lorsqu’il est bien dosé. Parallèlement à cette parenthèse humoristique, l’épisode tente d’instaurer une tension autour d’une inspection surprise du Gaffney Chicago Medical Center. Si, sur le papier, cette intrigue pourrait créer une pression intéressante, elle peine à véritablement convaincre. D’une part, il est difficile pour les spectateurs de croire en une réelle menace. 

Imaginer la fermeture de l’hôpital semble peu crédible, d’autant plus que la série a déjà joué avec ce type de danger dans le passé sans jamais aller au bout de la menace. D’autre part, le représentant chargé de l’inspection est dépeint de manière trop caricaturale pour que ses critiques aient un véritable impact. Il incarne un cliché du bureaucrate tatillon, ce qui empêche cette intrigue d’avoir le poids dramatique attendu. L’attitude des médecins face à cette inspection est également discutable. Plutôt que de démontrer leur professionnalisme, beaucoup cherchent à éviter les questions ou à contourner les exigences de l’inspecteur.

 

Cela donne une impression d’infantilisation qui nuit quelque peu à la crédibilité du personnel hospitalier. Heureusement, Sharon Goodwin sauve l’ensemble en défendant une vision plus pragmatique de la médecine, refusant de réduire la qualité des soins à des critères strictement administratifs. Alors que Mitch Ripley continue sa descente aux enfers, une nouvelle intrigue sentimentale vient s’ajouter à son arc narratif. Dans un moment de vulnérabilité, Lynne l’embrasse, une scène qui semble sortie de nulle part et qui ne sert pas réellement le développement des personnages.

 

Lynne avait jusque-là été construite comme un personnage indépendant, capable d’exister sans être définie par une romance. Son rapprochement avec Ripley, qui intervient dans un contexte émotionnel trouble, donne l’impression d’une facilité scénaristique plus que d’une évolution naturelle. Ce type de rebondissement est d’autant plus frustrant que Chicago Med a souvent su écrire des relations plus nuancées et progressives. Le fait que Lynne semble regretter ce geste laisse espérer que cela restera un événement isolé. Il serait dommage que la série s’engage dans une intrigue amoureuse qui ne ferait qu’affaiblir ces deux personnages au lieu de les faire grandir.

Si certaines intrigues sont discutables, la réalisation de cet épisode mérite d’être saluée. Brian Tee, ancien acteur de la série, se trouve cette fois derrière la caméra et son travail est particulièrement efficace. L’une des forces de sa mise en scène réside dans la fluidité des enchaînements. Il sait capter les moments de tension sans en faire trop, notamment dans les scènes impliquant le jeune patient victime de maltraitance. À l’inverse, il laisse respirer les séquences plus légères, comme celles d’Archer sous LSD, en évitant d’insister exagérément sur l’aspect comique.

 

Ce n’est pas la première fois que Brian Tee réalise un épisode de Chicago Med, et il prouve une fois encore qu’il a un vrai sens du rythme et de la narration visuelle. Son passage derrière la caméra pourrait bien devenir une habitude, et cela ne serait pas une mauvaise chose pour la série. En définitive, cet épisode de Chicago Med offre une expérience contrastée. Si l’intrigue autour d’Archer apporte un vent de fraîcheur bienvenu, d’autres éléments peinent à convaincre, notamment l’inspection hospitalière qui manque d’enjeu réel et la romance entre Ripley et Lynne qui semble forcée.

 

Toutefois, il est intéressant de voir que la série tente de réintroduire des moments plus légers sans sacrifier totalement son identité. Il reste à voir si cette tendance se poursuivra dans les prochains épisodes ou si cet équilibre fragile entre drame et humour était un simple détour.

 

Note : 5.5/10. En bref, j’aime bien la légèreté que cet épisode tente de réintroduire sans pour autant sacrifier l’identité de la série. L’équilibre reste fragile mais intéressant. 

Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 14), Chicago Fire (Saison 13, épisode 14), Chicago PD (Saison 12, épisode 14)

Chicago Fire // Saison 13. Episode 14. Bar Time.

 

La saison 13 de Chicago Fire continue d’avancer, mais avec cet épisode 14, intitulé « Bar Time », la série semble tourner en rond. Plutôt que de proposer une intrigue captivante, cet épisode se contente de recycler des éléments narratifs déjà vus, sans réelle intensité dramatique. Le principal problème de cet épisode est son manque d’originalité. Entre le retour d’un personnage du passé, un départ en demi-teinte et une intrigue secondaire sans relief, il est difficile de ne pas ressentir une impression de déjà-vu. Le tout est amplifié par l’absence de Severide, qui laisse un vide certain dans la dynamique de la caserne.

 

L’une des intrigues principales de cet épisode repose sur la réapparition de Scott "Oz" Osbourne, l’ex-fiancé de Lizzie Novak. Ce retour s’inscrit dans une mécanique bien connue des séries One Chicago, où un personnage du passé refait surface pour provoquer des tensions. Le problème, c’est que cet artifice narratif a déjà été utilisé dans l’épisode précédent, avec le retour de l’ex-nemesis de Violet. Deux épisodes consécutifs basés sur la même recette donnent l’impression d’un manque cruel d’inspiration.

 

Certes, cette confrontation permet d’en apprendre un peu plus sur Novak, mais l’ensemble reste trop classique pour captiver. Oz est un personnage correct, sans plus. Il ne représente ni une menace, ni un véritable élément déclencheur pour la suite de l’histoire. Une fois son passage terminé, on se demande si son retour avait vraiment un intérêt ou s’il s’agissait simplement d’un prétexte pour remplir l’épisode. L’autre axe narratif majeur concerne Sam Carver et sa lutte contre l’alcoolisme. L’épisode révèle qu’au lieu d’assister à ses réunions des Alcooliques Anonymes, il préfère enchaîner les gardes dans différentes casernes pour éviter de penser à boire.

Là encore, on retrouve une mécanique narrative déjà vue dans la série, et qui manque de finesse dans son traitement. Carver finit par avouer à Stella qu’il a besoin de s’éloigner de Firehouse 51. Cet aveu aurait pu être un moment fort, mais il est traité de manière expéditive. Pire encore, l’annonce de son départ à l’équipe n’est même pas montrée à l’écran, ce qui réduit considérablement l’impact émotionnel de cette décision. On ne sait pas encore si Carver reviendra ou s’il s’agit d’un simple prétexte pour mettre son personnage en retrait temporairement. Mais si la série décide de l’écarter, cela signifierait qu’un arc narratif intéressant – bien que maladroitement introduit – n’aboutira à rien.

 

L’une des grandes faiblesses de cet épisode est son rythme beaucoup trop mou. L’action est quasiment inexistante et l’ensemble des intrigues repose uniquement sur des dialogues qui n’apportent pas grand-chose. Même les moments censés être émotionnels manquent d’impact. La confrontation entre Novak et Oz aurait pu être intense, mais elle reste plate. L’aveu de Carver aurait pu être un tournant, mais il est expédié en quelques lignes.

 

L’absence de Kelly Severide, qui est justifiée par une mission ailleurs, accentue cette impression de vide. Son charisme et son rôle central manquent cruellement à l’épisode, ce qui diminue encore l’intérêt de l’intrigue globale. Outre les intrigues principales, l’épisode propose quelques sous-intrigues qui, malheureusement, n’apportent pas grand-chose comme le retour de Jack Damon, qui n’apparaît que dans une seule scène, semble être une mise en place pour une future intrigue. Cependant, son apparition est trop brève pour avoir un réel impact, et laisse plutôt un sentiment d’inachevé.

Il y a aussi Herrmann et son hésitation à prendre plus de responsabilités est une intrigue secondaire qui aurait pu être intéressante, mais qui manque de substance. Ou enfin, Joe Cruz, utilisé comme élément comique, peine à véritablement détendre l’atmosphère. Ses scènes semblent simplement là pour combler du temps d’antenne. Ces sous-intrigues donnent l’impression que la série cherche à poser les bases d’épisodes futurs plutôt qu’à proposer un épisode qui se suffit à lui-même. Visuellement, cet épisode est particulièrement fade.

 

Les scènes de caserne manquent de dynamisme, et les échanges entre les personnages sont filmés de manière très statique. L’absence de véritables scènes d’action – qui sont généralement un point fort de la série – contribue à cet effet de mollesse générale. Même les rares moments censés être plus intenses (comme l’aveu de Carver ou la confrontation entre Novak et Oz) sont filmés de manière peu engageante. On sent un certain manque d’effort dans la réalisation, comme si cet épisode était un simple « épisode de transition » destiné à combler la saison.

 

En conclusion, Chicago Fire saison 13, épisode 14, « Bar Time », est un épisode qui manque cruellement de profondeur et d’originalité. L’histoire ne fait que recycler des éléments déjà vus dans les épisodes précédents, les personnages stagnent et les quelques moments censés être émotionnels sont expédiés sans véritable impact. L’absence de Kelly Severide se fait ressentir, et le manque d’action rend l’ensemble particulièrement plat. Si l’objectif de cet épisode était simplement de poser des bases pour la suite, il aurait au moins fallu proposer des moments marquants. 

Au lieu de cela, on se retrouve avec un épisode dispensable, qui ne laissera pas une grande empreinte dans la série. Espérons que les prochains épisodes apporteront un peu plus de tension et de renouveau, car si Chicago Fire continue sur cette lancée, la saison 13 risque de devenir une des plus faibles de la série.

 

Note : 3/10. En bref, la sensation de déjà vu et le manque d’inspiration font de cet épisode un échec. 

Critiques Séries : Chicago Med (Saison 10, épisode 14), Chicago Fire (Saison 13, épisode 14), Chicago PD (Saison 12, épisode 14)

Chicago PD // Saison 12. Episode 14. Marie. 

 

Avec l’épisode "Marie", Chicago PD s’inscrit dans la continuité de l’intrigue amorcée dans "Zoe". Après avoir laissé en suspens plusieurs questions sur l’identité de Zoe et la cavale du tueur en série Thomas Cronin, cet épisode met en avant Adam Ruzek dans une course contre la montre. Si l’intrigue principale apporte une certaine tension dramatique, elle soulève aussi des interrogations sur la gestion des arcs narratifs dans la série. Entre une enquête haletante et un drame familial qui évolue trop rapidement, cet épisode joue avec les forces et faiblesses du format actuel du show.

 

L’épisode reprend exactement là où "Zoe" s’était arrêté : l’unité Intelligence suit enfin une piste sérieuse pour retrouver Cronin. L’urgence s’installe dès que ce dernier s’introduit dans le foyer d’accueil de Zoe pour l’enlever. On retrouve ici une mécanique bien huilée de Chicago PD, où l’équipe est mobilisée autour d’une enquête où chaque seconde compte. La tension est bien présente, et le fait que Zoe soit laissée seule face à Cronin donne à l’épisode un enjeu tangible. Contrairement à d’autres intrigues où le danger reste souvent théorique jusqu’au dénouement, ici, l’enlèvement de Zoe permet de maintenir la pression sur Ruzek et son équipe. 

 

Toutefois, cette tension est en partie atténuée par une certaine prévisibilité : on devine assez rapidement comment les événements vont se dérouler, notamment sur l’issue de l’affaire. Avec ce diptyque "Zoe" / "Marie", Chicago PD réitère une structure déjà utilisée lors des épisodes "Survival" et "The Living and the Dead" en saison 11 et 12. Dans ces épisodes, Hank Voight menait une enquête contre un autre tueur en série, avec une implication personnelle forte. Cette fois, c’est Ruzek qui porte le récit, et on remarque que les similitudes ne s’arrêtent pas au format.

Tout comme Voight, Ruzek a un lien personnel avec la victime survivante. On le voit osciller entre professionnalisme et implication émotionnelle, ce qui ajoute une certaine profondeur à son personnage. Toutefois, la différence majeure réside dans l’optimisme relatif de "Marie". Contrairement à l’histoire de Noah Gorman dans "The Living and the Dead", où l’issue tragique était prévisible, "Marie" laisse planer l’espoir d’un sauvetage réussi. Cette approche fonctionne bien, car elle évite un dénouement trop sombre et offre une alternative aux conclusions souvent dramatiques du show.

 

Comme souvent dans Chicago PD, l’épisode met en avant un personnage principal tandis que les autres membres de l’équipe restent en arrière-plan. Ici, Adam Ruzek est le centre émotionnel du récit, soutenu par Kim Burgess. Leur duo fonctionne bien, notamment grâce à l’alchimie entre Patrick John Flueger et Marina Squerciati. Ruzek, fidèle à lui-même, oscille entre contrôle et impulsivité. Son tempérament fougueux ressurgit dans les moments clés, notamment lorsqu’il est confronté à Cronin. Cette approche correspond à son caractère, mais elle soulève une question : jusqu’où son comportement peut-il être toléré avant d’entraîner des conséquences réelles ?

 

L’épisode met également en avant la vulnérabilité de Ruzek, notamment à travers son histoire familiale. Sa relation avec son père, Bob, atteint un point critique alors que ce dernier lutte contre la maladie d’Alzheimer. Malheureusement, cet arc narratif souffre d’un manque de développement. Introduit dans "Zoe", le combat de Bob contre Alzheimer avait le potentiel d’être un fil rouge émouvant et progressif. Pourtant, "Marie" accélère brusquement cette intrigue en la concluant de manière abrupte. Quatre épisodes plus tard, Bob est présenté comme ayant déjà perdu une grande partie de son autonomie, ce qui conduit Ruzek à prendre la décision de l’envoyer en maison de soins. 

La scène en elle-même est touchante, mais elle manque d’impact en raison de la rapidité avec laquelle elle est introduite et résolue. On aurait pu imaginer un développement plus progressif, avec des scènes disséminées sur plusieurs épisodes montrant Bob s’intégrant dans la vie de Ruzek et Burgess avant que son état ne se détériore. Cela aurait permis de renforcer l’attachement du public et de donner plus de poids à la décision finale d’Adam. Un autre point qui peut interroger dans cet épisode est la manière dont certains événements sont amenés. 

 

Un exemple marquant est le moment où Zoe est enlevée : sa famille d’accueil prévient Ruzek qu’un véhicule suspect rôde autour de la maison, et pourtant, aucune mesure de précaution n’est prise immédiatement. Résultat, Zoe est kidnappée, et sa tutrice est tuée. Ce genre de choix scénaristique est compréhensible dans une logique dramatique : il permet de créer un événement déclencheur et de maintenir l’enjeu de l’épisode. Mais il paraît aussi un peu forcé, surtout venant de personnages expérimentés. Un simple appel à une patrouille à proximité aurait pu éviter ce drame, rendant cet enchaînement d’événements un peu artificiel.

 

L’épisode se termine sur une note relativement optimiste : Zoe retrouve sa grand-mère et apprend son véritable prénom, Marie. C’est une conclusion satisfaisante, qui donne le sentiment que son histoire a une suite en dehors de l’écran. Mais cela pose aussi une question sur la manière dont Chicago PD gère ses intrigues secondaires. Zoe a été un personnage central de cette double intrigue, mais maintenant qu’elle est en sécurité, sera-t-elle encore mentionnée dans la suite de la série ? Son lien avec Ruzek a été mis en avant comme un élément émotionnel fort, et il serait intéressant que le show y fasse référence à l’avenir.

"Marie" est un épisode qui fonctionne bien sur le plan de la tension et de l’émotion, mais qui laisse aussi quelques regrets. L’enquête principale est efficace, bien que prévisible, et permet de mettre en avant le personnage de Ruzek avec justesse. Cependant, la gestion de l’histoire de Bob Ruzek et certains choix scénaristiques fragilisent l’ensemble. On aurait aimé un traitement plus nuancé et progressif des arcs narratifs pour éviter l’impression que certaines intrigues sont expédiées trop rapidement.

 

Avec cet épisode, Chicago PD montre une fois de plus sa capacité à explorer des histoires personnelles fortes tout en maintenant le suspense de ses enquêtes. Reste à voir si les conséquences de ces événements auront un impact à long terme sur les personnages ou si, comme cela arrive souvent, la série tournera la page sans regarder en arrière.

 

Note : 5.5/10. En bref, Chicago PD montre une fois de plus sa capacité à explorer des histoires personnelles fortes tout en maintenant le suspense de ses enquêtes (même si dans ce cas-ci, l’ensemble reste un brin prévisible). 

 

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