Critiques Séries : NCIS: Sydney. Saison 3. Episode 2.

Critiques Séries : NCIS: Sydney. Saison 3. Episode 2.

NCIS: Sydney // Saison 3. Episode 2. True Blue.

 

Le deuxième épisode de la saison 3 de NCIS: Sydney, intitulé « True Blue », poursuit la relance de la série dans une ambiance plus introspective. Après un premier épisode qui remettait l’équipe en ordre de marche, celui-ci s’attarde davantage sur Blue, un personnage dont le passé trouble finit par rattraper le présent. L’ensemble reste classique, bien ancré dans le format du policier procédural. Ce n’est pas un épisode marquant, mais il s’inscrit dans la continuité de la série, avec ce ton sobre qui, sans briller, permet à NCIS: Sydney de garder sa place dans mon calendrier de visionnage — surtout grâce à ses décors, qui offrent un peu d’air frais dans une franchise souvent trop uniforme.

 

« True Blue » met enfin en lumière le mystère qui entourait Blue depuis le début de la saison. Son passé, lié à une communauté quasi sectaire, donne quelques clés sur ses silences et sa manière d’être au sein de l’équipe. On comprend mieux son besoin de contrôle, sa méfiance et sa volonté de se construire une nouvelle vie. Sur le papier, cette intrigue est intéressante, mais à l’écran, elle reste plutôt attendue. La série ne cherche pas à bousculer sa formule. Elle déroule son enquête avec sérieux, sans détour, et offre quelques moments d’émotion bien placés, notamment entre Blue et Doc. Rien de spectaculaire, mais rien de raté non plus.

L’épisode fait ce qu’il doit faire : fournir une explication cohérente, relier les fils laissés en suspens et relancer la dynamique d’équipe. Il faut reconnaître que NCIS: Sydney a toujours préféré la retenue à l’excès. C’est une qualité, mais cela rend aussi certains épisodes un peu plats. Celui-ci, en particulier, manque d’énergie dans sa mise en scène et s’appuie trop sur les dialogues explicatifs. S’il y a bien un personnage qui tire son épingle du jeu, c’est Doc. Sa relation quasi paternelle avec Blue apporte une touche d’humanité bienvenue. C’est lui qui refuse de se résigner à son absence, qui pousse les autres à creuser plus loin. 

 

Ce n’est pas une intrigue renversante, mais elle fonctionne parce qu’elle repose sur une sincérité simple : celle d’un homme qui s’inquiète pour quelqu’un qu’il considère comme sa famille. Ces scènes rappellent ce que NCIS: Sydney fait de mieux quand elle prend le temps : explorer les liens entre les membres de l’équipe sans en faire des caricatures. Le rapport entre Doc et Blue évolue naturellement, sans phrases grandiloquentes ni démonstrations forcées. En parallèle, l’épisode développe le duo Mackey/JD, toujours dans une relation de confiance et de respect mutuel. Les deux personnages assument leurs responsabilités en gardant pour eux certaines révélations sur Blue. 

Ce n’est pas un geste héroïque, mais une décision pragmatique pour préserver l’équilibre du groupe. Ce dilemme — protéger une collègue ou respecter les protocoles — donne un peu de relief à un épisode par ailleurs assez linéaire. On sent que la série cherche à construire une tension douce autour de la loyauté et du devoir, sans jamais sortir de sa zone de confort. Mackey, plus que jamais, incarne cette ligne de crête entre rigueur et compassion. Leur duo reste solide, sans éclat mais cohérent, et c’est peut-être ce qui rend leur dynamique crédible. NCIS: Sydney ne force pas une romance, elle installe simplement une complicité professionnelle teintée de respect.

 

Sur le plan de l’intrigue, « True Blue » reste fidèle à la tradition du procedural : un cas isolé, une résolution claire, et quelques révélations en chemin. L’histoire autour de la secte et de son leader manipulateur suit une trajectoire connue, sans grande surprise. On devine rapidement où cela va, et la tension reste mesurée. Ce qui sauve l’épisode, c’est son cadre. L’Australie continue de jouer un rôle essentiel dans l’identité de NCIS: Sydney. Les paysages, la lumière, les lieux de tournage offrent une respiration différente de celle des autres séries de la franchise. 

On sent la chaleur, la poussière, la mer — des éléments qui donnent une texture au récit et évitent la monotonie. C’est sans doute ce qui me pousse à revenir chaque semaine : cette impression d’ailleurs, cette ambiance maritime et militaire à la croisée de JAG et des premiers NCIS. Même quand le scénario ne surprend pas, le décor apporte une personnalité qui manque à d’autres spin-offs. Après deux épisodes, cette saison 3 de NCIS: Sydney confirme une tendance : la série n’a pas vocation à révolutionner la franchise. Elle reste ancrée dans le format classique du policier télévisé, avec des personnages attachants et des intrigues qui tiennent la route sans chercher à choquer.

 

C’est peut-être ce qui fait sa limite, mais aussi sa stabilité. Là où NCIS: Origins innove et surprend, Sydney préfère s’installer dans une formule rassurante. L’équilibre est simple : une équipe soudée, un décor dépaysant et une narration qui va à l’essentiel. L’épisode « True Blue » illustre bien cette approche. Correct, efficace, mais sans véritable éclat, il se regarde sans effort et s’oublie presque aussi vite. Ce n’est pas un reproche, plutôt un constat : la série fait le choix de la continuité plutôt que de la surprise.

Ce deuxième épisode ne marquera pas la saison, mais il remplit son rôle. Il met un terme à la parenthèse autour de Blue, maintient la cohésion du groupe et rappelle que NCIS: Sydney reste un divertissement policier honnête. L’intérêt vient moins des enquêtes que du cadre et des relations humaines. C’est une série qui ne cherche pas à impressionner, mais qui trouve encore sa place grâce à son ton plus calme et à son identité australienne. Dans un univers NCIS parfois saturé, ce n’est déjà pas si mal.

 

Note : 5/10. En bref, cet épisode remplit son rôle. Il met un terme à la parenthèse autour de Blue, maintient la cohésion du groupe et rappelle que NCIS: Sydney reste un divertissement policier honnête.

Prochainement sur Paramount+

 

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