Critiques Séries : Suits L.A. Saison 1. Episode 2.

Critiques Séries : Suits L.A. Saison 1. Episode 2.

Suits L.A // Saison 1. Episode 2. Old Man Hanrahan.

 

L’épisode 2 de Suits: L.A. souffre d’un manque de rythme qui contraste avec les attentes que l’on pourrait avoir après un premier épisode relativement décevant. Plutôt que de capitaliser sur l’élan de la première rencontre, cet épisode choisit de ralentir le jeu et de se concentrer sur des dynamiques internes au cabinet Black & Associates. Toutefois, malgré l’importance de ces développements, la série semble avoir encore du mal à convaincre et à installer un véritable intérêt pour ses personnages et ses intrigues. Il est difficile d’ignorer la sensation que le premier épisode de Suits: L.A. n’a pas pleinement trouvé son ton. 

 

L’intrigue se voulait intrigante, mais elle a souffert d’une direction un peu confuse, ne réussissant pas à se distinguer de la série originale tout en cherchant à installer ses propres enjeux. Les personnages, bien qu'intéressants, sont souvent restés superficiels, et l’histoire de Ted Black, bien que prometteuse, n’a pas suffi à captiver pleinement. Le manque de cohésion entre les différentes scènes et la vitesse à laquelle certains événements se déroulent ont laissé une sensation de manque d'impact. Cet épisode 2, bien que plus calme, ne réussit malheureusement pas à rectifier le tir. 

Au lieu d’élargir l’univers de Suits: L.A. en construisant sur les éléments déjà en place, il semble plus concentré sur les conséquences de l’épisode précédent, mais sans donner à ces répercussions le souffle qu’elles méritent. Plutôt que de maintenir une tension constante, la série prend le temps d’explorer la gestion du cabinet Black & Associates par Ted et les tensions avec son associé Stuart Lane. Cependant, tout cela reste en surface et ne parvient pas à maintenir un rythme engageant. L’épisode 2 met l’accent sur la bataille de Ted Black pour remettre de l’ordre dans son cabinet après les événements de l’épisode précédent, où son ami et associé Stuart Lane l’a évincé d’une fusion importante. 

 

Ted, malgré la trahison, reste déterminé à défendre son entreprise et à préserver son pouvoir au sein de Black & Associates. Mais, le travail est lourd et difficile, et cela prend toute son énergie. On comprend que Ted, avec l’aide d’Erica Rollins, une avocate montante du cabinet, cherche à remettre de l’ordre dans une partie du cabinet. L’objectif est de renforcer la structure de l’entreprise, d’abord en se concentrant sur la gestion de ces divisions, mais aussi sur la manière de faire face à des situations plus complexes. Cependant, ce genre de développement prend du temps et, au lieu d’offrir de nouvelles révélations ou de faire monter la pression, l’épisode semble plutôt patauger dans un marasme de procédures.

Ted reste le personnage central, mais son développement ne progresse que très lentement. Certes, les enjeux liés à son passé et la gestion de son cabinet sont intéressants, mais ils ne suffisent pas à captiver pleinement. En effet, après le manque de surprises dans le premier épisode, cet épisode 2 ne propose pas une avancée significative dans l’évolution de Ted. Si le personnage mérite de l’attention, il manque encore de profondeur pour qu’il devienne véritablement fascinant. Un autre défaut majeur de cet épisode réside dans le manque d’interactions intéressantes entre les membres du casting. Suits: L.A. a un casting solide, mais cet épisode montre que la série a encore du mal à faire interagir ses personnages de manière convaincante. 

 

Tandis que Ted lutte pour contrôler les divisions du cabinet, ses alliés comme Erica et Rick sont mis à l’écart, ce qui empêche les relations entre les personnages de se développer de manière organique. Le manque d’engagement entre les personnages clés nuit à l’impact de l’épisode. Il est difficile de s’investir dans les enjeux de la série lorsque l’on ne voit pas les personnages s’affronter, se soutenir ou se confronter de manière naturelle. Le premier épisode avait introduit des tensions intéressantes, mais cet épisode 2 ne parvient pas à capitaliser sur cette dynamique, avec des personnages qui semblent se contenter d’interagir de manière très fonctionnelle et sans réelle émotion.

La série aurait gagné à laisser plus de place à des échanges plus tendus ou plus profonds entre Ted, Stuart, Erica, et les autres membres du cabinet. Cela aurait permis de dynamiser les intrigues et de rendre l’ensemble de l’épisode beaucoup plus engageant. Bien que Suits: L.A. cherche à maintenir une certaine tension autour de l’affaire en cours, le sentiment de suspense est bien moins palpable que dans le premier épisode. Certes, l’enquête sur la mort du frère de Ted continue, mais les révélations se font attendre et les scènes manquent de l’intensité nécessaire pour maintenir l’attention du spectateur.

 

Le fil conducteur de l’épisode se veut intrigue criminelle et tension liée à l’affaire, mais le traitement manque de vigueur. Loin de faire avancer l’intrigue, l’épisode semble ralentir le processus. Ce problème est exacerbé par le manque d’un fil rouge clair et puissant. Le spectateur reste dans l’expectative, sans savoir exactement où l’histoire de Ted et de son cabinet va les mener. L’épisode fait avancer l’histoire d’un petit pas, mais il semble perdre l’élan qu’il aurait pu avoir pour vraiment immerger le spectateur dans l’univers de Suits: L.A.. Un autre aspect qui freine l’adhésion à la série est le manque de développement des personnages secondaires. 

Si Ted est au cœur de l’histoire, il aurait été judicieux de donner davantage de place aux autres personnages, notamment Erica Rollins et Rick Dodson. Ces personnages présentent un potentiel intéressant, mais leur sous-exploitation dans cet épisode les rend difficilement attachants. Leur présence dans l’épisode semble plus fonctionnelle que réellement impliquée dans l’évolution de l’intrigue, et c’est un point qui pourra poser problème si la série ne parvient pas à mieux équilibrer les rôles au sein de son casting. Malgré une faible dynamique dans cet épisode, il faut reconnaître que Suits: L.A. a encore un fort potentiel. 

 

Les acteurs, même si leurs personnages ne sont pas encore complètement définis, livrent des performances solides. Leurs relations gagneraient à être plus travaillées pour rendre la série plus immersive. Le potentiel est là, mais la série doit clairement se concentrer sur un rythme plus soutenu et sur des interactions plus dynamiques pour éviter de sombrer dans une routine prévisible. L’épisode 2 de Suits: L.A. a certes des qualités, mais il peine à relever le défi d’établir un univers aussi captivant que celui de la série originale. Les enjeux sont là, mais il manque encore de la profondeur et des relations plus marquées pour que la série puisse se démarquer réellement. À ce stade, il reste encore du travail pour rendre l’ensemble plus percutant.

 

Note : 5/10. En bref, si la série a un potentiel indéniable, elle a encore un long chemin à parcourir. 

Prochainement en France

 

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