Critiques Séries : Suits L.A. Saison 1. Episode 4.

Suits L.A // Saison 1. Episode 4. Batman Returns.

Après quatre épisodes, Suits : L.A. continue d’errer sans véritable direction. Ce spin-off semblait prometteur sur le papier, mais il peine à trouver son identité. L’épisode 4 en est une illustration parfaite : il ne parvient ni à surprendre ni à capter l’attention, se contentant de recycler des intrigues déjà usées. L’histoire suit toujours Ted Black et Erica Rollins, cette fois impliqués dans l’affaire d’un producteur en attente de procès pour meurtre. Pendant ce temps, le cabinet concurrent géré par l’ex de Ted et son ancien meilleur ami doit gérer un scandale impliquant une célébrité. 

L’idée de centraliser l’épisode autour d’un même thème aurait pu apporter une certaine cohérence, mais le résultat est sans relief. L’un des problèmes majeurs de cet épisode – et de la série en général – reste son personnage principal. Ted Black, incarné par Stephen Amell, ne parvient pas à s’imposer. L’acteur n’est pas en cause : il a prouvé par le passé qu’il pouvait jouer des rôles de leader charismatique. Le souci vient plutôt de la manière dont Ted est écrit. Il est censé être une version revisitée de Harvey Specter (Suits), mais il n’en a ni le charisme ni l’intensité.

Ses scènes censées susciter de l’empathie tombent à plat, et celles où il tente d’instaurer une dynamique plus légère se terminent souvent sur une note morose. Ce contraste constant nuit au personnage, qui donne l’impression d’être rigide et désincarné. Pourtant, un leader de série comme Suits : L.A. devrait être captivant, et non un frein au récit. Si Ted Black manque d’éclat, d’autres personnages compensent partiellement cette lacune. Erica Rollins et Rick Dodson, en particulier, apportent une énergie qui manque cruellement au protagoniste principal. 

Ils sont dynamiques, capables de naviguer entre légèreté et sérieux, et leur présence rend certaines scènes un peu plus vivantes. Cela pose un vrai problème : pourquoi ces personnages secondaires sont-ils plus intéressants que celui qui est censé porter la série ? Ted Black semble figé dans un schéma narratif limité, tandis que des figures comme Erica et Rick gagnent en profondeur au fil des épisodes. L’épisode tente d’entretenir une tension autour du passé de Ted Black, mais le mystère paraît trop évident pour être réellement intrigant. 

Dès le deuxième épisode, la série laissait entendre que Ted avait une part de responsabilité dans la mort de son frère. L’épisode 4 continue de vouloir en faire une révélation progressive, alors que les grandes lignes sont déjà limpides. Ce manque de subtilité enlève tout impact à cette intrigue censée être centrale. Le récit s’étire inutilement autour de ce secret qui n’en est plus vraiment un, au lieu d’approfondir d’autres aspects qui pourraient apporter plus de consistance à la série. Avec une idée plus aboutie, cet épisode aurait pu être marquant. Il disposait des éléments nécessaires pour faire avancer l’histoire de manière significative : des conflits, des tensions et des enjeux judiciaires intéressants. 

Pourtant, rien ne semble vraiment prendre. La série semble hésiter entre plusieurs directions sans parvenir à en choisir une clairement. Elle veut mêler drame juridique et intrigues hollywoodiennes, mais ces éléments ne s’emboîtent pas naturellement. On sent encore l’héritage du projet initial, qui devait se concentrer sur des agents de stars, et qui peine à se fondre dans l’univers de Suits. Cet épisode 4 n’est ni le pire ni le meilleur de la saison, mais il illustre bien les faiblesses de Suits : L.A.. Son personnage principal est toujours aussi fade, le grand mystère de la série est prévisible, et les intrigues secondaires, bien que parfois divertissantes, ne suffisent pas à relever le niveau général.

Note : 4/10. En bref, une nouvelle désillusion. Suits L.A a besoin d’un miracle pour devenir la série que j’attendais et ce n'est pas l'apparition d'Harvey qui change grand chose. Si la série veut s’imposer, elle devra rapidement revoir sa copie. Pour l’instant, elle repose trop sur ses personnages secondaires et son univers sans réussir à captiver réellement.

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